PSG : les vérités de Nenê sur son départ précipité

Non prolongé par le PSG, Nenê a donc fini par quitter la capitale. Un départ que le Brésilien a dû accepter avec regret. Adoré par le Parc des Princes, l'ancien n°10 rouge-et-bleu a d'ailleurs reçu une chaleureuse ovation du public parisien mercredi dernier pour ses adieux au Parc. Mais aujourd'hui, dans les colonnes de L'Équipe, Nenê est enfin revenu sur ce départ qu'il juge anticipé.

«Je ne comprends pas pourquoi Leonardo n’a pas voulu me prolonger, après la saison que j’avais faite (21 buts, 10 passes décisives). Je ne sais pas. Posez-lui la question. Leonardo ne m’a jamais dit que je ne faisais plus partie du projet. Il ne m’a jamais rien dit. J’ai dû comprendre tout seul qu’il fallait que je parte.» Visiblement en froid avec son compatriote, Nenê a fait part de son incompréhension d'autant que, selon lui, Carlo Ancelotti ne voulait pas s'en séparer.

«Qu’il avait besoin de moi, qu’il était content de moi. Il ne voulait pas que je parte. Lui non plus ne comprenait pas.» Comment expliquer alors ce départ ? Pour ses sautes d'humeur comme face à Nancy ou Porto ? «Peut-être. Mais si c’est la raison principale, ce n’est pas juste, vu tout ce que j’ai pu faire de bien ici. Et puis ce n’était pas la fin du monde, il ne faut pas exagérer. J’ai eu tort, mais j’ai juste eu une réaction intempestive. Je voulais jouer, aider l’équipe. On peut continuer à chercher les raisons, mais moi, je ne sais rien. Il faut demander à Carlo et à Leo.» Leo, un homme qui est souvent cité par Nenê dans cet entretien, mais avec lequel le Brésilien ne se serait jamais emporté au point d'aller au clash.

«Non, pas de clash mais des discussions, parce que je ne comprenais pas pourquoi on ne respectait pas ce que j’avais fait. J’étais un peu énervé. La saison dernière, je marchais sur l’eau. Je n’ai pas eu de baisse de régime physique. C’était incroyable. J’aurais aimé rester, mais je n’ai pas de regrets. Parce que je suis heureux de ce que j’ai fait avec le PSG. Et ça, les gens le sentent. Le meilleur moment de ma carrière, c’est le PSG et ça le restera.»

Également interrogé sur ses relations supposées tendues avec Ibrahimovic, Nenê rectifie. «Non, vraiment pas. À l’entraînement, ç’a été chaud une fois sur un tacle, mais cela arrive partout, chaque semaine, sauf qu’on n’en parle pas parce que ce n’est pas Ibra ou moi. Il n’y avait aucun problème. On mangeait même l’un à côté de l’autre.» Enfin, pour ceux qui se demandent toujours pourquoi le Qatar alors que plusieurs écuries européennes le courtisaient, l'ancien Monégasque explique ce choix. «J’y ai réfléchi. Mais c’était compliqué. Il y avait d’autres clubs aussi, Besiktas, Galatasaray, et même l’AC Milan, qui s’est à nouveau renseigné. West Ham aussi, Malaga et cinq ou six clubs au Brésil. J’ai discuté avec Santos jusqu’au bout. Mais l’offre n’était pas si élevée et mon pourcentage de chances d’être appelé en sélection était faible. Je vais gagner beaucoup plus d’argent, mais je dirais que c’est un choix de raison avant tout. Il fallait que je pense à l’avenir, que je mette à l’abri ma famille, mes enfants, ma mère. Avant Monaco et Paris, j’ai joué dans des clubs moyens (Palmeiras, Santos, Alavés et Celta Vigo). Ma vie, je ne la gagne vraiment bien que depuis cinq ans. Les gens ne comprennent pas, mais il ne faut pas oublier que je viens d’un milieu très modeste. Ce choix n’a pas été facile à faire. Mais je ne suis au Qatar que pour deux ans. Je rejouerai au Brésil.» Le rendez-vous est pris.