OL : les premiers mots de Fabio Grosso
Nommé nouveau coach de l’Olympique Lyonnais, Fabio Grosso a pu assister hier au match nul des Gones face au Havre (0-0). Présenté ce lundi devant la presse, il est revenu sur son choix et a dévoilé quelques détails sur ses méthodes.
Seize ans après son arrivée à l’Olympique Lyonnais où il y aura passé deux saisons comme joueur, Fabio Grosso (45 ans) revient chez les Gones, mais avec un autre costume, celui d’entraîneur. Après des expériences à Bari, l’Hellas Vérone, Brescia, Sion et puis récemment Frosinone dont il a pu aider à remonter en Serie A avec le titre de champion, l’ancien latéral gauche entend apporter sa dynamique ascendante à une équipe qui pointe seulement à la seizième place de Ligue 1 avec 2 points sur 15 possibles. Présenté ce lundi à la presse, le Champion du monde 2006 est revenu sur le choix Olympique Lyonnais. Pour Fabio Grosso, revenir chez les Rhodaniens avait tout d’une évidence : «dés que j’ai reçu l’appel, ça a été quelque chose de grand. C’était mon premier choix. Je veux remercier les gens qui ont travaillé avec moi à Frosinone, ce qui m’a permis d’être ici. Je remercie le président de la confiance qu’il m’a donnée et je vais travaillé pour continuer de la mériter.»
La rumeur OM et le choix OL
Et alors que des noms comme Oliver Glasner, Julen Lopetegui ou encore Gennaro Gattuso ont été annoncé avant lui, cela n’a pas perturbé le coach italien : «d’être le premier, deuxième ou troisième choix ça ne me pose pas souci, l’OL c’était le premier choix pour moi. Je n’ai pas peur du risque.» D’ailleurs, l’été dernier, il avait été évoqué du côté de l’Olympique de Marseille avant que les Phocéens optent pour Marcelino. Fabio Grosso a évoqué cet épisode estival : «il y a deux ans on a sauvé Frosinone, l’an suivant on a été en play-offs et ensuite on a dominé le championnat. J’ai attendu, mais je n’étais pas pressé. Marseille m’avait approché, mais ils ont fait un autre choix donc je leur ai souhaité bonne chance. Dès que je rentre quelque part, je rentre avec la tête haute et je ressors avec la tête haute. J’aime travailler beaucoup d’heures. J’ai la tranquillité d’avoir fait tout ce que je pouvais faire et je ferais la même chose ici.»
Dans les tribunes pour voir le match d’hier soir entre l’Olympique Lyonnais et Le Havre (0-0), Fabio Grosso a pu redécouvrir la ville, mais aussi assimiler l’environnement. Des premiers pas qu’il a appréciés, lui qui attend désormais de se mettre au travail pour relancer son équipe : «je trouve ici une ambiance extraordinaire. Cette ville m’a laissé quelque chose d’incroyable il y a 16 ans. J’ai gardé quelque chose de géant de mon expérience. J’ai eu l’occasion de revenir ici, c’est quelque chose de grand. J’ai eu la possibilité de voir hier le grand état esprit au sein du stade et autour du club. Pour mériter tout ça, il faut tout donner sur le terrain et tout donner pour ce club. Il ne faut pas seulement le dire, il faut le sentir. Il faut essayer ensemble de ramener le club à la place qu’il mérite d’être, ce qui n’est pas le classement actuel.» Et la situation compliquée des Lyonnais, Fabio Grosso en est conscient. Le technicien transalpin sait qu’il arrive dans un contexte difficile où il va devoir créer une osmose autour de son projet de jeu.
L’entraînement, le nerf de la guerre
«Pour moi le collectif c’est le plus important. Il faut que l’équipe joue ensemble. Le plus important c’est de faire de bonnes choses ensemble. C’est ce qui fait la différence. Chacun de nous doit donner de soi à l’intérieur du groupe pour améliorer le niveau du club. On sait qu’on doit progresser. J’ai beaucoup de respect pour mon prédécesseur Laurent Blanc qui est une institution en France. Si je suis là, c’est que quelque chose ne fonctionnait pas. Je vais essayer de changer quelque chose pour faire en sorte que ça aille mieux désormais.» Emmenant avec lui son adjoint, deux préparateurs physiques et un analyste vidéo, Fabio Grosso entend vite faire appliquer ses méthodes de travail et a promis un entraînement acharné tout en se dressant comme un gros travailleur. «J’ai une idée claire que je veux transférer aux joueurs. Je dois convaincre les joueurs que la chose qu’on va faire sera la meilleure. Je vais débuter cela aujourd’hui avec les joueurs. On peut parler de système, le plus important c’est de regarder les joueurs dans les yeux et de leur transférer ma passion. Il faut de la détermination et du courage, ce sont les bases et ensuite on peut imprimer les choses par dessus.»
«Si on travaille vraiment beaucoup, il faudra évidemment se reposer. Mais je n’aime pas trop le repos (rires), j’aime bien m’entraîner. Pour progresser, il faut s’entraîner. Cela permet de faire comprendre aux joueurs qu’on veut bien faire les choses. On va organiser le travail pour transmettre de l’énergie et de l’intensité sur le terrain. La chose importante c’est que je fais confiance aux qualités du groupe. J’ai confiance dans les joueurs qui ont envie de progresser et travailler.» a-t-il poursuivi. Enfin, Fabio Grosso a envoyé aussi un signal positif envers les jeunes talents du centre de formation lyonnais : «je vois un futur incroyable dans ce club. Je ne regarde pas la date de naissance. Si quelqu’un est prêt, il jouera. J’aime les jeunes et j’aime les joueurs qui aiment s’améliorer. Il n’y a pas d’âge pour ça.» Les présentations sont faites, désormais place au travail pour Fabio Grosso qui va devoir vite transmettre son idéologie en vue d’un déplacement périlleux à Brest ce samedi. Les Brestois qui ont démarré fort la saison sont actuellement deuxièmes du championnat.
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