Si José Anigo et Vincent Labrune se sont exprimés sur le cas Gignac, il manquait les explications du principal intéressé. Morceaux choisis.
Si José Anigo et Vincent Labrune ont tenté d’éteindre l’incendie qu’ils avaient provoqué en voulant se débarasser d'André-Pierre Gignac le dernier jour du mercato, le principal intéressé était resté étonnamment silencieux jeudi. Sa version des faits était bien évidemment très attendue par la plupart des observateurs, mais également des supporters marseillais qui ne sont finalement pas si mécontents que cela de récupérer l’ancien meilleur buteur de Ligue 1. En effet, la solution Amauri ne présentait guère de garanties sportives supérieures à celles d’APG à leurs yeux.
C’est dans les colonnes de l’Équipe que l’attaquant phocéen a expliqué sa rocambolesque journée. Il y confirme notamment que ce n’est pas lui qui a décidé de partir et que ce sont les dirigeants de l’OM qui l’ont poussé à se rendre à Fulham. « Mardi on me demande de venir au club avec mon agent. Là, on me dit que l’OM souhaite enrôler un nouvel attaquant et qu’il serait bien qu’on écoute les propositions… On arrive là-bas (NDLR : à Fulham) et on a tout de suite compris que c’était du sérieux. Le mercredi tout était OK et Fulham s’était mis d’accord avec l’OM. Et à 23h30 on me dit que je devais rentrer à Marseille, car l’attaquant n’arrivait pas. »
Mais alors que Gignac s’apprête à quitter Londres, il reçoit un nouveau coup de téléphone… trois minutes plus tard pour une proposition venant cette fois-ci de Sunderland. « Trois minutes après m’avoir demandé de rentrer, on me rappelle pour m’indiquer que j’avais la possibilité de rejoindre Sunderland. Je ne pouvais pas dire oui à Sunderland et non à Fulham, car l’OM venait de décider d’un échange avec Gyan ! Je ne suis pas un mercenaire. Je ne suis pas en colère, mais j’ai un petit goût amer. »
Comme le laissaient transparaitre les événements, André-Pierre Gignac a plus subi les choses qu’il ne les a provoqués. Désormais, il va falloir qu’il reparte sur de nouvelles bases, oubliant cette folle journée qui devrait rester graver longtemps dans sa mémoire. S’il n’est pas rancunier, APG ne souhaite qu’une chose, prouver à tous les supporters marseillais qu’il n’est pas un boulet et qu’il peut s’imposer à l’OM. « Je ne suis pas le boulet de l’OM comme j’ai pu le lire. Je ne deviendrai pas un boulet et j’ai envie de démontrer que je peux être l’attaquant recherché. Tout ça ne change rien : J’ai toujours envie de réussir dans le club de mon cœur. » A la vue de ces déclarations, nul doute que les supporters phocéens sauront lui montrer leur soutien.
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