Hier, la Juventus a officialisé l’arrivée de Gonzalo Higuain. Un transfert qui est le plus élevé du mercato pour le moment. Mais malgré l’argent, ce transfert n’est pas du tout passé du côté du Napoli. Le président Aurelio De Laurentiis a laminé l’international argentin.

L’histoire d’amour est terminée entre Naples et Gonzalo Higuain. Des maillots floqués à son nom brûlés. D’autres jetés à la poubelle. Les supporters de Naples ont tiré un grand trait sur l’attaquant âgé de 29 ans avant même que son transfert à la Juventus Turin ne soit officiel. Il l’est désormais depuis hier soir. Les fans se sont sentis trahis par celui qui leur a pourtant amené tant de joie la saison dernière notamment en claquant 38 buts en 42 matches. Et ce ne sont pas les seuls. Il y a quelques jours, Diego Maradona, ancienne idole du Napoli, avait déclaré : «Je regrette que Higuain parte chez un rival direct comme la Juventus. Mais on ne peut pas blâmer uniquement le joueur. Parce que le joueur a sa part de responsabilités, mais les plus heureux sont toujours ceux qui font les affaires. Personne ne pense aux supporters. Je suis fatigué de dire qu’aujourd’hui il est plus important d’avoir un bon entrepreneur qu’un bon président. Cela n’avait pas lieu de mon temps. Dommage que la FIFA continue de dormir».
Hier, c’est le légendaire Francesco Totti qui ne s’est pas privé non plus pour tacler l’ancien joueur du Real Madrid. Fidèle à la Roma depuis 1989, l’Italien a confié une fois le transfert et le montant du transfert de Higuain officialisé : «Les joueurs modernes sont un peu comme des nomades. Ils suivent l’argent, et non le cœur. Peu d’athlètes suivent leur cœur. Ils décident de changer d’équipe pour gagner des trophées et plus d’argent. Le football a beaucoup changé, tout est question d’argent maintenant. L’argent a pris le pas sur la passion». Il faut dire que ce transfert représente énormément d’argent. Les Partenopei ont récolté entre 90 et 94 millions d’euros pour l’Argentin à qui il restait deux années de contrat. Une somme qui va permettre au Napoli de pouvoir se renforcer, eux qui suivent notamment Corentin Tolisso ou Mauro Icardi. Si l’affaire est donc belle financièrement pour les Italiens, elle ne passe pas auprès des supporters mais aussi du club.
La réaction d’Aurelio De Laurentiis était donc attendue. Interrogé par le Corriere dello Sport, le président italien a été sans pitié avec Pipita : «Une demi-heure après avoir été informés par la Juventus de leur volonté de s’aligner sur la clause, nous avons commencé à penser à l’avenir. Nous avons compris, dès les premières déclarations du frère de Higuain, qu’il y avait un risque de devoir trouver un nouvel avant-centre. Nous avons donc réfléchi, mais nous ne pensions pas sérieusement qu’il s’en irait, ni qu’il balaierait d’un coup de poing ses trois années napolitaines. Il y en a qui disent qu’utiliser le mot traître est exagéré. Moi je pense le contraire, parce que dans son choix se trouve le sens du mot traître, qui comprend aussi la notion d’ingratitude». Même avec un chèque de 94 millions d’euros, la trahison a visiblement du mal à passer du côté du Napoli…
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