Ligue 1

Troyes-PSG : les notes du match

Le Paris SG s'est imposé sur la pelouse de Troyes (0-1, 32e journée) et conforte sa place de leader. À défaut d'être brillants, les partenaires de Blaise Matuidi, unique buteur de la rencontre, ont su se montrer solides et réalistes.

Par La Rédaction FM
7 min.
PSG Salvatore Sirigu @Maxppp

Au terme d’un match agréable, le Paris SG s’est imposé sur la pelouse de Troyes (0-1, 32e journée de L1). Mais rien ne fut simple. Si Kevin Gameiro se créait la première grosse opportunité de la rencontre seul face à Yohann Thuram (3e), les hommes de Jean-Marc Furlan étaient les plus dangereux en première période. Stéphane Darbion trouvait ainsi le poteau (9e) avant qu’Eloge Enza Yamissi (17e, 28e), Marcos (19e), Camus (21e) et Nivet (31e) ne butent sur un Salvatore Sirigu particulièrement attentif entre ses poteaux. Seul Lucas tentait de secouer la belle organisation défensive troyenne par quelques percées balle au pied et tentatives de frappes (12e, 15e).

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Les deux équipes rentraient donc aux vestiaires dos à dos (0-0). Les Parisiens revenaient sur la pelouse avec des intentions légèrement meilleures. Ezequiel Lavezzi, émoussé physiquement, se procurait une belle occasion sortie par Thuram (47e). Blaise Matuidi, très actif dans l’entrejeu face à son club formateur, ratait l’immanquable au point de penalty sur une belle remise de la tête de Mamadou Sakho (49e). Le n° 14 des Rouge-et-Bleu se rattrapait quelques minutes plus tard en convertissant un centre de Gregory Van der Wiel d’un plat du pied gauche très appliqué (0-1, 65e).

Les Troyens avaient laissé passer leur chance, ne parvenant pas à réagir à l’ouverture du score des protégés de Carlo Ancelotti. Ces derniers n’en demandaient pas tant et géraient tranquillement la fin de match en faisant tourner le ballon. Fabien Camus faisait passer un dernier frisson dans la défense francilienne, mais Sirigu était une nouvelle fois impérial sur cette tentative de la dernière chance (90e). Score final (0-1). Le PSG conforte un peu plus sa place de leader, prenant provisoirement 10 points d’avance sur l’Olympique de Marseille qui se déplace demain à Lille. L’ESTAC reste lanterne rouge au classement.

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L'homme du match : Salvatore Sirigu (8) : une prestation XXL pour l’Italien qui a enchaîné son 20e match de la saison sans encaisser de but en L1. Très sollicité en première période, il a tenu la baraque sur les tentatives d’Enza Yamissi (17e, 28e), de Marcos (19e), de Camus (21e) et de Nivet (31e). Il s’est montré vigilant dans le jeu au pied pour soulager ses partenaires avant de s’offrir une dernière parade sur une ultime tentative de Camus (90e).

Paris SG :

  • Sirigu (8) : voir ci-dessus.

  • Van der Wiel (6) : le latéral droit est plutôt bien entré dans son match avec une intervention réussie (5e). Solide défensivement, le Néerlandais s’est libéré offensivement au fil de la rencontre, avec des montées globalement maîtrisées (19e, 34e, 42e, 56e, 87e). Une prestation rehaussée par son centre décisif pour Matuidi sur l’ouverture du score parisienne (65e).

  • T. Silva (7) : fidèle à lui-même, le Brésilien a semblé imperturbable, réussissant toutes ses couvertures (5e, 7e, 14e) et ses têtes défensives (32e, 51e, 90e +2). Impressionnant de sérénité et de facilité. Comme toujours.

  • Sakho (6,5) : un début de match délicat avec une relance ratée (10e) et un marquage lâché sur Marcos sur corner (12e). Puis l’international tricolore s’est repris avec des solides jaillissements (26e, 38e). Il a failli offrir une passe décisive de la tête à Matuidi (49e).

  • Maxwell (5) : s’il a parfois oublié Camus dans son dos (21e), le gaucher a été plutôt sérieux défensivement. Pas toujours bien servi devant, il n’a pas suffisamment pu peser, mis à part un bon centre (33e).

  • Verratti (6,5) : l’Italien a offert des gestes de classe comme cette talonnade gourmande (2e), ces ouvertures lumineuses pour Gameiro (3e) et Lavezzi (47e) ou son double contact sur Nivet (34e). En revanche, le dépositaire du jeu parisien aujourd’hui a éprouvé quelques difficultés à défendre sur l’homme, brillant davantage par son placement intelligent. Remplacé par Beckham (76e). Un coup franc cadré (81e), une passe ratée (82e) et une transversale magnifique pour Jallet (84e) : voilà le bilan de l’entrée de l’Anglais.

  • Matuidi (7) : pour son retour après sa suspension à Barcelone, le n° 14 parisien a gratté de nombreux ballons ou coupé beaucoup de trajectoires (2e, 8e, 9e, 12e, 13e, 52e, 62e). Il a cherché à jouer simple dans ses passes et s’est montré disponible pour ses partenaires. La preuve, c’est l’international tricolore qui a ouvert le score sur un centre de Van der Wiel (65e).

  • Lucas (6) : le Parisien le plus dangereux en première période avec de belles situations (12e, 15e) et des dribbles déroutants. Son centre dangereux (33e) aurait mérité meilleur sort. S’il a été un peu moins en vue après la pause, il faudra retenir sa participation nourrie à l’effort défensif devant N’Sakala (39e) et (60e). Remplacé par Jallet (80e). Positionné milieu droit, l’ancien Lorientais s’est montré disponible et tranchant dans ses prises de balle.

  • Pastore (5) : l’Argentin, brillant au Camp Nou mercredi, a été moins en vue, n’étant pas toujours heureux dans ses prises d’initiatives et ses passes. Il a parfois eu tendance à trop porter le ballon et a souvent manqué de spontanéité. Un poil plus opiniâtre en fin de rencontre, notamment dans l’aspect défensif. Une belle frappe à souligner (85e).

  • Lavezzi (4) : l’attaquant est apparu émoussé physiquement, traversant la première période dans la plus grande discrétion. Plus concerné après la pause, il s’est ensuite créé deux grosses occasions face à Thuram (47e) et (63e), délivrant également un bon centre (57e). Trop brouillon cependant. Averti (75e).

  • Gameiro (3,5) : une seule occasion pour l’attaquant parisien, une occasion ratée seul face à Thuram alors qu’il était idéalement lancé par Verratti (3e). Mis à part cette situation, il a multiplié les appels, étant rarement servi dans les bonnes conditions pour ses partenaires. Remplacé par T. Motta (63e). Installé dans le rôle de patron qu’il affectionne dans l’axe du milieu, l’Italien a donné le tempo de son équipe en fin de match.

Troyes :

  • Thuram (6): la rencontre aurait pu pencher du côté des Parisiens dès les premiers instants de la rencontre s’il n’avait pas été excellent dès le coup d’envoi. A été mis à franche contribution à plusieurs reprises, avec un face à face avec Gameiro dès la 2e minute comme entrée en matière.

  • Bréchet (5) : en défenseur central d’expérience, l’ancien Sochalien n’a pas eu grand-chose à se reprocher, et l’ensemble de son match a été sérieux.

  • Jarjat (5) : même constat que pour son compère de l’axe de la défense, cette charnière s’en est bien sortie.

  • N’Sakala (5,5) : bon défensivement, le latéral a tout de même été débordé à plusieurs reprises lorsque Lucas accélérait balle au pied. C’est d’ailleurs le danger de voir le Brésilien contre-attaquer dans son dos qui a contraint le défenseur à ne pas trop s’aventurer dans le camp adverse. Intéressant malgré tout.

  • Faussurier (4) : rarement débordé, il s’est offert plusieurs montées. Hélas, il lui a suffi d’oublier Matuidi dans son dos une fois pour que Paris ouvre le score...

  • Othon (5) : une prestation à la fois sereine et correcte, sans plus : des ballons récupérés, bien utilisé, et des duels gagnés lorsque Pastore tentait de repiquer dans l’axe.

  • Camus (5,5) : un peu à l’image de Nivet, on a senti que la technique de l’ancien Marseillais aurait pu faire la différence en contre. Les deux hommes ont d’ailleurs énormément permuté. A tout de même joué avec moins de justesse dans ses choix que son coéquipier. Aurait mérité de trouver l'égalisation en fin de rencontre, sur une frappe lointaine (90e).

  • Enza Yamissi (5,5) : capitaine courage, il était partout au milieu de terrain, au pressing, comme à la récupération ou en contre-attaque. Infatigable.

  • Darbion (5,5) : remuant et percutant sur son côté gauche, il a su prendre le meilleur sur Van der Wiel a plusieurs reprises. Suite à une magnifique passe de Nivet, sa frappe heurte le poteau dès la 8e minute. Remplacé par Colin (76e).

  • Nivet (6) : alors que tous ses coéquipiers du milieu de terrain permutaient entre eux, il est a passé le plus clair du temps dans l’axe, où il a distillé plusieurs ballons de buts. Passes en une touche, dans l’espace ou dans les pieds, rien ne semble hors de sa portée. Véritable métronome troyen, il inquiétait également Sirigu en prenant sa chance de loin. A moins marqué le match de son emprunte au retour des vestiaires, avant d'être remplacé par Thiago (71e.

  • Marcos (5) : le Brésilien a beaucoup décroché pour se rendre disponible auprès de ses partenaires. A récupéré bon nombre de ballons dans une position basse, et ne s’est pas trop trouvé isolé au sein de la défense parisienne. A pu se créer quelques occasions, notamment sur corner ou sur des frappes lointaines. Remplacé par Yattara (83e).

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