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Nice : Claude Puel désarmé face au calvaire de son fils

En engageant son fils Grégoire à Nice, Claude Puel ne pensait pas que ce dernier vivrait un tel calvaire. Aujourd'hui, le coach du Gym doit se résoudre à transférer son protégé.

Par Matthieu Margueritte
3 min.
OGC Nice Grégoire Puel @Maxppp

La famille Puel ne laisse personne indifférent. À Lyon, Claude Puel ne restera pas dans le cœur ni des supporters ni des dirigeants de l'OL. À Nice, c'est son fils Grégoire qui est pointé du doigt. Arrivé sur la Côte d'Azur en 2013, six mois après son père, le jeune défenseur âgé aujourd'hui de 22 ans est très rapidement devenu la tête de turc des supporters du Gym. Accusé de jouir de son statut defils de pour jouer, Grégoire Puel évolue dans un environnement malsain. Conséquence, le président de l'OGCN, Jean-Pierre Rivère a récemment annoncé que son club allait mettre son joueur sur le marché dès ce mois-ci. «Ce sujet focalise toutes les attentions. On connaît la position des supporters. On a des discussions avec Claude depuis de longues semaines. Ce que je craignais depuis de longs mois arrive. Il faut trouver une solution, car c’est un sujet qui cristallise uniquement des choses négatives.»

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Une fin d'histoire amère pour un joueur dont le parcours niçois a été biaisé d'entrée en raison de son nom de famille. Mais une délivrance pour son père. Réputé pour son tempérament de combattant, le coach des Aiglons a décidé de baisser les bras, conscient qu'il ne pouvait plus venir en aide à son fils. «Grégoire a été jeté en pâture sur son nom. Il est le second joueur, dans ma carrière, que je n'ai pas pu protéger durant son apprentissage. L'autre n'était pas mon fils, mais il avait été assimilé comme tel…», a-t-il déclaré à L'Equipe. L'autre dont parle Puel, c'est Jean II Makoun. Arrivé dans le Rhône en provenance de Lille en même temps que le technicien, le Camerounais avait lui aussi été pris en grippe et assimilé à un élément protégé par Puel. Pour ce dernier, son fils vit le même calvaire.

Incapable de défendre son fils

«Il avait été pris en grippe par le public de Lyon et ne pouvait plus toucher un ballon à domicile. C'est ce qui est arrivé à Grégoire. Quand on a perdu sept matches d'affilée, l'an dernier, c'est le seul qui a été désigné responsable de la série. Depuis, cela a fait boule de neige. La seule fois où j'ai essayé de le défendre, le lendemain, votre journal avait titré “Puel défend son fils” ; ce n'était pas Puel défend son joueur, mais Puel défend son fils. À partir de là, qu'ajouter de plus ? Grégoire, il aurait fallu qu'il soit prêt tout de suite pour le haut niveau et ne fasse que des bons matches pour échapper à ce genre de choses. C'était impossible. On va tenter de le transférer dès ce mercato, il mérite de s'exprimer ailleurs.»

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Le fils Puel trouvera-t-il son bonheur cet hiver ? Les prochaines semaines nous le diront. Mais toujours est-il que s'il s'avoue impuissant face à cette histoire, Claude Puel ne regrette pas pour autant d'avoir engagé son fils. «Non, c'est un concours de circonstances. Il n'était pas prévu qu'il rentre à l'OGC Nice. Il y a fait de bonnes choses et il est entré dans le même cycle que les autres joueurs de l'effectif. Ce qu'il a réalisé dans ces conditions est costaud, ça lui servira pour la suite. (...) Ce qui me gêne par rapport à ce gamin de vingt-deux ans qui débute, c'est que je n'ai rien pu faire pour le défendre, en tant qu'entraîneur. Comme avec Jean II, à Lyon.»

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