OL : Jean-Michel Aulas dresse la feuille de route à Bruno Genesio

Jean-Michel Aulas est un président protecteur. À coup de tweets ou de déclarations fracassantes, le patron de l'Olympique Lyonnais n'hésite pas à monter au créneau pour protéger son staff comme ses joueurs. Et JMA n'a pas hésité à le faire samedi soir après la défaite de son équipe au Parc OL face à Guingamp (3-1). Une 5e défaite en 10 matches de Ligue 1 pour une formation rhodanienne actuellement en dixième position au classement. Ce mardi soir, le président lyonnais a de nouveau pris la parole sur le plateau de Culture Club sur OLTV. L'occasion d'évoquer le début de saison raté de son club. Une équipe au cœur des critiques : «Les critiques il faut les assumer, et puis aussi se référer au bilan. On fait un mauvais début de saison, rien n'est perdu». Il poursuit au sujet du match face à Guingamp : «Il ne faut pas se réfugier derrière les blessures. Il y a des explications qui permettent d'analyser le chiffre de 13 points après 10 matches. On ne peut pas résumer ça aux absences. Contre Guingamp, nous avions une bonne partie de l'effectif. On se préoccupe surtout des autres paramètres aujourd'hui. Il y a des points liés aux absences, à la rotation des centraux... »

Pour le président de l'Olympique Lyonnais, plusieurs raisons expliquent ces performances décevantes : «Sur le match de samedi, tout se passait bien. Il y avait de la fluidité. Les choses ont changé en deuxième. Bruno n'est pas en cause. Je pense qu'en ayant retrouvé de la confiance en première mi-temps, cela a fait qu'en deuxième on s'est fait prendre comme des amateurs. Sur l'entame, Guingamp a été plus pro que nous. On a été trompé par cette bonne première période, malgré les appels à la prudence de Bruno. On a été trop décontracté. L'équipe est revenue avec plus de certitudes et moins de concentration. C'est l'excès de confiance qui nous coûte ces buts. Il aurait fallu de la maturité pour revenir. On n'a pas su le faire. Il faut travailler sur la maturité du groupe, la défense et sur la confiance. Celle qui a fait que sur la seconde partie de saison l'an dernier, on a fait une performance incroyable. (...) On paie cash chaque erreur défensive. On n'est pas assez efficace, on ne concrétise pas assez. On a eu les blessures d'Alexandre Lacazette et de Nabil Fekir. Il y a des sujets qui vont se régler par eux-mêmes».

JMA fixe les objectifs de l'OL

En bon commandant de bord, Jean-Michel Aulas entend donc bien redresser la barre le plus vite possible. Il a d'ailleurs établi un plan jusqu'à la trêve hivernale : «J'espère qu'on aura 31 points d'ici la fin de l'année. Il faut prendre 18 points lors des 9 prochains matches. L'an dernier, on était à 26 points. On se donne une marge par rapport à la saison dernière. Il reste des points à prendre. Ceci étant, il faut être objectif, redresser la barre, travailler. Aujourd'hui, on a eu deux séances de travail. Alors que d'habitude, on en a une seule. Demain, il y aura une séance spéciale. Les joueurs s'entendent bien, il y a un groupe sain et talentueux. (...) Il faut vraiment faire ce programme d'ici la fin de l'année. On a des matches fantastiques à jouer. On va jouer Toulouse ce week-end. On n'a rien à perdre, comme on a le talent et la volonté de renverser des montagnes. Contre la Juve, chez eux aussi. À l'aller, on a eu un manque de réussite évident. On a pris un but magnifique. Jouons ces deux matches et voyons ensuite».

@JM_Aulas : "Mon objectif est d'avoir 31 points d'ici la fin de l'année" #CCOL @OL #TeamOL

— OLTV(@OLTV_officiel) 25 octobre 2016

Comme pour la Ligue 1, le patron des Gones est persuadé que son équipe peut et doit mieux faire en Ligue des Champions (l'OL est 3e de son groupe). «Concernant l'objectif en Ligue des Champions, je reste convaincu que l'on peut se qualifier. La Juventus est un grand club. Séville va bien. Mais on peut faire des résultats». Mais pour atteindre ces objectifs élevés, les pensionnaires du Parc OL devront montrer un autre visage et beaucoup plus de caractère : «Pour le moment, il n'y a rien de perdu. On a des espérances. On retrouve nos blessés, nos suspendus. On va avoir besoin d'un mental de fauve, de lion pour aller à Toulouse. Il faut de l'ambition, de la fierté. J'ai une envie farouche de faire comme ces 20 dernières années, de se qualifier pour l'Europe». Jean-Michel Aulas a sonné la révolte par la parole. À Bruno Genesio et ses joueurs d'en faire de même par les actes.