Si les dirigeants bordelais s'inquiètent de leur classement en championnat, ils vont devoir gérer les états d'âme de certains joueurs qui ne disposent pas de temps de jeu et qui commencent à s'impatienter. C’est le cas d'un cadre de l'équipe, Fernando Cavenaghi, qui n'hésite pas à lancer un ultimatum à ses dirigeants et menace de quitter le club si sa situation n'évolue pas.
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Double meilleur buteur des Girondins en 2008 (15 buts) et 2009 (13 buts), élu meilleur étranger de Ligue 1 en 2008, champion de France avec les Girondins l'an passé, Fernando Cavenaghi pouvait nourrir de grandes ambitions cette saison. Pourtant, ce dernier a vu son temps de jeu se réduire comme peau de chagrin, victime de l'explosion de Marouane Chamakh, et n'a disputé que 17 matches cette saison pour 3 buts. Sous-utilisé, « Cavegol » est en pleine crise de confiance et ne parvient pas à donner le meilleur de lui-même lorsqu'il entre en jeu, comme il l'explique dans un long entretien accordé dans les colonnes de Sud-Ouest. « Quand tu as fini meilleur buteur de l'équipe championne de France et que tu ne joues plus qu'un match sur cinq, et jamais ceux qui sont importants, inconsciemment, tu perds confiance, c'est difficile à assumer. »
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Une situation que l'attaquant bordelais vit très mal et qui pourrait remettre en question son avenir à Bordeaux. « Si je peux rester toute ma vie ici, je le ferai. Mais il me reste au maximum 8 ans à jouer, je ne vais pas les passer sur le banc comme cette saison. […] Moi, j'ai envie de jouer. Si le club me dit qu'il va recruter un grand attaquant, qu'on va continuer de jouer en 4-5-1 et que je ne vais disputer que les Coupes de la Ligue ou de France, alors, j'irai chercher ailleurs. Mais si le président me dit qu'avec le départ de Marouane, j'aurai plus de temps de jeu, alors oui bien sûr, j'aimerais rester. »
D'ailleurs, Cavenaghi a mandaté son agent afin de lui trouver la meilleure solution pour son avenir. Que cela soit à Bordeaux, dans le cadre d'une prolongation de contrat ou ailleurs, s'il n'obtient pas des garanties de temps de jeu. « Je lui ai simplement demandé d'engager les discussions avec Bordeaux. Le fond de la négociation, ce n'est pas l'argent même si on veut tous le meilleur contrat possible (rire). La vraie question, c'est : « OK, vous comptez sur moi pour la saison prochaine ou je vais encore rester sur le banc ? » Une sorte d'ultimatum lancé à la direction des girondins. Annoncé ces derniers jours à Stuttgart, Parme et au Genoa, l'attaquant international argentin n'aura aucun mal à rebondir. L'avenir de Laurent Blanc pourrait être finalement lié au sien. Plus vraiment en odeur de sainteté avec l'entraîneur Girondin, un départ de ce dernier pourrait remettre en question ses projets, surtout si son remplaçant souhaite miser sur les qualités de renard des surfaces d'«El Torito » (petit taureau, Ndlr).
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