Premier League

Manchester City : Claudio Bravo au coeur des critiques

Pep Guardiola a milité pour sa venue, quitte à mettre de côté Joe Hart. Et pourtant, Claudio Bravo ne fait pas l'unanimité à Manchester City où ses prestations sont au cœur des débats. Gros plan.

Par Dahbia Hattabi
4 min.
Manchester City FC Claudio Andrés Bravo Muñoz @Maxppp

Manchester City-AS Monaco. Voici l'une des affiches des 1/8es de finale de la Ligue des Champions. La mission ne sera pas aisée pour le club de la Principauté qui possède toutefois quelques atouts dans sa manche. L'équipe chapeautée par Leonardo Jardim possède la meilleure attaque d'Europe actuellement. Une donnée qui ne devrait pas échapper au pointilleux Pep Guardiola, d'autant que les Skyblues encaissent pas mal de buts cette saison. Sur les 25 matches de l'ère Guardiola, les Mancuniens n'ont obtenu que 5 clean sheet (33 buts encaissés). Sur les 8 derniers matches, ils ont encaissé au moins un but à chaque rencontre. Claudio Bravo en a joué six. En première ligne, le gardien recruté cet été cristallise les critiques ces derniers temps. Sur ses 8 dernières apparitions en Premier League, l'ancien portier du Barça a réalisé 12 arrêts et a encaissé 12 buts, pour seulement un clean-sheet. Squakwa a d'ailleurs indiqué que sur les 6 derniers tirs en championnat il a pris 5 buts pour seulement un arrêt. Ce week-end, le joueur âgé de 33 ans en a pris 4 contre Leicester dont 3 buts en 20 minutes.

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Son bourreau se nommait d'ailleurs Jamie Vardy, auteur d'un triplé. Interrogé après la rencontre, l'attaquant des Foxes avait confié : «Nous avons regardé les vidéos et ils aiment utiliser leur gardien. Leur gardien est un joueur de ballon donc on a pressé le gardien». Et cela a payé pour les champions d'Angleterre 2016 ! De son côté, Claudio Bravo est pointé du doigt. Recruté pour son jeu au pied (76% de passes réussis sur ses 8 derniers matches de Premier League), l'international chilien ne se montre pas toujours rassurant sur ses dernières sorties, même s'il n'a pas toujours été aidé par sa défense. Il avait déjà été critiqué après son expulsion en Ligue des Champions face au FC Barcelone. Dans le Guardian, Bravo était revenu sur cet épisode malheureux : « Je joue d’une manière qui implique de prendre des risques. Le problème, c’est que sur 300 passes, vous faites une erreur. J’ai fait cette erreur contre Barcelone quand je me suis fait expulser. Mais c’est un risque qu’il faut prendre. La critique existera toujours mais je n’ai pas de problème avec ça. En fait, j’accepte souvent les critiques parce que je sens que ça aide à être meilleur. Et je me souviens plus difficilement des compliments».

Bravo ne fait pas l'unanimité

Et disons que les compliments se font plutôt rares cette saison. Après sa prestation contre Leicester, les médias anglais n'y sont pas allés de main morte. Le Daily Mirror a indiqué : «La décision de remplacer Hart par lui était une folie. City vit un enfer dans les cages». Le Guardian y va beaucoup plus fort : «La brutale exclusion de Joe Hart de la part de Guardiola est l'une des décisions techniques les plus mauvaises dans l'histoire récente de la Premier League. Le manque d'autorité et d'expérience en compétition et franchement, apparemment c'est un meilleur gardien que Hart ? Le traitement de Guardiola avec Hart est chaque jour un peu plus déconcertant». Claudio Bravo vit avec cette comparaison perpétuelle avec son prédécesseur anglais : « Bien sûr qu’il y aura toujours des comparaisons entre les gardiens précédents et celui qui est là maintenant. Je sais ce que Joe a fait ici, il a fait de grandes saisons et il a gagné beaucoup de choses avec le club. Mais j’ai connu la même situation quand je suis arrivé à Barcelone pour remplacer Victor Valdes, l’un des meilleurs gardiens du moment. C’est comme ça que le football fonctionne. Je suis là maintenant et Joe est ailleurs. Il faut rester calme là-dessus et je suis une personne relax».

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Le Daily Mail a pointé du doigt son jeu au pied, l'une des raisons pour lesquelles il a été recruté : «Une fois de plus il a été sur la corde raide, cela n'était parfois pas utile de jouer au pied dans sa zone, invitant Vardy et Slimani à mettre une pression importante dans cette zone». Interrogé quelques jours plus tôt sur son jeu au pied, Bravo avait confié : « Jouer avec les pieds, c’est inné. Je joue gardien depuis que j’ai six ans mais j’ai toujours travaillé ma conduite de balle, le jeu au pied, la manière de contrôler le ballon, comment le passer. Mon premier boulot, c’est arrêter les buts. Ce que j’apprécie le plus, c’est de faire des arrêts et bien jouer dans le but. Après ça, je peux aider l’équipe en jouant au pied et je me sens bien dans ce rôle. Notre style nécessite d’être impliqué. Si vous avez un gardien qui est loin de sa ligne défensive et qui ne propose aucun soutien à ses défenseurs centraux, je ne suis pas sûr que le système fonctionne. J’ai besoin de savoir où me déplacer et les positions à prendre parce qu’en plus de sauver les buts, il y a beaucoup d’autres choses dans ce rôle». L'ancien du Barça galère ces temps-ci dans sa mission première. Mais il bénéficie du soutien de Pep Guardiola bien qu'O Jogo annonce que les Skyblues suivraient Ederson de Benfica.

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