Le recrutement d'un avant-centre de qualité est une quête bien difficile, en France plus qu'ailleurs. Depuis près d'une décennie, un club symbolise les difficultés des clubs français pour dénicher la perle rare offensive, Toulouse. S'il a parfois tiré le gros lot, le club de la ville rose a subi également quelques échecs retentissants. Retour sur les pires flops offensifs du TFC.
Dix ans après sa descente aux enfers, le TFC a retrouvé son rang parmi les meilleures équipes de l'Hexagone. Le club présidé par Olivier Sadran a même tutoyé l'Europe par deux fois en terminant 3e en 2006/07 et 4e lors de l'exercice 2008/09. Lors de ces deux saisons, le club de la ville Rose pouvait compter sur un buteur de classe internationale capable de faire la différence quasiment à lui seul. C'est Johan Elmander qui a emmené le TFC jusqu'au tour préliminaire de la Ligue des Champions avant de voir André-Pierre Gignac terminer meilleur buteur il y a de cela deux saisons et propulser Toulouse en Ligue Europa. Hormis ces deux coups d'éclat, Toulouse n'a guère brillé, végétant entre la 13e et la 16e place de L1. La faute à de véritables erreurs de casting, principalement en attaque. De Soren Larsen à Pavel Fort en passant par Kazim, voici notre top 5 des pires recrues offensives que les supporters toulousains veulent à tout prix oublier...
1- Pavel Fort (de janvier 2007 à juin 2007, 10 apparitions – 0 but )
Quelle mouche a donc piqué les recruteurs toulousains lorsqu'ils ont coché le nom de Pavel Fort ? Incapable d'aligner plus de sept buts en championnat tchèque, cet ancien international espoir a débarqué durant l'hiver 2007, faute de mieux. Interrogé à l'époque par Foot Mercato, Élie Baup, alors entraîneur du TFC, s'était étonné de ce recrutement. « Au niveau de Fort, j’avais discuté avec pas mal de spécialistes comme Ivan Hasek avant son arrivée et ils m’avaient dit que son adaptation allait être difficile. Bon on l’a pris quand même... » L’ancien coach des Pitchounes se montrait sans concession avec sa recrue de l’époque qui n'aura jamais marqué de but en compétition officielle avec Toulouse. Prêté au FC Brussels puis à son ancien club du Slavia Prague, il va atterrir à l'Arminia Bielefeld. En deuxième division allemande, il a battu son record de buts avec 10 réalisations, dans un championnat taillé pour lui. Malheureusement pour lui, il n'a pas joué la moindre minute cette saison.
2- Soren Larsen (de 2008 à 2010, 9 apparitions – 0 but)
Arrivé de Schalke 04 après deux saisons blanches, l'attaquant international danois devait remplacer un autre Scandinave, Johan Elmander. Malheureusement pour lui, il ne retrouvera jamais son niveau de la saison 2005/06 où il avait inscrit 10 buts en Bundesliga. Entre un prêt décevant à Duisbourg et des blessures et méformes à répétition, Larsen va se révéler être un poids coûteux pour le TFC. N'arrivant pas à se débarrasser définitivement du joueur, les dirigeants toulousains l'ont prêté au Feyenoord avec le fol espoir qu'il retrouve le chemin des filets, ce qui risque de s'avérer compliqué...
3- Eduardo (de 2003 à 2005, 57 matches – 8 buts)
Après une saison prometteuse à Charleroi (12 buts en 2002-03), Toulouse croit tenir un redoutable buteur. Mais l'euphorie sera de courte durée et le Brésilien ne va guère briller durant son intermède toulousain. Parti dans l'indifférence générale, Eduardo filera à Bâle ou il ne sera guère plus prolifique. Il évolue aujourd'hui en MLS du côté des San José Earthquakes où il n'a toujours pas trouvé le chemin des filets depuis son arrivée en mai dernier.
4- Colin Kazim Richards (de janvier 2010 à juin 2010, 15 matches – 2 buts)
Sur le papier l'idée était plutôt bonne. Disposant d'une belle réputation et d'un statut d'international turc, Kazim a prouvé à Toulouse qu'il n'était pas un buteur, comme l'attestent ses statistiques en équipe nationale (29 sélections – 0 but). Malgré tout, il va inscrire deux buts, mais Toulouse ne lèvera pas l'option d'achat de 4 M€ qu'il possédait sur le joueur. Revenu depuis en Turquie, à Fenerbahçe puis au Galatasaray, il n'a pas encore marqué cette saison.
5- Yannis Tafer (de juillet 2011 à juin 2012, 10 apparitions - 0 but)
Difficile de départager les recrues offensives majeures de l'été dernier qui devaient succéder à André-Pierre Gignac à la pointe de l'attaque du TFC. Mais si le bilan de Santander est décevant (seulement 3 buts en 15 matches), celui de Yannis Tafer est bien pire. Aucun but en 13 apparitions, et une vraie difficulté à tenir la comparaison avec le Paraguayen. Qui aurait pu parier sur un tel bilan à mi-saison pour celui qui était comparé il y a peu à Karim Benzema ? Incapable d'élever son niveau de jeu, Tafer risque bien de retourner à Lyon l'été prochain, pour le plus grand malheur des supporters toulousains qui rêvaient d'un destin à la Loïc Rémy pour leur attaquant.
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