PSG - Reims : les notes du match
Le PSG s’est imposé 4-1 ce samedi après-midi face à une équipe de Reims bien trop timorée et limitée qui n’a dû son égalisation qu’à une grosse erreur de Trapp. L’intenable Ibrahimovic s’est par ailleurs retrouvé impliqué sur tous les buts, avec deux passes décisives et deux réalisations.
Retour aux affaires courantes ce samedi (17h) pour le Paris Saint-Germain avec une quatrième réception de suite après Lyon (3-0, Coupe de France), Lille (0-0, Ligue 1) et Chelsea (2-1, Ligue des Champions). Cette fois, c’est Reims (17e) qui vient se frotter à la formation francilienne. Oui les parisiens ont joué dans la semaine et voient la pression retomber soudainement après leur confrontation de haut vol en C1, mais Laurent Blanc a opéré quatre changements par rapport au match de mardi. Quant aux Rémois, pas grand chose à perdre sur le papier, les trois points semblant promis à leurs hôtes. Belle image en avant match, Ezequiel Lavezzi était célébré une dernière fois par le public et par ses désormais ex-coéquipiers qui le portaient en triomphe sur le terrain.
La première banderille était champenoise, lorsque De Préville lançait Oniangué dans le dos de David Luiz, mais l’international congolais manquait le cadre (4e). Mais c’est un PSG dans ses petits souliers qui ouvrait la marque. Van der Wiel réclamait le une-deux avec Ibrahimovic qui lui remettait parfaitement dans l’intervalle. L’international néerlandais allait fixer Carrasso avant d’ouvrir son pied (1-0, 12e). Faciles, les Parisiens n’étaient pourtant pas à l’abri, et Kurzawa d’envoyer le cuir juste au-dessus de sa propre transversale en dégageant à l’emporte-pièce un corner rémois (18e). Paris se faisait d’ailleurs surprendre juste avant la pause ; le buteur van der Wiel venait tacler rudement De Préville non loin de la surface, était averti, et provoquait un coup franc dangereux à l’entrée de la surface. L’attaquant du Stade se faisait justice en trouvant dans la boîte la tête d’Oniangué qui venait égaliser tandis que Trapp manquait complètement sa sortie en venant tamponner violemment Kurzawa (1-1, 34e).
Sauf que Reims se montrait beaucoup trop fragile derrière, et sur deux incursions parisiennes plutôt quelconques, Ibrahimovic au terme d’un cafouillage (2-1, 43e) puis Cavani sur une déviation de ce même Ibrahimovic (3-1, 45e+1) venaient quasiment tuer tout suspense. À la pause, Matuidi remplaçait Verratti et les débats reprenaient. Quelques instants plus tard, la cheville endolorie de De Préville ne lui laissait d’autre choix que de sortir pour Bangoura (50e). La rencontre perdait totalement de son allant, mais Ibrahimovic de sortir le Parc des Princes de sa torpeur sur un bon centre de van der Wiel (4-1, 68e). Le travail étant fait, la rencontre pourrait gentiment retourner à son train de sénateur, pour ne plus connaître de soubresaut majeur.
L’homme du match : Zlatan Ibrahimovic (8,5) : un début de match où on l’a vu participer discrètement au jeu, et c’est ainsi qu’il délivrait une magnifique passe décisive pour van der Wiel (12e). Carrasso le devançait hors de sa surface sur un long ballon qui lui était adressé (32e), mais le gardien rémois devait s’incliner devant le Suédois après ce cafouillage (43e) et au près sur un centre signé van der Wiel malgré une position de hors-jeu (68e). Ibrahimovic signait par ailleurs une autre passe décisive d’une astucieuse déviation pour Cavani (45e+1). En résumé, il a tout réussi.
PSG :
Trapp (3) : jamais alerté jusqu’ici, et au sortir d’une prestation aboutie face à Chelsea, il se trouait complètement sur un coup franc rentrant signé De Préville. Au lieu de s’emparer du ballon dans la boîte, il ratait sa sortie, était devancé de la tête par Oniangué, et venait tamponner sèchement Kurzawa (34e). Difficilement compréhensible, même si le but n’influence pas le score final.
van der Wiel (7) : c’est lui qui ouvrait le score après un une-deux exécuté avec Ibrahimovic, qui lui remettait idéalement le ballon dans la course. Le Néerlandais venait fixer Carrasso et ouvrir son pied tel un attaquant (12e). Averti pour une faute sur De Préville (33e), qui amène par ailleurs l’égalisation rémoise (34e). Également auteur d’une passe décisive pour Ibrahimovic en seconde période d’un très bon centre (68e).
Thiago Silva (7) : encore un match qu’il aura survolé de la première à la dernière minute. Calme, serein, il a remporté ses duels, imposé son physique et assuré une couverture impeccable. Sa relance a également été sûre. On en redemande.
David Luiz (6) : un match globalement sérieux. On pourra seulement lui reprocher cette tête non cadrée sur corner (4e), à la suite de laquelle il tarde à se replacer et laisse filer Oniangué seul au but en contre avant de rater le cadre. Il a cependant été rugueux dans les duels et a bien su négocier les seconds ballons dangereux.
Kurzawa (6) : de plus en plus de montées intéressantes dans son couloir, pour des centres en progrès (6e, 23e). Un retour défensif également à la hauteur. Une assurance grandissante offensivement qui contraste avec ce dégagement complètement raté sur corner qui finissait juste au-dessus de sa propre transversale (18e).
Motta (6) : une tête cadrée (7e) et une frappe lointaine pas loin de l’être (54e), à côté d’une participation au jeu nonchalante mais efficace. Parfois tombé dans un excès de facilité dans l’entrejeu, il perdait deux ballons pourtant faciles (19e, 30e). Pas de quoi l’empêcher de distiller quelques bonnes ouvertures comme celle-ci pour Ibrahimovic (32e). Remplacé par Marquinhos (72e) qui prenait place devant la défense parisienne.
Verratti (6,5) : une première mi-temps de qualité lors de laquelle il aura joué simple, su accélérer le jeu de son équipe et offert au public du Parc des Princes quelques jolis gestes. Remplacé par Matuidi (6) (45e) qui prenait son temps pour prendre la température du match. Une frappe déviée qui finissait dans le petit filet extérieur (60e). Pour le reste, son jeu dépouillé et son omniprésence ont cimenté le milieu.
Rabiot (5,5) : avec une telle équipe en pilote automatique autour de lui, et un adversaire qui ne nécessitait pas franchement d’élever considérablement son niveau de jeu, le Parisien a ronronné tout le match sans vraiment faire étalage de ses qualités ni prendre de risque. Sans avoir été mauvais, il a traversé le match sans réellement y prendre part.
Cavani (7) : son match a été placé sous le signe de la complémentarité avec Ibrahimovic. Alors qu’on les a dit rivaux dans le vestiaire à une époque, force est de constater qu’ils se sont entendus comme larrons en foire ce samedi. Ils se trouvaient bien dès le début du match (12e), jusqu’à ce que le Suédois trouve l’Uruguayen (45e+1) pour le but du 3-1. C’est encore Ibrahimovic qui le lançait pour aboutir sur cette grosse frappe signée Cavani qu’une superbe manchette de Carrasso parvenait à dévier (82e).
Ibrahimovic (8,5) : voir ci-dessus.
Di Maria (non noté) : s’il a proposé de belles choses dans le jeu, il se montrait plusieurs fois trop tendre en perdant étonnamment ses duels (8e, 10e). La réponse arrivait juste avant la pause, lorsque dans l’incapacité d’accélérer, il était remplacé par Lucas (6,5) (40e). À peine entré, déjà impliqué sur le but d’Ibrahimovic au terme d’un cafouillage (43e). Il a par la suite rempli son rôle en mettant le feu sur les ailes et en ne cessant de permuter pour déstabiliser l’arrière-garde rémoise. Mission accomplie.
Reims :
Carrasso (4) : peu inquiété en première période, il ne peut rien faire sur le premier but du PSG, où van der Wiel ouvre parfaitement son pied. Il est dépassé sur le deuxième et le troisième but (43e, 45e) et pris de cours par la vitesse des attaquants parisiens. Il a été plus vigilant par la suite en sortant proprement et sur une belle parade (81e). Il est malheureux sur le 4e but, alors qu’Ibrahimovic était hors-jeu.
Conte (4) : propre défensivement en première période, il est toutefois rarement monté et a apporté peu de soutien dans son couloir droit. Il est resté cantonné en défense en prenant moins de risques. Remplacé parNdom (64e).
Tacalfred (5) : vigilant en début de match à l’interception, il est intervenu proprement en première période. Le capitaine du Stade de Reims a souvent cherché ses attaquants en profondeur mais sans succès. Il est fautif indirectement sur le 3e but du PSG, sur une perte de balle qui provoque l’action.
Mandi (3,5) : utile à l’interception et notamment dans les airs il s’est montré serein pour sa charnière dans la première demie-heure. Il a été pris de vitesse sur le second but du Paris Saint-Germain. Statique sur le 4e but d’Ibrahimovic, il s’est montré beaucoup moins vigilant en fin de rencontre et logiquement moins rassurant.
El Kaoutari (4,5) : peu attentif sur l’ouverture du score du PSG (12e), il paye cash sa faute de marquage. Il s’est rattrapé par la suite en étant dans le bon timing sur ses interventions. Il a essayé de minimiser les dégâts en fin de match, malgré les assauts parisiens.
Signorino (5) : efficace à la récupération, il est monté souvent sur son couloir gauche mais sans pouvoir trouver solution, dû à une formation rémoise trop regroupée. Il s’est montré utile défensivement et généreux dans l’effort.
Kankava (4) : trop laxiste devant van der Wiel, il se fait devancer sur le 1er but parisien. En difficulté sur ses duels, il a été peu rassurant en première mi-temps dans le milieu rémois. Il a pressé beaucoup plus haut en seconde période et s’est montré un peu plus utile pour ses partenaires.
Devaux (5) : vigilant dans l’entrejeu, il s’est montré imprécis dans ses relances. Il a été efficace dans ses duels et en relançant plus sereinement par la suite. Solide, il a perdu peu de ballons. L’ancien joueur du TFC, s’est montré plus discret dans les actions offensives. Il a joué court le plus souvent.
Oniangué (6) : efficace par sa vitesse, il a manqué d’application dans ses choix. Il a été décisif en égalisant de la tête sur un coup franc millimétré de De Préville (34e). Il est bien aidé par la sortie hasardeuse de Trapp tout de même. Le milieu offensif aura tout de même manqué d’agressivité dans ses duels.
Bifouma (4) : bien muselé par la défense parisienne, il n’ a pas pu s’exprimer davantage. Intéressant par ses fulgurances, il a eu tendance à s’isoler. Il a manqué surtout de lucidité dans ses passes. Il s’est montré de plus en plus discret en fin de rencontre. Remplacé (75e) par Fortes.
De Préville (6) : remuant en première période et plutôt précis dans ses transmissions, il s’est montré particulièrement actif sur le front de l’attaque. Il a tenté quelques incursions qui ont gêné la charnière parisienne et Kevin Trapp. Il a offert l’égalisation à son partenaire en lui déposant parfaitement le ballon sur la tête. Remplacé par Bangoura (50e) suite à une douleur à la cheville. Ce dernier a été bien cadenassé par l’arrière-garde parisienne et n’a pas pu s’illustrer davantage.
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