Nice - OM : les notes du match

Retour de la Ligue 1 ce soir après deux semaines de trêve internationale. L’OGC Nice, sixième du classement, reçoit l’Olympique de Marseille, quatrième, avec la possibilité de revenir à hauteur de son adversaire du soir en cas de succès. Pour cette rencontre, Elie Baup a choisi de titulariser le jeune Florian Thauvin, alors que Romao et Imbula prennent place dans l’entrejeu. Côté Niçois, Puel présente un onze sans surprises et espère bien maintenir la série d’invincibilité de son équipe à domicile depuis son déménagement. Les Niçois donnent le coup d’envoi de la rencontre et, immédiatement, les locaux prennent le contrôle du ballon.

La défense marseillaise a du mal à rentrer dans la partie et, déjà, Brüls se montre dangereux (3e). Puis, l’OM connaît son premier coup dur. Après une interception anodine dans sa surface, Mendes s’écroule et se blesse (4e). Alors que le Brésilien est remplacé par Diawara, Nice se remet à l’attaque et se procure une grosse occasion sur coup franc, mais la remise de Pejcinovic est trop molle et le ballon est perdu (11e). Marseille réagit et procède par contre-attaque rapide. Valbuena lance Morel sur le couloir gauche, ce dernier centre pour Thauvin qui propulse une magnifique reprise de volée du gauche difficilement boxée par Ospina (15e). Le match est plaisant et l’arbitre laisse beaucoup jouer. Les occasions s’enchaînent d’un côté comme de l’autre et il faut une intervention miraculeuse de Mandanda pour dévier le ballon sur un tir puissant de Traoré au point de penalty (23e). Nice domine clairement la rencontre et va une nouvelle fois créer la panique dans la défense marseillaise. Sur un nouveau centre de Kolodziejczak, Cvitanich contrôle et décale Pied qui envoie une frappe titanesque qui vient s’écraser lourdement sur la barre transversale (31e). Les Marseillais finiront par craquer à cinq minutes de la fin de la première période. Traoré trouve parfaitement Cvitanich dans la surface. L’Argentin se joue de Mandanda et marque dans le but vide (40e). 1-0, les Niçois sont en train de réussir leur pari face à un OM qui semble fatigué.

Le match reprend sur les mêmes bases qu’en première période. Les deux équipes jouent vers l’avant et le jeu est ouvert. Emmené par un Thauvin très précis techniquement, l’OM connaît un temps forts et les ballons affluent aux abords de la surface niçoise. Toutefois les tentatives marseillaises ne donnent rien et le Gym peut repartir de l’avant. Mais l’OM n’a pas dit son dernier mot et suite à un coup franc rapidement joué par Valbuena, Ayew est trouvé dans la surface. Le Ghanéen se jette pour frapper du gauche mais sa tentative est repoussée par le poteau d’Ospina (67e) ! Le rythme est légèrement retombé et Marseille se dirige vers sa première défaite face à Nice en 6 confrontations. Les hommes d’Élie Baup se jettent vers l’avant pour tenter d’égaliser mais Ospina dégoute littéralement un André Ayew qui n’en croit pas ses yeux. Ce dernier se procure d’ailleurs une dernière occasion en or, mais sa tête décroisée est à nouveau arrêtée par le gardien colombien (90+3e). Nice l’emporte finalement et se hisse à la hauteur des Marseillais avec 17 points. L’OM va vite devoir se reprendre.

L'homme du match : Ospina (8) :
l'un des grands artisans du succès du Gym. Auteur d'une parade de grande classe sur la splendide reprise de volée de Florian Thauvin (15e), puis régulièrement alerté par les incursions marseillaises. Vigilant et décisif jusqu'au bout, comme sur cette tête puissante de Gignac (79e), ce ballon dévié (85e) ou cette tentative d'Ayew (90e+3).

Nice :

-Ospina (8) : voir ci-dessus.

-Kolodziejczak (6) : prestation aboutie du latéral gauche. Après avoir beaucoup apporté offensivement, notamment en dédoublement sur son aile ou en s'essayant au centre (21e, 31e). A globalement bien su gérer le cas Thauvin.

-Pejcinovic (6,5) : bon match du Serbe. Autoritaire défensivement où il a souvent sauvé les siens (24e, 34e, 37e), il a également su se projeter aux avant-postes et aurait même pu inscrire un but s'il n'avait pas fait preuve d'un peu trop d'altruisme (10e).

-Bodmer (4,5) : pas le meilleur match du central improvisé. A souvent été pris en face à face où ses interventions n'étaient pas des plus rassurantes. N'est pas pour autant passé à côté de son match, concourant à garder sa cage inviolée.

-Puel (4) : soirée passablement compliquée pour le fils de l'entraîneur niçois. Après avoir pris le feu lors du premier quart d'heure face à la vivacité d'un Mathieu Valbuena percutant, il a peu à peu refait surface sans apporter de gage de solidité.

-Digard (6,5) : ce n'est pas pour rien si son brassard de capitaine lui va comme un gant. Discipliné et rassurant, précieux à la récupération et lorsqu'il s'agit d'insuffler le tempo à son équipe. A contribué aux contres du Gym, tout comme il a pallié les quelques erreurs de sa défense centrale.

-Traoré (6) : prestation d'ensemble plus que correcte. Légèrement brouillon et trop empressé de temps à autre, il a pourtant pesé offensivement. Auteur d'une volée magnifique bien détournée par Mandanda au-dessus de sa transversale (21e). Auteur d'un sauvetage de la tête dans sa propre surface (45e+1).

-Brüls (6) : a su faire parler sa vivacité sur son côté gauche pour mettre en difficulté les Marseillais qui s'occupaient de son marquage. Est parvenu à créer des décalages et à repiquer dans l'axe. Qualité de centre aléatoire même s'il s'est appliqué pour servir ses partenaires dans de bonnes conditions.

-Mendy (5,5) : opposé à un milieu marseillais tonique et dense, il a eu le mérite de soigner ses relances malgré un certain déchet inhérent à son volume de jeu. A bien orienté et contribué à faire courir les Marseillais sur les temps forts de son équipe.

-Pied (6) : un match plus que correct de l'ancien Lyonnais. Souvent sollicité, il n'a pas hésité à multiplier les appels et les courses pour provoquer le danger. N'a pas hésité à prendre sa chance comme sur cette frappe monstrueuse qui heurte la barre transversale avec violence (31e) ! Remplacé par Eysseric (60e).

-Cvitanich (7) : encore un match plein pour “Super Dario”. Après avoir perforé dans l'axe (4e) et joué l'électron libre entre les lignes marseillaises, le Niçois a inscrit le seul but de la rencontre en prenant les phocéens dans le dos puis en évitant la sortie de Mandanda (40e). Remplacé par Benrahma (80e).

Marseille :

• Mandanda (5) : auteur de plusieurs parades décisives, comme sur ce tir de Traoré (23e), le portier marseillais se jette un peu vite sur l’ouverture du score de Cvitanich. Sauvé par sa barre sur une frappe surpuissante de Pied (31e), il a été plutôt bon dans ses sorties aériennes et au sol.

• Fanni (6) : bon match de la part du latéral olympien. Très offensif, il a souvent emprunté son couloir pour amener le surnombre en attaque et apporter des solutions grâce à des centres bien sentis. S’il a commis quelques erreurs techniques, notamment sur ses tentatives de passes, il a également souffert face à la technique de Brüls et les montées de Kolodziejczak. Il a toutefois effectué plusieurs interventions décisives aux abords de sa surface.

• Nkoulou (6,5) : petit à petit, l’OM retrouve le Nkoulou impérial de la saison dernière. Ce soir, le défenseur marseillais a fait preuve d’une très grande solidité, remportant la majorité de ses duels face aux attaquants adverse. Maitre des airs dans sa surface, il a bien souvent soulagé ses partenaires grâce à ses interventions, comme sur ce sauvetage incroyable sur sa ligne en début de rencontre (9e).

• Mendes (non noté) : Rapidement blessé dans la partie (11e), il est remplacé par Diawara (5,5). L’ancien Bordelais a bien tenu son rang et, s’il a souffert face à la rapidité et la roublardise de Cvitanich, s’est lui aussi montré très solide dans les duels. Serein dans la relance, il a aussi exporté sa grande taille en attaque et aurait pu marquer à plusieurs reprises. Un bon match.

• Morel (3,5) : match très compliqué pour le latéral gauche de l’OM. Constamment mis en difficulté par Pied, il a souvent été pris dans son dos et a laissé tout le loisir aux Niçois de centrer. Auteur d’un déchet technique trop important, il a raté la plupart de ses tentatives de centre et de passes ce soir. Un match à oublier pour l’ancien Lorientais. Logiquement remplacé par Mendy (70e).

• Romao (5,5) : comme son homologue du milieu de terrain, l’ancien lorientais a livré une belle prestation dans l’entrejeu. Impliqué à la récupération et à la construction du jeu de son équipe, il a toutefois connu un déchet technique inhabituel dans ses transmissions. Fatigué, il a quelque peu baissé le pied en fin de rencontre.

• Imbula (6,5) : une fois encore, l’ancien Guingampais a montré pourquoi il été indispensable dans le système d’Elie Baup. Auteur d’excellentes interventions, il a récupéré bon nombre de ballon dans l’entrejeu et a su orienter le jeu de son équipe vers l’avant. Alors qu’il a appliqué un pressing intense tout le long de la partie, il n’a jamais relâché ses efforts. Un atout de poids pour l’OM.

• Thauvin (6) : très en jambes en début de rencontre, Thauvin a montré beaucoup d’envie ce soir. Technique, il a eu quelques fulgurances qui auraient mérité un meilleur sort, comme sur cette reprise de volée sublime du gauche (14e) ou encore sur cette percée rageuse dans la surface niçoise conclu par un pointu puissant (55e). S’il a connu un passage à vide en fin de première mi-temps, l’ancien Bastiais a beaucoup pesé sur le jeu de son équipe. Remplacé par Khalifa (63e).

• Valbuena (5,5) : brillant avec les Bleus, Valbuena a quelque peu déçu ce soir. Alors qu’il semblait émoussé, Petit Vélo n’a pas eu le rayonnement habituel sur le jeu de l’Olympique de Marseille dans cette rencontre. Toujours aussi dangereux sur coup de pied arrêté, il n’a cependant pas pesé sur la partie et a été bien trop discret même s’il a parfois délivré de véritables caviars à ses partenaires.

• A. Ayew (6,5) : gros match de la part de l’attaquant marseillais, probablement le joueur olympien le plus dangereux ce soir. Combatif au possible, il s’est démené sur tous les ballons et a fait preuve d’une hargne à toute épreuve. S’il a beaucoup tenté, il a toutefois buté sur un Ospina des grands soirs et sur une défense niçoise vigilante ou encore sur le poteau (67e). Altruiste, il a également souvent privilégié la solution collective sur les contre-attaques marseillaises, sans pour autant être décisif.

• Gignac (3) : prestation insipide de la part de l’avant-centre marseillais. Invisible presque pendant toute la rencontre, il n’a absolument pas participé au jeu de son équipe et n’a que trop rarement cherché à se rendre disponible. Bien trop discret pour un match de cette envergure, il aurait pourtant pu être le héros de la soirée sans l’intervention décisive d’Ospina sur une bonne tête smashée (79e).