Info FM, Yaya Sanogo : « J’ai voulu arrêter le foot »

Attaquant de talent, Yaya Sanogo a rapidement été présenté comme l'un des plus grands espoirs du football français. Natif de Massy, le buteur d'origine ivoirienne a toutefois dû faire face à un début de carrière au plus haut niveau miné par les blessures. Contacté par nos soins, le joueur fait le point : « Je suis en rééducation depuis ma blessure. Je me suis fait opérer des adducteurs et du genou le 28 mars. J'ai eu les deux opérations en même temps. La rééducation a pris du temps mais avance plutôt bien. Il y a eu quelques complications, mais tout rentre dans l'ordre. Je ne cours pas encore, mais c'est pour bientôt. Pour ce qui est de toucher le ballon, je pense être apte d'ici novembre, par là. J'essaye d'être optimiste ».

Et s'il est optimiste, le joueur auxerrois a tout de même connu des hauts et des bas suite à cet épisode pour la moins fâcheux : « C'est très difficile à vivre. Parfois, on se retrouve coupé du monde. J'ai carrément voulu arrêter, parce que c'est difficile. Surtout qu'à mon jeune âge, tout le monde joue, et moi je suis arrêté. C'est ma deuxième grosse blessure. Ça fait mal. Si tu n'es pas entouré de tes proches et de tes amis, c'est difficile. J'ai eu des témoignages de soutien, je pense notamment à Hatem Ben Arfa, Abou Diaby et quelques collègues de mon équipe ». Soutenu par ses amis et ses coéquipiers, l'international Espoirs tricolore (2 capes) est désormais remotivé, désireux de voir l'AJA remonter parmi l'élite :

« Voir Auxerre descendre en Ligue 2, ça nous a fait mal. On ne devait jamais descendre, on avait bien démarré la saison, et après on a eu une suite de blessures, de joueurs comme Traoré, Coulibaly et d'autres. On a eu de la malchance par moments, et on est descendu. J'espère qu'on remontera le plus rapidement possible en Ligue 1, j'ai parlé avec certains coéquipiers au téléphone, et je les sens motivés. Pour cette saison, j'espère retrouver mon niveau, mes sensations, mes aptitudes physiques, et dans un second temps faire ce que je sais faire de mieux, c'est à dire marquer. On m'a mis l'étiquette de grand espoir du football français, mais je l'ai prise le plus sereinement possible, sans me la raconter ». Ou comment faire preuve d'une étonnante maturité à tout juste 19 ans.