OM-Bastia : les notes du match
Dans le doute après le nul concédé dimanche dernier face à Toulouse (2-2), l’Olympique de Marseille a répondu de la meilleure des manières en ne laissant aucune chance à Bastia (3-0). Un succès dû en partie à un Dimitri Payet étincelant.
Tenu en échec face à Toulouse (2-2) lors de la dernière journée de championnat, l’Olympique de Marseille retrouve la Ligue 1 cet après-midi avec la réception de Bastia pour le compte de la 24e journée. Un match important pour les Marseillais qui peuvent se rapprocher considérablement du podium en cas de succès. Pour les Bastiais, un résultat favorable leur permettrait de basculer dans la première partie du tableau au classement. Pour le match, José Anigo aligne son onze type : Nkoulou et Mendes sont titulaires en défense centrale alors que Thauvin et Payet accompagnent Gignac à la pointe de l’attaque.
Le match débute et les Marseillais tentent immédiatement de prendre le contrôle des opérations. Les hommes de José Anigo instaurent une bonne pression dans l’entrejeu et monopolisent le ballon. Il ne faut d’ailleurs pas longtemps aux Phocéens pour prendre l’avantage dans cette partie. Remarquablement trouvé dans la surface après un joli une-deux avec Gignac, Payet trompe Landreau d’une reprise peu académique (13e). 1-0 pour l’OM, qui continue de mettre la pression dans le camp bastiais. Les esprits s’échauffent un peu mais Marseille garde son cap et Payet s’offre le doublé d’un but magnifique du pied droit (25e). 2-0, le Vélodrome explose. Mendy, très en jambes depuis le début du match, centre pour Gignac seul au point de penalty mais l’avant-centre français manque complètement sa reprise de la tête (43e). L’arbitre siffle alors la mi-temps au terme d’une première période réussie pour les locaux.
Au retour des vestiaires, Bastia fait passer un frisson dans le dos des Marseillais mais la frappe puissante de Khazri échoue sur le poteau de Mandanda (48e). Moment de flotement dans la défense marseillaise, qui parvient toutefois à se relancer. Landreau quitte la pelouse sur blessure et Gignac sanctionne dans la foulée le portier remplaçant, Leca. Profitant d’une frappe d’Imbula repoussée par la barre transversale, l’avant-centre marseillais a bien suivi et propulse le ballon dans les filets (55e). 3-0, la messe est dite pour les Corses. Thauvin, bien servi par Mendy, s’offre alors une belle occasion d’y aller de son but mais ne cadre pas sa tentative (63e). Les minutes filent et Marseille se dirige vers un onzième succès en Ligue 1 cette saison. Grâce à cette victoire, les Olympiens se hissent à deux petites longueurs du podium. Une belle opération pour l’OM.
L’homme du match : Dimitri Payet (7,5) : de nouveau titulaire, l’ancien Lillois a fait taire les mauvaises langues grâce à une prestation aboutie. Auteur d’un doublé retentissant, notamment grâce à un but splendide du pied droit (25e), l’attaquant marseillais était de tous les bons coups sur la pelouse et a proposé énormément de mouvements et de la percussion. Souvent décrié, Payet a livré un match remarquable aujourd’hui. Remplacé par Dja Djedje (88e).
Marseille :
Mandanda (5,5) : sauvé par son poteau au retour des vestiaires sur une frappe de Khazri (48e), le portier de l’OM n’aura absolument rien eu à faire aujourd’hui, les attaquants corses n’étant que très peu inspirés. Un match très tranquille.
Fanni (5) : pour son 300e match de Ligue 1, le latéral marseillais aura fait le boulot sur la pelouse du Vélodrome. Alors qu’il a bien fermé son couloir, contenant très bien Khazri, l’ancien Rennais s’est toutefois montré peu présent aux avant-postes. Dommage.
Nkoulou (6,5) : très belle prestation de l’international camerounais (44 sélections) en défense. Impérial dans les duels, il s’est montré très à son avantage et aura fait preuve d’une bonne qualité de relance. Maître des airs dans sa surface, il n’aura rien laissé passer aujourd’hui.
Mendes (7) : agressif dans les duels dès le début de la partie, le défenseur brésilien s’est montré très solide aujourd’hui, n’hésitant pas à se positionner assez haut sur le pré pour récupérer les ballons. Serein balle au pied, il a également bien participé à la construction du jeu de son équipe. Un match plein.
Mendy (7) : à nouveau titulaire sur le couloir gauche, le jeune latéral a tout bonnement été excellent contre le club corse. Passeur décisif sur le second but de Payet (25e), il n’a cessé de proposer des solutions depuis son côté et aura multiplié les bons centres (43e, 50e). En réussite, il aura beaucoup tenté et n’aura pas hésité à prendre sa chance. Défensivement très précieux, il ne s’est pas fait dépasser.
Romao (5,5) : s’il a fait preuve d’un bel engagement dans les duels, l’ancien milieu de terrain lorientais n’aura pas franchement participé à la construction du jeu des Marseillais aujourd’hui. Discret au milieu, il a toutefois abattu un travail remarquable au pressing, permettant à l’OM de récupérer de nombreux ballon et d’asseoir sa domination dans l’entrejeu.
Imbula (4,5) : très discret durant la majeure partie de la rencontre, le jeune milieu de terrain est toutefois à l’origine du troisième but de son équipe en décochant une frappe surpuissante sur la barre transversale, finalement reprise par Gignac (55e). Volontaire cependant, il aura beaucoup couru mais n’aura pas été en réussite cet après-midi.
Payet (7,5) : voir ci-dessus.
Valbuena (4,5) : match compliqué pour le lutin marseillais. Alors que son équipe a largement dominé la partie, le meneur de jeu, international tricolore, n’a pas su tirer son épingle du jeu sur la pelouse. Bien trop discret, il n’aura que trop peu pesé sur la rencontre et n’a jamais semblé être en mesure de se mettre dans le bon tempo, proposant un jeu trop latéral. Peut mieux faire. Remplacé par Khalifa (76e).
Thauvin (6,5) : redoutable techniquement, Florian Thauvin était branché sur courant alternatif face à son ancien club. Très dangereux par fulgurances, il a toutefois brillé sur son côté, faisant vivre un calvaire à Palmieri. Altruiste, il s’est appliqué pour bien servir ses partenaires et aurait pu s’offrir un joli but mais n’a pas cadré sa tentative (63e). Remplacé par André Ayew (72e).
Gignac (6,5) : comme à son habitude, le buteur marseillais n’a pas ménagé ses efforts à la pointe de l’attaque et aura mis beaucoup d’intensité dans ses mouvements. Passeur décisif pour l’ouverture du score de Payet d’une belle remise, il aura beaucoup tenté face au but sans être en réussite (38e, 43e, 50e, 52e). Toujours bien placé, il a pesé sur la défense corse et s’offre finalement un joli but, profitant d’une frappe d’Imbula repoussée par la barre transversale (55e). Très disponible jusqu’au bout, il a une nouvelle fois fait forte impression.
Bastia :
Landreau (4) : soirée difficile pour le dernier rempart bastiais. Le gardien de but n’a pas eu grande-chose à se mettre sous la dent en termes de parade, mais a dû chercher le ballon au fond de ses filets à deux reprises, pris de court sur la reprise peu académique de Payet (13e), puis laissé sur place sur le deuxième but du Réunionnais. Pas de chance, touché au mollet, il quitte ses coéquipiers dans le second acte. Remplacé par Leca (53e), qui a encaissé un but de Gignac.
Cioni (non noté) : pas eu le temps de se mettre en évidence, que le défenseur a finalement dû céder sa place, sortant sur civière pour blessure. Remplacé par à la 23ème minute par Yatabaré (3). Celui qui est revenu en Corse cet hiver a déçu, multipliant les mauvais choix, comme sur deux frappes peu inspirées et manquant cruellement de conviction dans le premier acte, alors que des solutions existaient.
Squillaci (4) : sans être particulièrement brillant, l’ancien international tricolore a malgré tout été le défenseur le moins catastrophique du côté du SCB. Avec des coéquipiers à la dérive autour de lui, l’expérimenté arrière central n’a pas démérité, auteur de quelques interventions précieuses.
Modesto (3) : circulez, il n’y a rien à voir. L’ancien Monégasque a été bien en deçà de son niveau cet après-midi, dépassé par les évènements face aux offensives adverses. Souvent mal placé, dépassé, il n’a que trop rarement pris la bonne décision, comme sur le deuxième but de Payet, où il tarde beaucoup à sortir sur le Marseillais.
Palmieri (2,5) : alors que Mendy a crevé l’écran dans son couloir gauche, le latéral gauche bastiais a lui en revanche pris l’eau. Incapable de tenir son couloir, il a été impuissant face aux offensives phocéennes. Semblant peu concerné, il a multiplié les errements, impardonnable en Ligue 1 face à une cylindrée telle que l’OM.
Cahuzac (3) : le combatif milieu de terrain corse a donné de sa personne dans l’engagement, répondant toujours présent dans ce secteur de jeu. Mais le capitaine a souvent franchi la ligne jaune, auteur de quelques fautes trop grossières et rédhibitoires à ce niveau, même chose après son replacement dans le couloir droit suite à la sortie sur blessure de Cioni. Averti (35e) pour une faute sur Valbuena.
Romaric (5) : l’un des rares joueurs du SCB à tenter d’exister dans ce match. Certes, il a parfois semblé agacé, au point de péter les plombs et d’être impliqué dans une échauffourée avec Romao en première mi-temps. Mais dans le jeu, l’ancien Manceau a répondu présent, auteur de bonnes passes, et correct à la récupération.
Ba (3,5) : sa prestation ne restera assurément pas dans les annales. Le Mauritanien de 20 ans n’a jamais vraiment pesé sur les débats, traversant la rencontre telle une âme en peine, se contentant de rester bien en place défensivement, incapable de se projeter vers l’avant pour apporter des solutions à ses coéquipiers.
Boudebouz (5,5) : sans doute le Bastiais le plus en vue cet après-midi. Surnageant dans un collectif ayant pris l’eau de tous les côtés, l’élégant meneur de jeu s’est mis en évidence, grâce à sa technique au-dessus de la moyenne. Se procurant la première occasion de Bastia, d’une frappe toutefois dévissée, il s’est bien démené à la reprise, auteur notamment d’une très belle ouverture pour lancer Djibril Cissé sur orbite, ce dernier ne parvenant pas à s’amener le ballon correctement.
Khazri (4,5) : première mi-temps difficile pour l’habituel homme à tout bien faire de Bastia, qui s’est contenté d’accomplir ses tâches défensives, sans jamais pouvoir exister offensivement. Mieux au retour des vestiaires, il se procure d’ailleurs la meilleure occasion des siens, d’une frappe excentrée qui termine sa course sur le poteau de Mandanda (48e).
Cissé (3) : « J’ai hâte, parce que c’est mon club de cœur. Mais pendant une heure et demie, je mettrai ça de côté pour essayer de faire le meilleur match possible et gagne ». Ce vendredi, dans les colonnes de La Provence, Djibril Cissé ne pouvait masquer son envie de défier l’OM. Mal lui en a sans doute pris, car l’avant-centre n’a pas pu faire grand-chose dans cette partie. S’il a eu le mérite de se battre, et d’offrir la plus belle occasion de son équipe à Khazri (48e), l’ancien international tricolore ne s’est pas crée la moindre occasion. Remplacé par Bruno (72e).
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