Ligue 1

FC Metz : un mercato en or pour un début de saison canon

Après huit journées de Ligue 1, le promu messin déjoue les pronostics et joue les trouble-fête. Une sensation à laquelle le mercato réussi des Grenats n’est pas étranger…

Par Quentin Siebman
3 min.
Metz Sergey Vyacheslavovich Krivets @Maxppp

Relégué en National en mai 2012, le FC Metz se retrouve aujourd’hui cinquième de Ligue 1, à égalité de points avec le PSG notamment, à peine plus de deux ans plus tard. Et si cette résurrection express est due en grande partie au choix gagnant de responsabiliser les jeunes du centre de formation, le recrutement du club grenat n’y est pas étranger non plus. Intelligent et prudent depuis deux ans, le club du président Bernard Serin a passé la vitesse supérieure cet été. Alors certes, les huit premières journées de Ligue 1 ne permettent pas de tirer de conclusions définitives. Mais force est de constater que le promu s’est offert l’un des recrutements les plus malins de l’élite. Et (presque) sans mettre la main à la poche.

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Pourtant, les supporters messins ont longtemps été dans l’incertitude cet été. Orphelins de leur buteur maison Diafra Sakho, parti découvrir la Premier League à West Ham, ils ont vu Juan Falcón, illustre inconnu vénézuélien, débarquer contre un peu moins d’un million d’euros. Suivront deux Argentins anonymes, José Palomino et Federico Andrada (20 ans), grâce à un partenariat avec River Plate. Mais finalement, Metz a fini par se rabattre sur la stratégie qui a fait son succès ces deux dernières années : recruter des joueurs d’expérience pour encadrer ses jeunes talents locaux. Après Grégory Proment en 2012 ou Sylvain Marchal en 2013, c’est Guirane N’Daw, habitué de la Ligue 1 exilé en Grèce, qui est ainsi revenu dans l’Hexagone pour imposer sa puissance physique au milieu de terrain.

Krivets, taille patron

Un premier coup intéressant suivi de deux coups de maître. Le 28 août dernier, à la surprise générale, le club drivé par Albert Cartier annonce la signature de Sergey Krivets, international biélorusse venant tout juste de qualifier son BATE Borisov pour la phase de poules de Ligue des champions. Pour 800 000 €, les Grenats l’arrachent à la C1 pour jouer le maintien en Ligue 1. « Le club le suivait depuis cinq ans, » confiait hier le directeur sportif Dominique D’Onofrio, dans L’Équipe. Puis quelques jours après la clôture du mercato, c’est l’ancien Lyonnais Florent Malouda, libre de tout contrat, qui crée la sensation en rejoignant le projet messin.

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En pleine réussite depuis son arrivée sur le banc messin en 2012, Albert Cartier ne tarde pas à trouver la bonne formule. Replaçant l’expérimenté Malouda au cœur du milieu de terrain aux côtés de Guirane N’Daw, il offre les clés du jeu à Sergey Krivets, l’homme aux 55 matches de Coupe d’Europe impose sa patte et rayonne dès ses premiers pas, à l’image de sa performance XXL face à Bastia (3-1, 6e journée), ponctuée d’une passe décisive et d’un but, le premier d’un Biélorusse en Ligue 1. Entouré des jeunes Ngbakoto et Sarr, apportant un brin de folie appréciable dans le jeu d’une équipe décomplexée, Krivets est comme un poisson dans l’eau. « Il a de l’abattage et sent bien les coups. Il joue vite et voit juste, il a une bonne frappe. Il est extrêmement intéressant pour nous, » analyse son entraîneur pour L’Équipe.

Sans oublier la très bonne surprise venue de l’adaptation éclair de Juan Falcón. Avec déjà quatre buts en sept rencontres de Ligue 1, dont un retentissant doublé ce samedi face à Reims, le Vénézuélien est bien parti pour faire oublier le très efficace Diafra Sakho. Une attaque prolifique, un milieu de terrain rééquilibré, et une défense expérimentée inchangée depuis la saison passée, voici à quoi ressemble la formule gagnante du FC Metz en ce début de saison. Une formule qui peut permettre à Albert Cartier et ses hommes de rêver d’un peu plus que du maintien pour leur retour en Ligue 1. Si une confirmation sera forcément attendue, une chose est sûre : les Grenats apportent un véritable vent de fraîcheur sur la Ligue 1.

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