Une équipe de football se constitue de onze titulaires et, de fait, de remplaçants. Un statut ingrat dont certains joueurs n'arrivent pas à se satisfaire. Lassés d'être sur le banc, bien des footballeurs devraient profiter de cette intersaison pour tenter de relancer une carrière aujourd'hui au point mort. Zoom sur ces joueurs à la croisée des chemins.
Et aujourd'hui, pour ce deuxième épisode consacré aux joueurs placardisés de notre championnat, intéressons-nous à l'un des Brésiliens de l'Olympique Lyonnais : Cleber Anderson. Arrivé en provenance du Benfica Lisbonne dans les dernières encablures du mercato d'été 2007, ce défenseur central est alors enrôlé pour pallier la longue blessure d'un titulaire indiscutable, Cris. Et pour convaincre les dirigeants lisboètes de leur céder celui qui a disputé plus de 60 matchs en l'espace de deux saisons au Portugal, les Gones déboursent alors 4,8 M€ et offrent un salaire confortable de l'ordre de 150 000 € brut à leur nouveau défenseur.
Près de trois ans après, le joueur formé au Corinthians de São Paulo n'aura pourtant joué que 12 matches sous le maillot lyonnais depuis son arrivée au club. C'est donc peu de dire que cet international auriverde (1 sélection, 1 but) ne se sera jamais imposé à l'OL. À sa décharge, il est tout de même nécessaire de rappeler que, seulement quelques semaines après son arrivée, Cleber Anderson s'est gravement blessé aux ligaments d'un genou. Et alors qu'il commençait à peine à prendre ses marques au sein de la défense sextuple championne de France, le Brésilien est contraint de rejoindre l'infirmerie pour les six prochains mois, voyant donc sa saison prendre fin subitement.
À l'aube de la saison 2008-2009, et alors que le club a déjà recruté Jean-Alain Boumsong lors du mercato d'hiver précédent pour compenser son absence, Cleber Anderson se voit signifier par l'entraîneur de l'époque, Alain Perrin, qu'il ne compte pas sur lui au sein de son effectif. Si bien que le Brésilien va rapidement être prêté dans son pays d'origine, et plus précisément au club du São Paulo. En l'espace de six mois, le Brésilien n'est aligné qu'à seulement six petites reprises. Conscient que sa situation ne risque pas de s'améliorer, Anderson cherche un nouveau point de chute qu'il trouve au sein du club de Cruzeiro. Avec 4 matchs au compteur, ce nouveau prêt de six mois n'est pas plus concluant et lui vaut de revenir garnir l'effectif lyonnais lorsque débute la saison 2009-2010.
Une saison au cours de laquelle, entre blessures récurrentes, méformes et choix de l'entraîneur, le natif de São Paulo ne disputera pas une seule minute en match officiel. Une situation continue de peser sur les finances et l'effectif lyonnais. Car avec un contrat qui court jusqu'en 2011, un salaire mensuel de 150 000 € brut et une place d'extra communautaire, les dirigeants de l'OL ont tout intérêt à trouver une solution à moindre coût. C'est en partie l'objet du récent déplacement de Bernard Lacombe au Brésil. Car outre le fait de superviser les jeunes pépites du Brasileirão qui viendront peut-être renforcer l'effectif des Gones, le conseiller du président Aulas s'est donc démené pour convaincre un club de s'attacher les services de cet indésirable. Une situation plus que délicate pour un joueur pourtant précédé d'une bonne réputation avant son arrivée dans le Rhône.
Dans le même thème :