Info FM : Lamine Koné raconte ses débuts de rêve en Premier League

«Je ne regrette pas du tout mon choix». Lamine Koné n'est pas du genre à avoir des doutes. C'était le cas le 7 janvier après son transfert avorté à Sunderland. C'était encore le cas le 27 janvier lorsqu'il s'est officiellement engagé pour 4 ans et demi en faveur du club anglais. «C'était le destin. Si je n'avais pas signé la première fois, c'est qu'il y avait des détails qui n'étaient pas corrects, nous explique Koné. Le club est revenu vers moi. L'entraîneur m'a appelé pour me dire qu'il avait besoin de mes services. Comme j'étais déjà fan de la Premier League, ça m'a conforté dans mon choix. Je n'ai pas hésité. Je suis très content de comment cela se passe actuellement». Pourtant, l'Ivoirien aurait pu douter lui qui débarquait chez des Black Cats, avant-derniers du championnat. «Avant de venir ici, je suivais la Premier League et Sunderland. Ils étaient en mauvaise posture donc je savais que j'allais venir pour jouer le maintien. Ça ne me fait pas peur. J'avais déjà joué le maintien durant ma carrière. En Angleterre, tout le monde peut battre tout le monde. On l'a bien vu le week-end dernier, on a battu Manchester United. On est revenu à un point des concurrents qui sont devant nous. J'espère que l'on va se maintenir».

Une priorité pour l'ancien Lorientais qui est sous le charme de la Premier League : «Il y a une différence par rapport à la France au niveau des installations et des structures. Les Anglais misent beaucoup sur la récupération, sur le travail en salle. Il y a vraiment un staff complet, qui m'a très bien accueilli comme les joueurs», explique Koné avant d'ajouter : «C'est le meilleur championnat du monde. En France, c'est beaucoup plus tactique. L'anticipation des placements. En Angleterre, c'est beaucoup plus des duels physiques. C'est différent. La plupart des joueurs en Angleterre sont physiques. Il faut défendre différemment. Moi, je joue dans mon registre et pour le moment ça marche très bien (...). Les trois matches que j'ai joués étaient de gros matches avec beaucoup d'intensité (défaite contre City, nul contre Liverpool et victoire contre United). Il y avait beaucoup de duels. J'essaye de me donner à fond à tous les matches». C'est en tout cas ce qui transparaît de ses débuts sous le maillot des Black Cats. Titulaire à 3 reprises, il a joué tous les matches en intégralité. Il a aussi marqué son premier but en Premier League face à Manchester United (victoire 2-1). «C'était un moment très important pour moi. J'étais très heureux pour moi mais surtout pour le club. Ça faisait un moment qu'on n'avait pas gagné contre une grosse écurie chez nous. C'est toujours bon à prendre».

Une recrue qui fait l'unanimité

Une performance qui lui a valu de figurer dans l'équipe-type de la 26ème journée de championnat : «C'est une belle récompense. Ça prouve que j'ai travaillé, que je n'ai pas lâché aux entraînements et j'ai pu confirmé en match contre City et Liverpool. Face à United, j'ai marqué un but et on a pu gagner. Je suis très content d'être dans l'équipe type et j'espère que ça va continuer». Les supporters de Sunderland ne demandent pas mieux, eux qui ont très vite adopté le joueur âgé de 27 ans : «Les supporters vivent vraiment le match à fond. La ferveur est différente là-bas. Quand on fait un beau tacle, un beau geste, ils sont toujours en train d'applaudir. Ils sont vraiment derrière les joueurs. Nous, on essaye de leur rendre sur le terrain. Ils ont fait un chant pour moi dès le premier match contre Manchester City et ça a continué contre Liverpool et quand j'ai marqué face à United tout le stade a chanté. Ça donne la chair de poule mais c'est agréable». Une émotion incomparable pour un élément qui apprécie de se frotter aux meilleurs chaque week-end : «Je n'ai pas vraiment été impressionné par un joueur. Mais il est vrai que City a de très bons joueurs. Yaya Touré, David Silva, Agüero. On sent que ce sont de très bons joueurs de Premier League. À Manchester United, Martial est aussi un très bon joueur. Mais au final, je n'ai pas encore un joueur qui m'a impressionné».

S'il n'a pas été impressionné, Lamine Koné est pressé de se frotter à certains joueurs dont un certain Dimitri Payet, atout numéro un de West Ham cette saison. Ce sera d'ailleurs le prochain adversaire de Sunderland en Premier League : «J'ai hâte de le croiser, surtout que je l'ai déjà croisé quand il était à Lille et Marseille. C'est un très bon joueur. Il a vraiment du talent et il confirme cette année encore qu'il peut jouer dans un grand club. Ce sera le joueur le plus dangereux de West Ham. Le fait qu'on ait gagné contre United, ça nous donne de la force. J'espère qu'on ira faire un résultat là-bas». Le Français inspire d'ailleurs Koné : «Il s'est adapté très vite. J'essaye de faire de même de mon côté. Si je pouvais m'adapter comme lui, voire même mieux, je serais content. Je me sens bien à Sunderland. Je suis très heureux». Heureux dans une nouvelle formation où il évolue d'ailleurs avec d'anciens pensionnaires de L1 dont Wahbi Khazri : «Je suis content de jouer avec lui. C'est un très bon joueur. Il va nous faire du bien offensivement. On l'a bien vu quand il est entré face à City, il a apporté. À Liverpool mais aussi à Manchester United, il a fait un bon match. Un but, une passe décisive. Je pense qu'avec les recrues hivernales et les joueurs en place, on a moyen de se maintenir». Si le chemin est encore long, les Black Cats ont les moyens d'atteindre leurs objectifs. En tout cas, pas de doute, Lamine Koné fera tout pour.