Critiqué par les spécialistes, esseulé à l’OM, décevant dans ses prestations et récemment victime d’un home-jacking, Lucho Gonzalez vit un premier trimestre 2011 catastrophique. Une situation qui pourrait précipiter son départ en fin de saison, au grand dam de l’OM qui risque de perdre gros sur le plan financier. Explications.
Tout a été dit ou presque sur les performances sportives de Lucho Gonzalez cette saison avec l’OM. Étincelant en fin de saison dernière, ses nombreuses passes décisives, notamment sur coups de pied arrêtés avaient permis au club phocéen d’obtenir son titre de champion de France. Une saison plus tard, le constat est bien différent. Invisible lors de certaines rencontres, incapable d’orienter le jeu de son équipe, Lucho se révèle même parfois être un frein pour son équipe. Sur le banc face au PSG, l’entrejeu phocéen s’en est trouvé métamorphosé et a gagné en fluidité.
Des prestations en berne qui lui valent de larges critiques de la part des observateurs qui jugent insuffisant le rendement d’un joueur censé être la star de son équipe (malgré ses 7 buts en L1 et ses 3 passes décisives). Et pour ne rien arranger, le milieu de terrain international argentin a récemment été victime d’un home-jacking à son domicile d’Aix-en-Provence. Une agression vécue comme un véritable traumatisme pour le joueur comme le révèle Didier Deschamps sur RMC. « Sur le court terme, c’est problématique. Il a été énormément choqué, traumatisé. Lui, sa femme et son bébé de cinq mois. Ce sont des images qui restent. Ce n’est pas quelque chose qui va dans le bon sens. » Voilà qui ne va pas arranger les affaires d’un joueur déjà en grande difficulté sur les terrains. Généralement sur la défensive quand il s’agit d’aborder la question Lucho, DD se livre à des propos très nuancés et envisage clairement la possibilité de se priver de son stratège s’il continue à enchaîner les piètres performances. « Maintenant, si Lucho n’est pas performant sur les matches qui viennent, je peux très bien prendre la décision de ne pas le faire débuter les rencontres. Cette année, il a fait des bons matches, d’autres en dessous. Il a de très bonnes stats. »
Et l’avenir dans tout cela ? Lucho Gonzalez souhaitait venir à Marseille pour franchir un palier, s’installer dans la durée en sélection argentine et gagner de nombreux titres. S’il a remporté un titre de champion de France et une coupe de la Ligue, les performances de l’OM en Ligue des Champions ne sont guère en corrélation avec les ambitions du joueur. Pire, alors qu’il était régulièrement appelé en sélection, il a perdu sa place depuis son arrivée à l’OM. Un bilan donc décevant pour un joueur acheté à prix d’or par les dirigeants marseillais et considéré comme un joueur de classe mondiale par Didier Deschamps. Ce dernier met aujourd’hui l’avenir de son joueur entre parenthèse et évoque à demi mot un possible départ de celui-ci en fin de saison, surtout si le club rate la qualification pour la Ligue des Champions « Maintenant, il lui reste deux ans de contrat. Mais je l’ai senti touché. Il m’a raconté ce qu’il s’est passé. C’est très traumatisant. Il va finir la saison. Je compte sur lui pour le faire du mieux possible. Après, on fera un bilan en fin de saison. La Ligue des Champions est vitale pour nous. Si on ne se qualifie pas, il y aura moins de moyens. »
Disposant d’un confortable salaire (4,3 M€, soit le troisième plus gros de L1), le joueur pourrait être sacrifié pour faire diminuer la masse salariale du club phocéen. Oui mais voilà, si El Commandante quitte Marseille l’été prochain, le club phocéen joue gros dans l’affaire. Recruté à prix d’or (18 M€) alors qu’il se trouvait au sommet de sa carrière, Lucho a perdu près d’un tiers de sa valeur, d’autant que le joueur vient de fêter ses 30 ans. Lassé de la pression marseillaise, ce dernier pourrait également demander à partir afin de ne pas perdre la face et pour retrouver une sérénité oubliée depuis son départ de Porto. D’ici là, le joueur a tout intérêt à retrouver son véritable niveau, aussi bien pour son club que pour son avenir qui s’inscrit de plus en plus loin de la Canebière.
En savoir plus sur