Villas-Boas justifie ses échecs à Chelsea et Tottenham
Entraîneur le plus cher de l'histoire (recruté contre 15 M€ par Chelsea à Porto), Andre Villas-Boas n'a pas connu le succès escompté en Angleterre, que ce soit à Chelsea et à Tottenham. Mais il explique ne pas être le seul responsable.
En l’espace de 3 ans, André Villas-Boas est passé du statut d’entraîneur le plus désiré, et le plus cher de la planète (15 M€), à celui de bouc-émissaire de la Premier League. L’ancien adjoint de Mourinho, après des débuts étincelants avec Coimbra et Porto, a vu sa carrière chamboulée par ses deux passages à Chelsea et Tottenham. Deux expériences qui se sont terminées en queue de poisson, mais pour lesquelles AVB pense avoir des circonstances atténuantes.
Ainsi, comme il l’a confié à la chaine portugaise TVI, son échec à Chelsea est notamment dû au comportement de Roman Abramovitch, le propriétaire des Blues. « Bien sûr, vous ne savez jamais ce qu’il va se passer. Ce que j’ai trouvé à Chelsea n’était pas ce que je voulais. Je suis arrivé au cœur d’un moment difficile dans la vie du président, qui était rarement présent. Ensuite j’ai été surpris, et je le suis toujours, quand ses intentions ont changé. Quand je suis arrivé, l’idée était de bâtir une nouvelle équipe », raconte Villas-Boas. Surnommé le Special Two à son arrivée à Chelsea, le Portugais a surtout peut-être fait preuve d’un péché d’orgueil en remettant en cause le statut de certains cadres de l’époque (Terry, Drogba).
Trahi sur le mercato
A Tottenham, il a pu finir au moins une saison. Mais là encore, l’aventure a ensuite tourné court et il a été poussé vers la sortie le 16 décembre 2013. « Tottenham a établi un record de points et de victoires au cours de ma première saison, manquant la Ligue des Champions d’un point et réalisant un bon parcours en Ligue Europa. Au cours de la deuxième saison, nous avions plus de points que lors de ma première saison, au moment où je suis parti », se défend-il. Selon AVB, la fin de son histoire avec les Spurs tient à des promesses non tenues.
« J’ai fini par partir, d’un commun accord, je n’ai pas été viré, car je me retrouvais avec des joueurs qui n’entraient pas dans le profil que je souhaitais. Le président proposait de faire progresser Tottenham, mais Modric est parti et je n’ai eu aucune de mes cibles sur le marché, comme Moutinho, Willian, Oscar ou Leandro Damião. Il y avait des promesses qui n’ont pas été tenues. J’ai hérité d’un groupe de joueurs que je n’avais pas choisi », rappelle-t-il aujourd’hui. Désormais au Zenit Saint-Pétersbourg, il ne regrette pas la Premier League, loin de là.
« Revenir en Angleterre n’est définitivement pas dans mes plans. J’ai eu des négociations avec Liverpool, mais comme je l’ai dit, ce n’est pas mon envie. J’ai aimé entraîner en Angleterre, cela a été une expérience positive, mais des choses négatives sont aussi arrivées », conclut-il. L’Olympique de Marseille, qui l’avait approché très sérieusement l’été dernier, a donc failli hériter d’un coach revanchard et déterminé, qui fait aujourd’hui le bonheur du Zenit.
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