L’Iran part à l’assaut du football européen

Dans un cercle vertueux depuis l'arrivée de Carlos Queiroz sur son banc en 2011, la sélection iranienne a vu l'explosion de nombreux talents au cours des dernières années. Si bien que de nombreux joueurs ont décidé de quitter le pays pour rejoindre l'Europe. Une tendance qui s'est encore une fois confirmée cette année avec différents mouvements.

Par Aurélien Macedo
2 min.
Après un bon mondial de sa sélection, l'Iran voit ses pépites s'exporter @Maxppp

Triple vainqueur de la Coupe d’Asie (1968, 1972 et 1976), l’Iran est considéré comme un mastodonte à l’échelle de son continent. Ses clubs ne sont pas en reste et performent à l’image de l’Esteghlal Téhéran, du Sepahan Ispahan, de Persepolis Téhéran et du Tractor Sazi. Très axé sur la formation depuis quelques années, l’Iran a fait sortir de nombreux joueurs talentueux au cours des dernières années et s’est distingué comme l’une des équipes surprises de la dernière Coupe du Monde après avoir mis en difficulté le Portugal et l’Espagne. Le fruit d’un long processus d’exportation de ses pépites d’un pays assez conservateur jusque-là dans ce domaine.

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Lors du Mondial 2014, Alireza Haghighi (Sporting Covilha), Daniel Davari (Eintracht Brunswick), Reza Ghoochannejhad (Charlton Athletic), Masoud Shojaei (UD Las Palmas), Alireza Jahanbakhsh (NEC Nimègue) et Ashkan Dejagah (Fulham) évoluaient dans une équipe européenne. Quatre ans plus tard, ce nombre est passé de 6 à 12 joueurs. Une augmentation assez impressionnante et un phénomène qui ne devrait pas faiblir. Depuis le début de ce mercato estival, les joueurs iraniens ont joué les agitateurs. L’exemple le plus marquant est celui d’Alireza Jahanbakhsh. Après avoir porté le maillot du NEC Nimégue et de l’AZ Alkmaar aux Pays-Bas, l’ailier de 24 ans a rejoint la Premier League et Brighton.

Les coups de cœur de Trabzonspor et Charleroi

Un transfert record de 25 millions d’euros qui en fait le troisième joueur le plus cher de l’histoire du football asiatique après Hidetoshi Nakata (26 millions à l’AS Roma) et Son Heung-min (30 millions à Tottenham). Un prix surprenant, mais loin d’être étonnant compte tenu des performances du joueur en Eredivisie. Ce dernier restait sur une saison exceptionnelle avec 21 buts en 33 rencontres. Pour autant, il n’est pas le seul a avoir été concerné par un départ et d’autres membres de la Team Melli ont connu pareil bonheur. C’est le cas de Vahid Amiri (30 ans) qui a quitté le Persépolis Téhéran pour rejoindre Trabzonspor. Le milieu de terrain a d’ailleurs retrouvé un compatriote puisque Majid Hosseini (22 ans) a lui aussi signé chez les Bordo-Mavi.

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Le championnat belge est également tombé sous le charme des footballeurs iraniens. Le Royal Charleroi SC, qui avait déjà recruté Kaveh Rezaei (26 ans) en provenance de l’Esteghlal Téhéran, a de nouveau fait fonctionner la filière iranienne. Cet été, le sixième de la dernière saison de Jupiler League a accueilli le milieu de terrain Omid Noorafkan (21 ans) et l’attaquant Ali Gholizadeh (22 ans). Des renforts de poids pour les Zèbres en vue de la prochaine saison. Et d’autres mouvements ont eu lieu. Le KV Courtrai a recruté Mohammad Naderi (21 ans), Sadegh Moharrrami (22 ans) a pris la direction du Dinamo Zagreb tandis que Farshad Ahmadzadeh (25 ans) a fait le choix de rejoindre le club polonais du Slask Wroclaw. Tant de transferts qui confirment la grande arrivée de l’Iran dans la globalisation du football.

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