Marco Silva enchante Watford et la Premier League
Marco Silva étonne avec Watford. Les Hornets, vainqueurs d'Arsenal (2-1) ce week-end, réalisent un excellent début de saison. Et le nom du coach portugais est sur toutes les lèvres.
C'est l'une des sensations de ce début de saison en Premier League. Après 8 journées, Watford pointe à la 4e place du classement. Une performance qui force le respect, d'autant que les Hornets, 17es à l'issue du dernier exercice, ont déjà rencontré Liverpool, Manchester City et Arsenal, trois gros poissons du championnat anglais. Samedi, face aux Gunners justement, les partenaires de l'ancien Toulousain Étienne Capoue l'ont même emporté sur le gong (2-1), confirmant ainsi leur bonne forme du moment.
Si Abdoulaye Doucouré, puissant milieu box-to-box français (3 buts), et Richarlison, recrue brésilienne très adroite dans les derniers mètres adverses (3 réalisations lui aussi), ont été mis en lumière ces dernières semaines, il convient également de souligner le travail de Marco Silva à la tête des surprenants pensionnaires de Vicarage Road. Arrivé cet été pour remplacer l'Italien Walter Mazzarri, le Lusitanien de 40 ans a déjà su imprimer sa patte, son style et son turn-over, poursuivant son opération séduction entamée la saison dernière.
Le technicien portugais, passé par le Sporting CP en 2014/15 et champion de Grèce en 2016 avec l'Olympiacos Le Pirée, avait en effet conquis une partie des observateurs à la tête du modeste Hull City, et ce, même s'il n'était pas parvenu à éviter la relégation des Tigers. Ses succès contre Manchester United (2-1, Coupe de la Ligue) et Liverpool (2-0, 24e journée de Premier League) ou encore son nul sur la pelouse des Red Devils (0-0, 23e journée de PL) sont notamment restés dans les mémoires. Sur sa lancée, il enchante désormais Watford.
Les Hornets conquis, d'autres écuries aussi
Et il suffit de lire les propos de ses protégés pour s'en convaincre. «Il a déjà gagné le respect de tous. Et, pour un jeune manager, il sait comment gérer les joueurs sur et en dehors du terrain. Je crois que nous allons faire de grandes choses avec lui. Il est impliqué à 100%. Il a aussi un super staff. Il se donne dans chaque session d'entraînement et s'il ne la dirige pas lui-même, il est là pour tout observer. Il essaie toujours de faire mieux, ce qui est bien pour nous», jugeait l'expérimenté gardien brésilien Heurelho Gomes au micro de Goals on Sunday récemment.
Tom Cleverley, auteur du but de la victoire contre Arsenal, confirme. «Le manager nous a dit d'y croire davantage en seconde période. Nous l'avons fait et je crois que nous méritons notre succès. C'est aussi grâce à notre manager, qui nous a secoués à la mi-temps. Nous construisons quelque chose de vraiment bien ici», confiait-il à l'issue de la partie. Le milieu de terrain, qui a côtoyé sir Alex Ferguson lors de ses débuts professionnels à Manchester United, en est même convaincu : son entraîneur est d'un très haut niveau. «C'est vraiment un top coach. Tout est clair. Il est à la fois ferme avec tous les joueurs et à la fois abordable. Il est très bon et j'espère qu'il restera ici longtemps», a lancé l'international anglais à la BBC.
L'intéressé, déjà comparé à son brillant aîné José Mourinho, la joue tranquille. «Je me sens bien. Normal. Je peux m'adapter rapidement à n'importe quelle situation. Je suis venu ici pour créer quelque chose, travailler vraiment dur, inscrire ma philosophie au sein du club. C'est pour cela que je suis ici, pour transmettre quelque chose aux joueurs. Et, ensuite, je m'assure que tout est normal dans ma vie. C'est OK. Tout est OK», indiquait-il au Guardian fin septembre. Sa tranquillité, sa sérénité, sa méthode et ses résultats lui valent déjà d'être annoncé dans des clubs de dimension supérieure, comme Everton voire Arsenal. À lui de continuer à surprendre avec Watford pour espérer embrasser pareil destin.
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