Le Havre : la tension monte au directoire du club…
Toujours pas entérinée, la vente du Havre à Christophe Maillol traîne en longueur. De quoi provoquer la frustration, mais aussi l'inquiétude, des membres du Directoire du club. Patrick Morvan a présenté sa démission et a livré ses vérités au quotidien Paris-Normandie.
Que se passe-t-il au Havre ? Alors que Christophe Maillol doit racheter le HAC depuis le mois d'aout, l'affaire n'est toujours pas bouclé. Et si une assemblée générale des nouveaux actionnaires devait se tenir ce 23 octobre pour entériner le dossier, les actuels actionnaires du Havre n'ont toujours pas vu la couleur de l'argent promis par Maillol.
Une situation qui commence sérieusement à agacer les dirigeants du club de Ligue 2, tandis que les effets d'annonces de l'ancien rugbyman (venue d'Adriano?) ne suffisent plus à les rassurer. Selon Paris-Normandie, Jean-Claude Lorette, membre du Directoire, a quitté son bureau depuis quelques semaines alors que Patrick Morvan, autre membre du board, a présenté sa démission à son président Jean-Pierre Louvel. Le dirigeant ne cache plus sa frustration.
« Ce dossier est compliqué, flou et je me rends compte aujourd'hui, via de fausses déclarations, que le droit des sociétés n'est pas respecté. On a acté la vente, mais les fonds ne sont pas là. Comment est-ce possible ? D'ailleurs, ces fonds, ils sont où ? Existent-ils ? On nous parle de 6 millions, de 10, de 17, et pourquoi pas 20 ou 30 millions d'euros ? Et puis, à qui a-t-on vendu ? À quelqu'un qui est interdit bancaire ! On marche sur la tête (...) Sincèrement j'ai peur pour le club», s'emporte Morvan dans les colonnes du quotidien. Le désormais ancien membre du Directoire va plus loin et estime même que le dossier du rachat du club est bancal et quasiment voué à l'échec...
La peur gagne les rangs havrais
« On a signé le 8 août, avec une condition suspensive, à savoir que si le 18 août les fonds n'étaient pas là, on pouvait annuler la vente. Cette annulation a été demandée, mais Jean-Pierre Louvel est passé en force. Et aujourd'hui, on en est où ? On passe pour des clowns. Ah, on peut se gausser de la situation du FC Rouen ! Et nous, notre image, l'humain ? Parce qu'en plus des actionnaires, il y a des salariés à respecter. Actuellement, personne n'est respecté. Prenez le cas Christophe Revault. Un ultimatum lui a été fixé, concernant sa réponse pour la prise d'un nouveau poste, par des gens qui n'ont pas encore mis un centime au club. De quel droit peut-on agir de la sorte ? Je voudrais juste comprendre, savoir... Sincèrement, j'ai peur pour le club. » Une peur qui commence à s'emparer des autres salariés du club, mais aussi des supporters. La réponse de Maillol est désormais très attendue, et une autre annonce rocambolesque ne suffira certainement pas...