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PSG : l’année de dérapage de Serge Aurier

Cette saison, on a beaucoup entendu parler de Serge Aurier et pas toujours pour les bonnes raisons. Retour sur une année où se mêlent dérapage sur Periscope, police, violences et tribunal.

Par Constant Wicherek
3 min.
PSG Serge Aurier @Maxppp

« On va dire ça. J’aime bien quand je suis loin de chez moi. Là, j’ai un peu tout le monde autour de moi, j’ai ma famille et mes potes donc il faut gérer tout ça. Cela m’a fait plaisir de revenir. Le début n’était pas facile parce que j’ai eu un temps d’adaptation », expliquait sur France Bleu Serge Aurier fin mai 2015 à l’issue de sa première saison sous les couleurs du Paris Saint-Germain. Première année au cours de laquelle il avait déjà fait parler de lui en insultant l'arbitre de la rencontre Chelsea-PSG alors qu'il était chez lui en train de regarder le match. Aurier avait alors écopé de trois matchs de suspension sans même avoir pris part à la rencontre. Finalement, ces paroles sur son entourage se sont avérées prophétiques quelques mois plus tard.

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Installé dans le couloir droit de la défense de l’équipe alors entraînée par Laurent Blanc, l’ancien Toulousain impose son physique, amène une fraîcheur et un impact, ses qualités font oublier, sans problème, les piètres performances de Gregory van der Wiel. Pourtant, le jour de la Saint-Valentin, le 14 février, tout part en éclat. En cause ? Une vidéo diffusée sur la plateforme Périscope où, l’international ivoirien, en compagnie d’un ami d’enfance, insulte son entraîneur de « fiotte », puis dézingue quelques-uns de ses coéquipiers comme Salvatore Sirigu notamment.

Le début de la descente aux enfers

Dès lors, la machine s’emballe et la journée des amoureux sera très chargée en actualité. Serge Aurier n’est pas présent au Camp des Loges pour l’entraînement du PSG et, le soir même, il présente ses excuses en direct à la télévision. Le 26 février, le latéral droit est envoyé en équipe réserve jusqu’au 20 mars et évite donc un licenciement qui était tout à fait légal suite à ses mots. Le 31 mars, il est réintégré dans le groupe et rejoue pour le PSG le 7 avril contre Manchester City en Ligue des Champions pour une prestation plus décevante qu’autre chose.

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Mais les ennuis ne s’arrêtent pas là pour l’ex-Lensois. Le 23 mai, le défenseur du club de la capitale écope de trois mois de prison avec sursis pour récidive de conduite sans permis. Enfin, Aurier touche définitivement le fond une semaine plus tard en étant arrêté à la sortie d’une boîte de nuit. Motif de l’arrestation du Parisien : insultes, outrage et violences légères. Ce lundi, le tribunal rend son verdict et le joueur est condamné à deux mois de prison ferme ainsi que 300€ d’amende pour dommages corporels, la même somme pour dommages moraux ainsi que 1500 euros de frais de justice. Le joueur a fait appel de cette décision de justice dans la foulée. Revenu au top de sa forme (malgré une expulsion à Toulouse ce vendredi), Serge Aurier sera-t-il atteint par cette nouvelle ? Et que fera le Paris Saint-Germain ?

Dans la foulée, le club a tenu à soutenir son joueur tout en louant les services de justice et de police. Ensuite, le joueur, lui-même, a réagi à cette affaire : « S’il y a une chose que je souhaite exprimer aujourd’hui, c’est ma reconnaissance pour mon club, ses dirigeants et nos supporters. Je lis les mêmes titres de la presse que vous et je suis bien évidemment conscient que ce ne sont pas ceux qu’on aimerait lire ». Pour atteindre ses objectifs, le Paris Saint-Germain aura bel et bien besoin de son latéral droit, et celui que l'on préfère admirer sur un terrain pas à la télévision à la sortie d'un tribunal parisien.

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