OL : les terribles confessions de Makoun
Il disait attendre avec impatience le mercato hivernal pour quitter l'OL. Mais de retour dans les plans de Claude Puel, Makoun s'est montré à son avantage. Suffisant pour lui faire oublier ses mois cauchemardesques ?
Claude Puel, Bafetimbi Gomis et Jean II Makoun. Ces trois hommes ont subi la vindicte populaire après le début de saison catastrophique de l'Olympique Lyonnais. Malgré la présence permanente des banderoles Puel démission, l'entraîneur rhodanien n'a jamais paru déstabilisé. Gomis, lui, a retrouvé la confiance en enchaînant les titularisations et les buts. Et les sifflets de Gerland s'estompent. Seul l'ancien Lillois reste encore profondément touché par le comportement des supporters à son égard. L'international camerounais a longuement confié son désarroi à France Football.
« Il y a des membres de ma famille qui ne veulent même plus venir voir les matches. C'est dur. Ils m'ont dit : “C'est fini, je ne peux plus supporter ça”. Dans ces cas-là, vous rentrez dans votre chambre, vous allumez la télé et vous êtes à deux doigts de pleurer. En fait, ça me fait plus mal pour eux que pour moi. Ma situation a aussi touché mes coéquipiers. Avant les matches, parfois, lorsque nous étions dans le couloir menant au terrain, je les regardais et je poussais un grand soupir. Ils avaient mal pour moi, je le voyais dans leurs yeux. Moi je me demandais : “Comment ça va se passer ? ” Je me disais : “J'y vais, j'y vais pas”. Dès que je savais que j'étais dans le onze de départ, j'avais une boule dans le ventre. Franchement, je ne m'en sors pas trop mal. Je suis fier de moi, car d'autres auraient coulé : ils auraient dit ou fait n'importe quoi et n'auraient pas eu envie de faire du foot. Moi j'ai la tête dure, on peut cogner dessus. Mais je ne peux pas cacher que c'est dur, très dur certains jours. » Les paroles de Makoun font comprendre à quel point la situation est intenable.
Pourtant, depuis quelques semaines, il a effectué son retour dans la rotation de Puel et a livré de belles prestations. Preuve qu'il peut encore remonter la pente. « Ces derniers temps, mon temps de jeu a augmenté. Je n'ai pas été le meilleur, je n'ai pas été le plus mauvais. Je n'ai plus la boule au ventre, mais je ne vais pas vous dire que je suis tranquille. Parfois, j'appréhende, j'hésite à prendre un risque, car la sanction peut arriver tout de suite. Il faut être fort », lâche-t-il. À l'heure où l'OL cherche toujours la meilleure formule dans l'entrejeu, les dernières sorties de Makoun ont prouvé qu'il pouvait devenir le troisième maillon indispensable du triangle rhodanien. Mais est-il capable d'oublier ses terribles derniers mois ?
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