Premier League

Entretien avec… Sébastien Bassong : « Le PSG, c’est mon club de cœur »

En Angleterre depuis maintenant plus de deux ans, Sébastien Bassong fait son petit bonhomme de chemin outre-Manche. Aujourd'hui titulaire du côté de Tottenham, l'ancien Messin cartonne chez les Spurs. Pour Foot Mercato, le joueur est revenu sur son début de saison, la polémique Ben Arfa, sans oublier de livrer son regard sur le football français.

Par Khaled Karouri
7 min.
Tottenham Hotspur Sébastien Aymar Bassong Nguena @Maxppp

Foot Mercato : Tout d'abord Sébastien, comment allez-vous ?

Sébastien Bassong : Je vais très bien merci.

FM : Comment se passe votre début de saison ?

SB : Sur un plan personnel, pour l'instant ça se passe assez bien. Je n'ai pas trop joué en début de saison, mais depuis un certain temps je joue. Je suis donc assez satisfait. Sur un plan collectif, je pense qu'on a fait un début de saison assez moyen. Mais au final, quand on regarde sur le plan comptable, on est assez bien. On est bien au classement, en Champions' League aussi on n'est pas mal donc c'est bien.

FM : Vous êtes actuellement cinquième de Premier League, quelles sont vos ambitions pour cette saison ?

La suite après cette publicité

SB : On a les mêmes ambitions que l'année dernière, c'est à dire finir dans les quatre premiers. Je pense qu'on travaille dans la continuité donc ça serait une bonne chose pour nous que de finir encore dans le Top Four.

FM : On parle souvent du Big Four avec Manchester United, Chelsea, Arsenal et Liverpool. Mais on a le sentiment qu'aujourd'hui, ce Big Four appartient bel et bien au passé...

La suite après cette publicité

SB : Oui, au vu de ces dernières années, il y a beaucoup d'équipes qui sont venues se greffer à ce Big Four. Ça a fait en sorte que la compétition soit un peu plus relevée. C'est donc encore mieux !

FM : Comment voyez-vous la concurrence, avec Manchester United qui peine à trouver une vitesse de croisière et Liverpool qui est au fond du trou ?

La suite après cette publicité

SB : Manchester n'est pas en si mauvaise position. Ils ont fait beaucoup de matches nuls mais bon, au final on peut dire que l'écart se resserre entre les équipes. C'est vraiment mieux pour le spectacle et c'est aussi mieux pour la Premier League.

FM : On sait qu'il existe une grande rivalité entre Arsenal et Tottenham. Comment ça se passe ?

La suite après cette publicité

SB : La rivalité entre Tottenham et Arsenal est due à la proximité entre les deux clubs. Les deux clubs sont dans le Nord de Londres, donc c'est une rivalité qui dure depuis longtemps. Mais je pense que cette rivalité est saine, c'est de bonne guerre. Mais c'est sûr que si on pouvait éviter de perdre contre Arsenal, ce serait mieux.

FM : Que pourriez-vous nous dire sur le manager Harry Redknapp ?

SB : Quand je jouais en France, je le connaissais déjà de nom. Je pense que les journalistes et les fans de football le connaissent déjà en France. C'est un manager assez exigeant, qui veut toujours tirer le meilleur des joueurs qu'il a. Il a vraiment confiance en nous.

FM : Vous avez marqué en Ligue des Champions cette saison, qu'avez-vous ressenti après ce but ?

SB : Jouer en Ligue des Champions et marquer en Ligue des Champions, je pense que tout joueur en rêve. J'ai eu la chance de pouvoir le faire. J'ai vraiment apprécié ce moment. Ça restera un bon souvenir.

Son regard sur la Ligue 1 et l'affaire Ben Arfa

FM : Vous qui avez joué en Ligue 1, quelles sont les grandes différences entre le championnat de France et la Premier League ?

SB : L'engagement. L'engagement physique, la vitesse de jeu mais aussi la mentalité de jeu. En Angleterre, on joue pour marquer et non pas pour défendre. Je pense que c'est tout une mentalité, ça va d'un but à l'autre. Après, il faut tenir le coup physiquement. Mais c'est différent, en Ligue 1 c'est plus tactique. Il y a une culture défensive peut-être encore plus poussée alors qu'ici ça joue beaucoup sur l'engagement physique.

FM : On a tendance à dire que les jeunes joueurs français sont souvent bridés ici. Qu'en pensez-vous ?

SB : Oui, je suis assez d'accord. Dans la mentalité française, que ce soit dans la formation ou même après, les gens sont beaucoup plus derrière notre dos. En Angleterre, on est beaucoup plus livrés à nous-mêmes, on nous laisse faire un peu ce qu'on veut. Ici, ce qui prime c'est le terrain. Ce qui se passe en dehors du terrain, c'est propre à nous les joueurs. Je crois qu'on nous responsabilise plus qu'en France.

FM : Vous avez été formé à Metz, suivez-vous toujours ce club ?

SB : Je les suis tout le temps, c'est mon club formateur. Je suis leurs résultats. À chaque fois qu'ils passent à la télévision, je regarde le match. Ça me fait toujours plaisir de les regarder jouer.

FM : Le cas Hatem Ben Arfa fait beaucoup parler, lui qui a été victime d'un tacle assassin de Nigel De Jong. Comment avez-vous vécu ce triste événement ?

SB : Je l'ai vécu comme la plupart de ses proches, parce qu'on est assez proches. Je l'ai assez mal vécu. Ça m'a vraiment fait mal au cœur pour lui parce qu'il partait sur de nouvelles bases dans un club que je connais bien. C'était l'endroit parfait pour lui pour s'exprimer. Malheureusement, on ne lui a pas laissé la chance de le faire. C'est malheureux.

FM : Pensez-vous que Nigel De Jong doit être lourdement sanctionné ?

SB : Il y a déjà eu ce genre de problèmes avant avec plusieurs joueurs. S'il n'y a pas eu de sanctions lourdes avant, ça ne se fera pas maintenant. Après, sur un plan personnel, je pense qu'il devrait être sanctionné vu la gravité de la blessure d'Hatem. Mais je ne pourrai pas me prononcer sur la durée d'une sanction ou la gravité d'une sanction.

FM : Pour tout jeune formé en Ligue 1, un retour dans l'Hexagone après un passage en Premier League est difficile à concevoir. Pourriez-vous malgré tout l'envisager dans l'avenir ?

SB : Pour l'instant, ce n'est pas à l'ordre du jour parce que je suis bien là où je suis. Mais bon, après on ne sait jamais de quoi demain sera fait. J'ai commencé en Ligue 1, pourquoi pas y finir. Je n'y vois pas d'inconvénient. Après, tout dépend des propositions qu'on peut avoir.

FM : Vous êtes natif de Paris, l'idée de porter un jour le maillot du PSG pourrait vous emballer ?

SB : Le PSG, c'est le club que j'ai toujours supporté. C'est mon club de cœur. Le club que je supporte depuis que je suis tout petit, c'est le Paris Saint-Germain. En tant que supporter, c'est sûr que c'est une chose. Mais en tant que joueur, ça en est une autre. Si un jour j'ai la chance de jouer pour le Paris Saint-Germain, je serai le plus heureux oui.

Retour sur une triste Coupe du monde

FM : Vous avez fait la Coupe du monde avec le Cameroun. Un Mondial qui ne s'est pas forcément très bien passé...

SB : Oui, ça ne s'est même pas bien passé du tout. On a vécu une Coupe du monde assez compliquée. Il y a eu beaucoup de rebondissements assez tumultueux. Aujourd'hui, je pense que c'est du passé. On va essayer de passer à autre chose. Mais, bien sûr, ça reste un souvenir qui laisse un goût amer.

FM : D'autant que le Mondial se déroulait sur le continent africain...

SB : Oui, sachant que la Coupe du monde était sur les terres africaines et que le Cameroun est quand même une équipe majeure sur le continent africain, on voulait mettre un point d'honneur à pouvoir vraiment représenter l'Afrique. Mais ça n'a pas été le cas. C'est sûr que ça accentue la déception.

FM : La Coupe du monde a aussi été difficile côté français. Avez-vous suivi ça de près ?

SB : Je l'ai suivi, comme tout le monde je pense. Sachant aussi que j'ai des amis qui sont en équipe de France, j'ai pu en savoir un peu plus. Mais je ne m'y suis pas non plus trop intéressé. Je pense qu'ils ont eu aussi leurs problèmes. On a eu chacun nos problèmes.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier