Poussé vers la sortie sans ménagement par son président Jean-Michel Aulas, l’attaquant de l’Olympique Lyonnais Bafétimibi Gomis est sorti du silence dans L’Équipe.

L’Olympique Lyonnais a placé Bafétimbi Gomis (27 ans) sur la liste des transferts. Mais la manière choisie par le président Jean-Michel Aulas, à coups de tweets et de communiqués, dérange. Le monde du football s’est déjà exprimé pour soutenir l’attaquant. Ce dernier, mis à l’écart du reste du groupe en stage à Tignes, a choisi de briser le silence dans les colonnes de L’Équipe. «Je ne suis pas surpris mais la forme me dérange, me déçoit. On aurait pu m’emmener en stage», a-t-il confié avant de mettre les choses au point.
«Je pense mériter davantage de considération. Il faut être fort dans sa tête aujourd’hui mais je le suis. Tenez, il y a deux ans, j’avais émis le souhait de prolonger et on avait voulu me vendre au Rubin Kazan… Si j’arrive à un an de la fin de mon contrat, ce n’est pas que de ma faute non plus…», a-t-il expliqué, insistant. «Quand on veut te prolonger, on te montre que tu fais partie d’un projet. En plus, je n’allais pas prolonger alors que je jouais moins… Au-delà des chiffres, ce n’était pas cohérent», a-t-il glissé.
Bien décidé à faire valoir ses droits, l’international tricolore est prêt à ne pas quitter Lyon, si aucune offre reçue par les Gones ne l’attire. «Je respecte tous les clubs, mais j’ai encore le droit de décider de ma destination, non ? (…) Si je ne trouve pas un club qui peut m’offrir les garanties que j’attends, qui a l’ambition que je recherche, je resterai. Je me tiendrai prêt à aider l’équipe. J’essaierai de montrer l’exemple car je n’oublie pas que je suis un privilégié. Il y a bien plus grave dans la vie. Et je veux partir de Lyon la tête haute. Je pense avoir donné une belle image de moi, ici», a-t-il lâché avant de poursuivre.
« Je vais bosser pour être prêt si on fait appel à moi car, avec mon conseiller, on n’est pas dans le conflit. C’est ce qu’on a dit lundi au président. Ce qui est certain, c’est qu’on ne me forcera pas à aller où je ne veux pas. Et rien n’est figé dans le foot. Aujourd’hui, je peux être mis à l’écart et finalement débuter un match, en raison des blessures, des suspensions… Je suis à l’OL, je suis loin d’être parti…», a-t-il conclu, se disant prêt à ne pas jouer de la saison. «S’il le faut, oui, c’est le destin». Jean-Michel Aulas est donc prévenu…
En savoir plus sur