Brescia : le président Massimo Cellino règle à nouveau ses comptes

« S’ils nous forcent à reprendre, je suis prêt à ne pas aligner l’équipe et à perdre tous les matches par respect pour les citoyens de Brescia et leurs proches qui ne sont plus là. » Il y a quelques jours, le président de Brescia Massimo Cellino avait été très clair en déclarant que si la Serie A reprenait après la fin de la pandémie de Covid-19, il n'alignerait pas son équipe, actuellement lanterne rouge du championnat d'Italie avec neuf points de retard sur le premier non-relégable, le Genoa. Et le dirigeant italien, bien connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche, en a remis une couche ce dimanche.

Dans un entretien accordé au média local Giornale di Brescia, l'homme d'affaires âgé de 63 ans a encore expliqué que son équipe ne jouerait pas si les matches venait à reprendre dans quelques semaines, quitte à être sanctionné par la Ligue : «je répète que si la Serie A reprend, je n'alignerai pas mon équipe. Ce n'est pas une provocation : donnez-moi les points de pénalité que vous voulez, j'en prends l'entière responsabilité.» Après avoir vu son équipe remporter la Serie B la saison dernière et donc retrouver l'élite, Massimo Cellino est même prêt à redescendre. «Je ne veux aucun avantage et je n'ai pas peur de revenir en arrière (en Serie B, ndlr) parce que je n'échouerai pas et que la Serie A, on la retrouvera», a enchaîné ce dernier.

«Je vois trop d'égoïsme et trop de gens qui essaient de tirer profit de cette situation»

Mais ce n'est pas tout. Dans cet entretien, le président des Rondinelle a chargé d'autres personnalités du football italien, à commencer par Claudio Lotito, l'homme fort de la Lazio : «je vois trop d'égoïsme et trop de gens qui essaient de tirer profit de cette situation. Lotito veut jouer à nouveau ? Le braiment d’un âne n’atteint pas le ciel, comme on dit chez moi. Je n’écoute que ceux qui méritent d’être entendus. Je ne sais même pas s'il représente la Lazio puisqu'il n'est que le président du comité de direction...» Et il ne s'est pas arrêté là.

Le président de la Fédération italienne de football (FIGC) Gabriele Gravina a aussi été la cible de Cellino. «Gravina ? Allez moins souvent à la télévision et vérifiez les comptes de la fédération. Et venez faire un voyage à Brescia», a également lâché le chef de Brescia, club où évolue notamment l'ancien Marseillais Mario Balotelli ou le très prometteur Sandro Tonali. Vingtième et dernier de Serie A, le club lombard pourrait donc jeter l'éponge prochainement mais pour le moment, les différentes instances sont toujours au travail pour tenter de finir la saison si la situation sanitaire s'améliore.