Info FM : à la découverte de Clément Badin, étoile montante du football français
Le football français recèle de trésors, qui ne demandent qu'à éclore au plus haut niveau. L'un d'entre eux pourrait bien se nommer Clément Badin.
Régulièrement, Foot Mercato vous propose de découvrir les grands espoirs qui poussent dans l'Hexagone. Partons aujourd'hui à Trélissac pour rencontrer Clément Badin. Contacté par nos soins, le jeune homme de 19 ans vous raconte son parcours : « Je suis originaire d'un petit village qui se nomme Saint-Yzan de Soudiac. J’ai joué dans le club du même nom de cinq ans à douze ans. Je suis ensuite parti faire ma première année U13 à St André de Cubzac. Puis l’aventure libournaise a débuté en U13 deuxième année, pour se terminer la saison dernière en Senior DH. Je pense que mes principales caractéristiques sont ma technique, ma vision du jeu, et ma détermination à ne jamais lâcher. Un modèle ? Oui, un en particulier : Ronaldo, le Brésilien, qui pour moi est le meilleur joueur de tous les temps ».
Un joueur dont la cote monte, dans une équipe de Trélissac au jeu léché et bien particulier, dans un système que nous décrypte son agent : « C’est un garçon également polyvalent, qui a été utilisé dans un couloir dans un 3-4-1-2 mais qui joue depuis quelques matchs au poste de numéro 6, en premier relanceur. C’est un garçon qui a besoin de toucher le ballon pour se sentir bien. Ses dernières sorties ont été très convaincantes », ajoute son représentant. Des sorties convaincantes, qui ravissent le joueur, content du bilan de son exercice :
« Le bilan est très positif. Je suis moi-même surpris d'avoir fait la saison que j'ai fait. Je ne m'attendais pas en signant ici à jouer autant. J’ai peu joué durant la première partie de saison. Le coach a voulu que je m’habitue au niveau, que je progresse sans griller les étapes. Et depuis cet hiver, j’ai gagné du temps de jeu. Aujourd’hui, je suis titulaire, et j’espère que nous allons réussir à monter en National. Sur le plan personnel, je suis donc satisfait. Je suis heureux de pouvoir jouer et de déjà vivre de ma passion. Je trouve ça déjà fantastique ! J’aurais aimé jouer tous les matches, être plus décisif etc... Mais le fait d’être présent en fin de saison, dans les matches à enjeux, c’est une belle récompense. Il faut parfois ressentir un peu de frustration pour évoluer et devenir plus fort ».
Et pourtant, son parcours ne fut pas des plus simples, lui qui n'a pas fait de centre de formation, n'entrant pas dans les standards en vigueur, lui le petit gabarit (1m69, ou 1m69,5 comme il aime à le dire) Un constat incompréhensible, que lui-même ne s'explique pas : « Je ne pourrai l’expliquer car pour moi, ça a toujours été une énigme. Pourquoi les petits joueurs n’auraient pas leur place en professionnel ? Les mentalités changent petit à petit, et le foot français se rend compte que les petits joueurs de type espagnol peuvent maintenant aussi jouer au haut niveau. Mata, Valbuena ou Hazard sont d’excellents joueurs. Pourtant ils ne mesurent pas 1m85. Après, il est possible qu'étant jeune je n'avais pas ce petit truc pour intégrer un centre de formation. Mais c’est un regret que j’utilise à bon escient. Cela ne me laisse pas un goût amer car je suis content de ce que j'ai réussi à faire jusque-là. C’est en subissant des échecs qu’on apprend et qu’on se forge un caractère. C'est sûr que les échecs avec les clubs professionnels comme Brest m’ont toujours motivé. Je n’en veux à personne, je veux juste me prouver à moi et à ceux qui pensent le contraire que je peux être un joueur professionnel ».
Car cet été, cet élément ô combien prometteur pourrait bien connaitre un club professionnel d'un niveau supérieur. C'est en tout cas son ambition : « C'est mon rêve d'enfant, donc oui en réussissant à trouver une L1 ou une L2, cela me permettrait de le réaliser. Mais il n’y a rien de pressé. Je veux déjà bien terminer le championnat avec Trélissac. On verra ensuite ». La suite au prochain épisode donc.
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