Ligue 1

OM - Valenciennes : les notes du match

L'OM voulait absolument renouer avec la victoire, il l'a retrouvée ce soir face à Valenciennes. Non sans mal, les Olympiens se sont imposés face à de solides nordistes, grâce aux Gignac et Thauvin (2-1). Ils remontent ainsi à la 5e place de L1.

Par La Rédaction FM
9 min.
Olympique Marseille André-Pierre Gignac @Maxppp

« Un match bonus. » C'est ainsi que l'OM considère sa rencontre en retard de la 21e journée de L1 face à Valenciennes. Un match qui pourrait le ramener à la 5e place au classement de Ligue 1, mais un match qui avant toute chose, devait incarner le rachat devant le public marseillais, après trois défaites de rang soldées par deux éliminations en Coupe. Et le Vélodrome peut se rassurer rapidement, au regard des intentions affichées par son équipe, qui monopolise le cuir dès l'entame et se montre très entreprenante face au bloc érigé par les Nordistes. Un bloc qui s'avère cependant difficile à contourner. Il faut attendre une contre-attaque et une ouverture lumineuse de Payet pour Thauvin afin d'entrevoir une occasion, finalement gâchée par l'ailier olympien (9e). Une frappe enveloppée de Valbuena flirte aussi avec le cadre (15e), avant que la rencontre baisse en intensité.

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Dans ce contexte plus équilibré, c'est pourtant toujours l'OM qui se démarque. Et c'est au tour de l'homme en forme Gignac de faire parler la poudre. D'abord, en se procurant un face à face, finalement perdu, avec Penneteau (20e). Ensuite, en se chargeant d'ouvrir le score avec un but opportuniste, lui qui a coupé la trajectoire d'une passe en retrait avant de tromper le portier (1-0, 31e). On pourrait alors penser l'OM libéré. Et pourtant. Dans un match joué sur un faux rythme, Valenciennes va revenir au score dans la foulée, sur l'une de ses rares opportunités, par l'intermédiaire de Masuaku. Après avoir débordé sur l'aile gauche, l'ailier a adressé un centre-tir dont la trajectoire bernera Mandanda (1-1, 37e). Un but à l'image d'une première période étrange.

La physionomie change d'ailleurs une nouvelle fois à la reprise, alors que c'est désormais VA, qui occupe le camp marseillais et pose le pied sur le ballon. À l'inverse des Olympiens cependant, les Nordistes ne parviennent pas à enchaîner les occasions. Et c'est finalement l'OM, qui va faire la décision. Une ouverture lumineuse de Valbuena trouve Thauvin dans la profondeur, lequel déborde et vient tromper Penneteau avec une frappe soudaine au premier poteau (2-1, 63e). De cet avantage de nouveau obtenu, l'OM s'appliquera cette fois à le tenir avec sérieux. Tant bien que mal, il y parviendra. S'ils n'ont donc pas toujours affiché de la sérénité, les Marseillais sont parvenus à obtenir ce qu'ils attendaient. De quoi se relancer dans l'objectif 3e place, et surtout, rêver d'un renouveau.

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L'homme du match : Gignac (7) : toujours remarquable d'implication, l'avant-centre a encore une fois été déterminant. Par son attitude d'une part, le jeu de l'autre, lui qui s'est offert quelques occasions probantes, comme ce face à face perdu avec Penneteau (20e), et surtout un nouveau but, plein de malice, lui qui a coupé une passe en retrait à destination du portier adverse (31e). Sa 10e réalisations en 9 rencontres.

OM :

  • Mandanda (4) : impeccable à Monaco, le portier et capitaine marseillais n'a pas fait preuve de la même assurance ce soir au Vélodrome. Pour tout dire, sur la première balle qu'il a eu à négocier, le gardien a mal jugé la trajectoire d'un centre-tir, qui termina au fond (37e). Dommage, dans le sens où il n'a pas eu à s'employer par la suite, hormis sur une tête en toute fin de match, captée en deux temps.

  • Fanni (3,5) : difficile retour dans le onze de départ pour l'ancien Rennais. Régulièrement débordé dans son couloir, il a souffert face à son vis-à-vis Masuaku, lequel l'a en effet éliminé avant de marquer (37e). N'a pas respiré la sérénité par ailleurs, à l'image de cette passe en retrait hasardeuse pour Nkoulou, qui aurait pu coûter cher (27e).

  • Nkoulou (5,5) : il nous avait laissé sur une très mauvaise impression après la rencontre face à Nice. Mais le Camerounais a affiché du mieux ce soir. Dans l'ombre d'un Lucas Mendes impérial, il s'est appliqué dans les relances et a effectué des dégagements qui ont soulagé les siens. Un ensemble correct.

  • Mendes (7) : un très bon match du central olympien, très concentré tout au long de la partie. Entre retours bien sentis (28e) et interventions judicieuses, il a donné de l'assurance à toute son arrière garde, notamment dans une fin de match difficile.

  • Mendy (6) : du mieux, pour l'arrière gauche olympien. Habituellement à la peine au placement et dans sa tâche défensive, il s'est sur ce match appliqué dans ces registres. Il s'est ainsi payé quelques retours tranchants, à l'instar du tacle qu'il réalise dans la surface pour empêcher un adversaire de frapper (35e). Si quelques imprécisions sont encore à déplorer, il fut plus solide qu'à l'accoutumée.

  • Lemina (4) : encore une fois, le jeune milieu de terrain s'est montré très discret. S'il s'est fendu de quelques bonne récupérations de balle, notamment en début de rencontre, il n'a pas pesé dans l'entrejeu par la suite, que ce soit offensivement ou défensivement.

  • Romao (4) : le milieu olympien a joué son rôle de l'ombre, mais la partition, à l'instar de ses dernières rencontres, était loin d'être parfaite. Dans une rencontre dominée par les siens, il n'a pas brillé par ses transmissions et n'a pas non plus été déterminant dans la récupération. Remplacé par Imbula (63e)

  • Thauvin (6,5) : remuant comme à son habitude, le grand talent olympien n'a pas ménagé les efforts dans son couloir. Cependant, il s'est montré moins précis qu'à son habitude, en témoigne son occasion manquée avec une frappe hors-cadre (9e). Plus imprécis, mais non moins efficace aux moments opportuns, lui qui s'offrira finalement le but décisif avec une frappe soudaine et précise (63e). Remplacé par Abergel (88e).

  • Valbuena (7) : le maître à jouer marseillais monte en puissance, et il a mérité ce soir cette dernière dénomination. Très disponible, il a beaucoup bougé sur le front de l'attaque, touchant énormément de ballons. C'est souvent de lui, que provenaient les bonnes opportunités olympiennes. Preuve en est, c'est lui qui décale Gignac sur l'occasion de ce dernier (20e), et qui délivre un assist somptueux à Thauvin, d'une remarquable ouverture. Remplacé par Khalifa (71e).

  • Payet (3,5) : il y a eu deux Payet ce soir. Le premier, très remuant sur son aile gauche, a délivré une superbe passe à Thauvin (9e) sur une occasion qui aurait pu déboucher sur un but, et a tenté une frappe (25e). Le second a été invisible après cette même frappe, ne pesant absolument pas dans le jeu.

  • Gignac (7) : voir ci-dessus.

Valenciennes :

  • Penneteau (4) : s'il ne peut rien sur l'ouverture du score de Gignac, sur laquelle il est mis en grande difficulté par un partenaire, il doit mieux faire sur la frappe de Thauvin lors du second but. Auteur de plusieurs très bonnes sorties aériennes cependant, il a longtemps tenu la baraque. Insuffisant néanmoins.

  • Mater (5,5) : peu offensif ce soir, le latéral valenciennois s'est contenté de bien tenir son couloir. Bon dans les duels, il n'aura presque rien laissé passer et aura bien éclipsé Dimitri Payet. Bon dans ses transmissions, on aurait aimé le voir prendre plus de risques en attaque, d'autant plus qu'il a bénéficié de beaucoup d'espace. Dommage.

  • Medjani (6) : omniprésent dans les duels, notamment en première période, le défenseur algérien a livré une belle prestation ce soir au Vélodrome. Auteur de bonnes transversales depuis son propre camp, il s'est montré très précieux dans les duels et s'est offert plusieurs interventions de qualité dans sa surface pour éloigner le danger.

  • Kagelmacher (6) : de bonnes interventions dans sa surface, des retours salvateurs et un sauvetage incroyable (42e), l'ancien Monégasque s'est montré très sérieux durant toute la rencontre. Bon dans le placement, il a intercepté de nombreux ballons dans les lignes de passes.

  • Ciss (5,5) : s'il a connu quelques difficultés face à la vitesse et la technique de Thauvin sur son couloir, le latéral a montré une entente intéressante avec Masuaku et a bien combiné avec ce dernier. Pas toujours serein balle au pied, il s'est toutefois battu comme un beau diable sur tous les ballons.

  • Ducourtioux (4,5) : plutôt discret ce soir, l'ancien Sedanais de 35 ans n'aura pas marqué ce match de son emprunte. Peu utile à la récupération, il n'a que trop peu participé à la construction du jeu, jouant trop souvent latéralement ou dans son camp.

  • Doumbia (4) : utile dans l'entrejeu dans les premières minutes de la partie, le grand milieu de terrain malien a par la suite disparu de la circulation. Lent dans ses déplacements, il n'a remporté que trop peu de duels et a fait preuve d'un déchet technique important balle au pied. Peu précis par ailleurs, il a vécu un match compliqué.

  • Yamissi (3) : auteur de relance pas toujours propres, l'international centrafricain (10 sélections) s'est tristement distingué avec cette passe en retrait désastreuse pour son gardien et qui offre l'ouverture du score à Gignac (31e). La deuxième période n'est guère plus reluisante pour le milieu de terrain, peu à l'aise dans les duels et rarement bien placé pour contrer les assauts marseillais. Remplacé par Pujol (77e).

  • Masuaku (6,5) : très actif sur son côté ce soir, l'habituel latéral s'est bien adapté à son poste plus offensif. Auteur de l'égalisation des siens après un centre tir imparable (35e), le natif de Lille a proposé beaucoup de mouvements et des déboulés intéressants. Facile techniquement, il s'est également offert quelques gestes techniques de grande classe pour se défaire de ses vis-à-vis.

  • Dossevi (7) : grosse prestation de la part du petit attaquant de VA ce soir. Très précieux sur coups de pieds arrêtés, il s'est montré précis sur chacune de ses prises de balle. Véritable poison dans la défense marseillaise, Dossevi s'est offert de bonnes occasions, sans pour autant être décisif (35e, 40e) et a appliqué un bon pressing pour gêner la construction adverse. Remplacé par Melikson (61e).

  • Waris (6) : après 45 premières minutes de grande intensité où on l'aura vu courir dans tous les sens, appliquer un gros pressing et parfaitement décalé ses partenaires de l'attaque, l'attaquant ghanéen, recruté cet hiver, a quelque peu baissé le pied après la pause. Moins présent, il a clairement moins pesé sur la défense adverse.

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