L’exaspérante agonie du PSG à l’extérieur

Par Aurélien Léger-Moëc
2 min.
Kylian Mbappé lors de Milan-PSG @Maxppp

Nouvelle désillusion à l’extérieur pour le PSG, et malheureusement pas vraiment une surprise pour les supporters parisiens, habitués à déchanter dès que leur club se déplace chez un cador européen. Le PSG a beau faire évoluer son projet, il se heurte chaque année au même constat.

La saison 2020-2021 est une anomalie pour le Paris Saint-Germain. Rendez-vous compte, le club de la capitale avait éparpillé le FC Barcelone (4-1) au Camp Nou et le Bayern Munich à l’Allianz Arena (3-2). Deux performances majeures à l’extérieur, avec un grand Kylian Mbappé. Mais hormis ces deux masterclass, suivies d’ailleurs de deux matches retours compliqués à domicile, il est difficile, pour ne pas dire impossible, de trouver la trace de prestations abouties du PSG loin de son Parc des Princes.

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Chaque année, c’est la même chose. Et ce qui était excusable au début de l’ère QSI, lorsque le PSG se découvrait face au gratin européen, ne l’est plus depuis bien longtemps. Le traumatisme de la remontada (6-1 face au Barça) a bien sûr joué un grand rôle dans l’approche des grands rendez-vous. Mais lorsque le niveau s’élève, lorsque l’intensité grimpe d’un ton, lorsque l’adversaire se dépouille devant son propre public, le PSG se liquéfie. On l’a vu cette saison contre Newcastle. Mais l’histoire se répète, et les supporters parisiens se réveillent chaque saison dans la peau de Bill Murray version « Un jour sans fin ».

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L’année de la marmotte

En poule comme lors de la phase à élimination directe, qui dit match à l’extérieur dit douche froide. La saison passée, il n’y a pas eu le moindre espoir lors du match retour contre le Bayern (0-1), d’autant que Paris avait déjà étalé ses faiblesses en déplacement sur la pelouse de Benfica (match nul presque miraculeux en poule, 1-1). Celle d’avant, Manchester City s’était imposé en poule (2-1), puis c’est le Real Madrid qui avait profité du manque de caractère parisien lors d’un nouveau huitième de finale traumatisant (1-3). A chaque année, le même constat : où est l’esprit de révolte lorsque les choses tournent mal ?

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Contre l’AC Milan hier (1-2), après une première période assez folle où les équipes se rendaient coup pour coup, le PSG s’est effondré suite au but d’Olivier Giroud, pourtant inscrit à la 50e minute. Comme si tout le monde savait qu’il serait impossible de revenir. Comme si la fatalité rattrapait chaque joueur par le col. Un poteau de Kang-In Lee par-ci, une glissade de Dembélé par-là, et la sanction qui tombe, avec une nouvelle défaite à l’extérieur. Peu importe l’effectif, l’entraîneur, le contexte, le club parisien s’écroule sur un terrain hostile. Le caractère ne s’achète pas, et cette constance dans la médiocrité à l’extérieur devient plus qu’exaspérante, désespérante.

Marquinhos traîne encore et toujours son manque de caractère, Kylian Mbappé disparaît de manière inquiétante lorsque la réussite le fuit, le nouveau milieu de terrain fait son âge (22 ans pour Ugarte, 17 pour Zaïre-Emery), et voilà le nouveau projet parisien qui dévoile déjà toutes ses carences. La légèreté dans les duels et l’absence de révolte condamnent, à l’heure actuelle, tout espoir de victoire finale dans la compétition reine. Cela tombe bien, ce n’est soi-disant plus l’obsession du club parisien.

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