Ligue des Champions : le Bayern Munich a un plan pour éliminer le PSG
Battu à l'aller (2-3), le Bayern Munich se rend demain à Paris pour arracher son ticket pour les demi-finales. Et les Bavarois savent ce qu'ils ont à faire.

Le champion d’Europe en titre a été touché dans son orgueil. Donné comme immense favori pour son quart de finale de Ligue des Champions face au Paris Saint-Germain, le club bavarois ne s’attendait sûrement pas à perdre la manche aller dans son stade, notamment après avoir eu 31 tentatives pour marquer. Défaits 3 buts à 2, les hommes de Hans-Dieter Flick auront donc à coeur de prouver que leur défaite à l’Allianz Arena n’était qu’un accident. En tout cas, les Munichois ont facilement identifié la raison qui leur a coûté la victoire la semaine dernière.
« On n’a pas été décisif devant le but, c’est ça qu’il faut améliorer. On va tout donner pour nous qualifier en demi-finale. Mercredi dernier, directement après le match, on a parlé, on s’est focalisé sur le match retour. Il faut tout faire pour être au moins aussi efficace que Paris l’a été contre nous mercredi dernier. Je suis positif », a déclaré Hansi Flick en conférence de presse, imité quelques instants plus tôt par Thomas Müller. « Avec 31 tirs, si on est un peu plus efficace, ça devrait être la recette pour la victoire. Mais nous ne savons pas comment le match va se dérouler. On sera content si on a autant d’occasions. On peut seulement analyser ce qui n’a pas très bien marché. On a bien mis les choses au point. Ce ne sont que des détails. On a analysé pas mal de trucs et on a pu apprendre pas mal de choses aussi bien offensivement que défensivement ».
Contrôler Mbappé
Bien décidé à trouver la faille (il doit gagner avec au moins deux buts d’écart), le Bayern ne compte pas pour autant partir à l’abordage des cages de Keylor Navas tête baissée, sans réfléchir. « En général, on essaie d’éviter, malgré notre philosophie offensive, de seulement attaquer. On ne va pas mettre cinq attaquants et qu’un milieu sur le terrain. On va entamer ce match de manière normale. Il s’agit toujours de réfléchir. Il faut toujours estimer le risque, c’est pour ça qu’on ne va pas commencer à attaquer tout de suite, même si tout le monde nous connaît et sait qu’on veut marquer le plus vite possible », a confié Müller. Et si les Munichois parlent de risque, c’est parce qu’ils sont bien conscients de la faculté de l’attaque parisienne à mener des contres supersoniques avec Neymar et Kylian Mbappé. Auteur d’un doublé en Allemagne, le Français a d’ailleurs marqué les esprits.
« Oui c’est vrai, surtout, il est très dangereux et avec notre façon de jouer, il y a automatiquement cet espace. Le plus important, c’est qu’il ne puisse pas y aller, et s'il y va, il faut qu’il soit mis sous pression, qu’il n’ait pas le temps de faire une passe. Ces trois joueurs offensifs de Paris, c’est une mission importante pour demain, mais en même temps, ce n’est pas si facile. À Paris, ce sont Neymar et Mbappé qui restent haut (lors des attaques adverses), ils sont assez passifs et restent dans une position dangereuse. C’est à nous de bien juger ces situations, de bien accepter et gérer ce risque. On a besoin d’un peu de chance, on ne peut jamais contrôler Mbappé, Neymar et Di Maria pendant un match entier. C’est important de limiter leur capacité à marquer des buts », a ajouté Müller. Sur le terrain, l’une des missions du Bayern, outre marquer au moins deux fois, sera donc de contrôler les fusées parisiennes.
Faire ressurgir les démons de la remontada
Mais le géant allemand pourra également appuyer sur un autre levier, psychologique cette fois. Ces dernières années, Paris a souvent subi des remontadas. Les supporters franciliens n’oublieront d’ailleurs pas de sitôt ces deux soirées face au FC Barcelone et Manchester United. Et si le contexte face au Bayern Munich est différent puisque le PSG ne s’est pas largement imposé en Bavière, les joueurs de Flick ne vont pas se priver de mettre la pression à une équipe victorieuse à l’aller, candidate au sacre final et devant éviter une défaite par deux buts d’écart.
« On a plein de joueurs avec plein d’expérience. On a de l’expérience aussi bien dans le succès que dans l’échec. Et cette fois, ces petits détails du match aller, on aimerait les avoir de notre côté. Il s’agit d’intensité et de bien estimer le risque, de prendre les bonnes décisions au bon moment et là, l’expérience peut aider. Si on mène d’un but, on ne sait pas comment ce match va se dérouler. Dans ce scénario, c’est humain de voir la sonnette d’alarme retentir chez l’adversaire. Le fait de pouvoir perdre quelque chose qui est sûr, ça fait mal à l’être humain. On voudra forcer l’adversaire à se retrouver dans cette situation, mais on ne sait comment ça va se passer », a confié l’attaquant, suivi par son coach. « Oui, c’est dans la tête de tout le monde, mais il faut se concentrer sur notre propre mission. Il faut les forcer à faire des erreurs. Il faut bloquer le centre, diriger leurs attaques vers les ailes. Mais on sait aussi qu’il faut marquer au moins deux buts. Mais c’est pour ça qu’on adore le foot. Demain, on va essayer de faire la surprise à Paris ». Le PSG est prévenu.
En savoir plus sur