Jusqu'où ira Manchester City ?

Wayne Rooney ne sera jamais bien accueilli par le public de Manchester City. Plus que jamais, il est le poil à gratter des Citizens. Avant, c'était pour son statut de leader de Manchester United. Cette saison, pour son retour à Everton, il a réussi l'exploit d'être l'homme qui a empêché les Citizens de l'emporter. C'était lors de la 2e journée de Premier League et son but avait permis aux Toffees de glaner un point sur la pelouse de l'Etihad Stadium. Depuis, l'équipe dirigée par Pep Guardiola n'a fait que gagner. Dernière victoire en date, mercredi soir, à Swansea, sans bavure (4-0), et le record absolu de victoires consécutives en Premier League dans la poche (15).

Sans le but de Rooney, City aurait emporté ses 17 matches de championnat de la saison. Hors d'Angleterre, seul le Shakhtar Donetsk est parvenu à le battre, lors de la dernière journée de Ligue des Champions, alors que les Mancuniens étaient déjà assurés de terminer premiers de leur poule. Meilleure attaque de Premier League, et de loin (52 buts contre 37 pour la 2e, celle de Manchester United) et meilleure défense à égalité avec MU (11 buts encaissés), Manchester City avance à une allure inédite, qui semble rendre son sacre inéluctable.

Pas de trou d'air

La comparaison avec la saison précédente est intéressante. Le démarrage en trombe avait déjà eu lieu mais s'était stoppé net au moment d'enchainer les véritables chocs. Guardiola et ses hommes avaient alors connu un vrai trou d'air durant le mois d'octobre. Tout au long de la saison, ils avaient également donné l'impression de moins bien maîtriser les chocs (défaites contre Tottenham, Liverpool, Chelsea et Arsenal en championnat). Cette fois-ci, la donne est différente : City ne fait plus de cadeaux et est capable de dominer tout le monde.

La méthode Guardiola semble totalement assimilée et les joueurs affichent une forme étincelante. De Bruyne et Silva régalent dans l'entrejeu, Sterling répond enfin aux attentes. La défense, point faible majeur de la saison passée, a également progressé. Otamendi n'a jamais été aussi bon, Stones a pris de la bouteille et Guardiola peut même se permettre de relancer des garçons comme Mangala sans que cela n'affecte l'équilibre défensif. Jusqu'où ira Manchester City ? En Premier League, cela ne fait déjà plus de doutes.