Buteur ce samedi face à l'Uruguay (3-1), Joel Campbell a été le héros d'une équipe du Costa Rica qui a bluffé tout son monde. Une performance de tout premier plan, venant s'ajouter à une saison pleine, qui a fini par convaincre Arsène Wenger de le rapatrier à Arsenal.
Dans un groupe D catalogué comme celui « de la mort », le Costa Rica était annoncé en victime expiatoire pour les trois champions du monde qui l’accompagnaient (Uruguay, Angleterre, Italie). Or, les Ticos en ont déjà terrassé un, en l’occurrence la Celeste, pour signer la deuxième surprise retentissante de cette phase de poules du Mondial brésilien. Une victoire 3-1, que Joel Campbell a marqué de son empreinte. Joueur le plus renommé de cet effectif dénué de stars, en compagnie de Bryan Ruiz, le jeune attaquant a fait forte impression. C’est d’abord lui qui a signé le but de l’égalisation en début de seconde période, initiant la remontée au score des Ticos.
Passé près du doublé avec un enroulé des 30 mètres qui a frôlé l’équerre, il a surtout fait mal à l’arrière-garde de la Celeste par sa mobilité sur le front de l’attaque, sans lésiner les efforts au pressing sur le porteur. Un match plein, qui a eu le mérite de le remettre dans la lumière. Désigné grand espoir depuis son passage à Arsenal courant 2011, le jeune homme est depuis trimballé de pays en pays via des prêts. Le FC Lorient, le Betis Séville, puis l'Olympiacos, Campbell ne rechigne pas au voyage pour s’assurer du temps de jeu. Pas un mauvais plan de ce que l’on peut constater, dans la mesure où il fut déterminant cette saison en Grèce, tant dans le championnat local – 8 buts et 12 passes décisives en 32 rencontres – que sur la scène européenne, avec un joli but inscrit face à Manchester United en huitièmes de finale de Ligue des Champions.
Une saison aboutie, et un premier match dantesque au Mondial, qui ont visiblement fini de convaincre Arsène Wenger. C'est en tout cas la confidence faite par le technicien alsacien ce dimanche, qui a assuré dans les colonnes du Daily Mail vouloir rapatrier la sensation costaricienne pour l'exercice à venir : « Oui, il va revenir chez nous pour la pré-saison. Il a bien progressé », a sobrement indiqué le coach français. Le message est laconique, mais se veut clair : Wenger veut voir Campbell à l’œuvre durant la préparation, et croit en son potentiel. Une juste récompense pour un joueur de 21 ans qui, après avoir connu l'ombre, semble enfin armé pour la lumière...
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