Monaco - OL : les notes du match
Ce dimanche soir, l'AS Monaco recevait l'Olympique Lyonnais en clôture de la 18e journée de Ligue 1 au Stade Louis II. L'OL l'a emporté (3-1) à la surprise générale.

C'était le choc tant attendu de cette 18e journée de Ligue 1 ! Les Lyonnais ont appris à la dernière minute le forfait de Maxime Gonalons. Le capitaine rhodanien était remplacé dans l'entrejeu par Corentin Tolisso tandis que Nabil Fekir allait, quant à lui, se placer en soutien d'Alexandre Lacazette. Dès le début de rencontre, les hommes de Leonardo Jardim occupaient une place haute sur le terrain, empêchant les relances lyonnaises. Mais, celles-ci, dès qu'elles brisaient les lignes amenaient du danger comme en témoigne cette frappe de Ghezzal, bien captée par Danijel Subasic (4e).
Mais les locaux n'étaient pas en reste. Sur l'un de ses nombreux assauts, Benjamin Mendy butait par deux fois sur un excellent Anthony Lopes (8e), visiblement bien remis de sa blessure à l'oreille contractée lors de la rencontre face à Metz. Mais au fur et à mesure des minutes, les visiteurs s'enhardissaient à l'image de cette belle percée de Rafael ponctuée d'une frappe bien captée par Subasic une nouvelle fois (19e). Au bout de vingt minutes, une statistique était très parlante, 60% des duels avaient été gagnés par Alexandre Lacazette et ses coéquipiers. Ils furent donc récompensés ! Sur un jeu à deux entre Valbuena et Fékir, l'ancien Marseillais transmettait à Ghezzal qui, de son pied gauche trompait le portier monégasque (0-1, 29e). La rencontre montait en pression et Benjamin Mendy récoltait un carton rouge pour avoir mis un coup de pied à Corentin Tolisso tandis que le ballon n'était pas vraiment des les parages (40e). À la pause, les Lyonnais menaient 1-0.
Nice est champion d'automne
Au retour des vestiaires, les Monégasques reprenaient la partie pied au plancher, les incessants allers-retours de Thomas Lemar, repositionné latéral gauche depuis la sortie de Mendy, en étaient la preuve. Et la folie reprenait, tandis que les hommes de Jardim étaient trop occupés à quémander un penalty, les Lyonnais jouaient vite le six mètres et Valbuena servait Ghezzal qui, seul au point de penalty, trouvait les points de Subasic (50e). La nervosité côté monégasque continuait à monter et Bernardo Silva puis Fabinho récoltaient à leur tour un carton jaune.
Dans la foulée, Lacazette obtenait un penalty pour une faute peu évidente de Fabinho (55e) mais l'international français butait sur un Subasic pourtant très nerveux (56e). Les trente dernières minutes étaient très tendues et on sentait qu'à chaque contact cela pouvait dégénérer. Puis le but du break allait arriver. Bien servi par Rafael, Ghezzal déboulait côté droit et centrait, Valbuena, qui arrivait lancé, ouvrait bien son pied droit et prenait à défaut un Subasic impuissant (0-2, 65e). Quelques instants plus tard, Jemerson croyait réduire l'écart mais le défenseur brésilien était signalé, à raison, en position de hors jeu (69e). Mais ce n'était qu'un question de temps puisque, suite à un petit jeu entre Dirar, fraîchement rentré et Lemar, le néo-international français servait Bakayoko et réduisait l'écart (1-2, 70). Mais Lacazette, totalement oublié par Jemerson allait aggraver la marque. Sur un mauvais renvoi de Subasic du poing, Alexandre Lacazette contrôlait de la poitrine et enchainait avec une reprise de volée du droit pour le troisième but (1-3, 87e). Avec cette victoire, l'OL se replace et l'AS Monaco laisse l'OGC Nice s'envoler et être sacré dès ce soir champion d'automne !
- L'homme du match : Valbuena (8) : il est la cible numéro un des défenseurs et tout le monde le sait depuis des années, pourtant Mathieu Valbuena continue de virevolter. Cela ne l’empêche pas de prendre quelques méchants tampoins comme cette faute de Sidibé (17e). C’est lui qui offre le ballon à Ghezzal pour l’ouverture du score de l’OL (29e). Il offre un caviar à Ghezzal qui ne trompe pas Subasic (50e). Il est bel et bien de retour, il marque le deuxième but de l’OL en ouvrant très bien son pied et en étant à la réception d’un somptueux centre de Ghezzal (65e). Un énorme match de sa part.
Monaco :
Subasic (7) : il doit faire preuve de vigilance d'entrée de match sur une frappe de Ghezzal finalement bien captée par le portier croate (4e). Mais que dire ce son envolée sur le coup-franc de Fékir (11e). Difficile de lui en vouloir sur la tentative victorieuse de Ghezzal (29e), qui le sollicite encore une fois sur une frappe trop centrée (50e). Il maintient les siens en vie en stoppant le penalty de Lacazette (56e), mais il ne peut rien sur le but de Valbuena (65e). Fait preuve de trop de facilité sur le troisième but de Lacazette (87e).
Sidibé (4,5) : parfois gêné par la vivacité et le petit gabarit de Mathieu Valbuena, le latéral français a vécu une soirée loin d'être aussi tranquille que prévue. Il a tenté une Maradona en reprenant un centre de Mendy...de la main. Un but justement refusé par l'arbitre qui l'avertit dans la foulée (27e). Au final, il offre une prestation brouillonne ponctué de quelques mauvais choix. Il cède sa place à Mbappé (77e), entré pour apporter davantage sur le plan offensif.
Jemerson (5,5) : le défenseur central brésilien n'a pas eu tant de travail que ça à fournir, y compris sur l'ouverture du score lyonnaise sur laquelle il ne peut pas grand chose (29e). Un beau retour dans les pieds de Lacazette (44e). Un match sans bavures, mais sans trop de relief non plus, malgré de bonnes interventions lorsqu'il le fallait.
Glik (5,5) : le Polonais n'a pas dérogé à ses habitudes. Dur sur l'homme, très bon dans l'anticipation, il a une fois encore fourni une prestation à l'image de sa saison, à savoir de très bonne facture. Il a eu raison de protester sur la main de Tousart qui aurait dû valoir un penalty à Monaco (49e). Il est logiquement averti pour un mauvais geste sur Valbuena, sur l'action du penalty vendangé par Lacazette (56e). Aucun reproche à lui faire sur les trois buts lyonnais.
Mendy (non noté) : comme à son habitude très offensif, l'ancien Marseillais s'est illustré avec ces deux frappes coup sur coup à chaque fois repoussées magistralement par Anthony Lopes (9e). Malheureusement, le folie et surtout la bêtise l'ont poussé à ce geste complètement insensé sur Tolisso, qui lui vaut d'être exclu de manière parfaitement logique (40e).
Bernardo Silva (6,5) : toujours très juste techniquement, le Portugais s'est encore beaucoup dépensé ce soir et sa patte gauche à encore fait des merveilles, à l'image de ce décalage idéal pour Mendy (8e). En revanche, il a fait preuve de trop d'individualisme alors qu'il pouvait servir Germain en retrait (37e). Moins en vue en seconde période, du moins jusqu'au but de Bakayoko qui l'a semble-t-il réveillé et lui a offert un second souffle.
Fabinho (6) : l'intelligence de jeu à l'état pur. Véritable travailleur de l'ombre et souvent juste dans ses choix, le Brésilien a une nouvelle fois été très solide. Le tout néanmoins à un degré moindre que d'habitude, les Monégasques ayant éprouvés des difficultés inhabituelles face à des Lyonnais très bien en place. Plus tendu en seconde période, il est averti pour un mauvais coup sur Valbuena (53e). C'est lui ensuite qui concède le penalty loupé par Lacazette (56e). Ce qui nuance donc la qualité de sa prestation.
Bakayoko (7) : comme il le fait très bien, le colosse du milieu de terrain monégasque a ratissé bon nombre de ballons à l'aide de ses grands compas. Très présent dans les duels, il a toutefois baissé un peu le pied après l'ouverture du score lyonnaise. Même s'il s'est toujours appliqué à jouer juste et à gratter le moindre ballon. C'est lui qui relance les siens en réduisant la marque avec hargne (70e). Il sonne la révolte à lui tout seul, montant considérablement en régime sur les vingts dernières minutes.Du grand Bakayoko.
Lemar (7) : l'international français et son pied gauche ont été moins en vue qu'à l'accoutumée. Du moins en début de match. Parce que par la suite, il a offert un récital d'effort, de technicité, de coups de pied arrêté tirés à la perfection. Il s'est littéralement démultiplié sur son aile gauche et a parfaitement combiné avec Bernardo Silva, à l'image de ce sublime une-deux ponctué par une passe décisive tout aussi délicieuse pour Bakayoko (70e). Une prestation XXL pour l'infatigable Lemar.
Falcao (3) : il a sûrement été le Monégasque le moins en vue de la première période. La faute à un marquage solide de la charnière centrale lyonnaise. Souvent recherché dos au but, ses remises n'ont pas toujours été bien senties. Au final, il a traversé la rencontre comme une âme en peine. Dommage.
Germain (5) : lui aussi possède un QI footballistique largement supérieur à la moyenne. Ses appels aussi tranchants qu'intelligents en sont la preuve. Son jeu de remise aussi. Mais le manque d'inspiration inhabituel de l'AS Monaco l'a parfois desservi et obligé à se débrouiller tout seul. Une mission épuisante à la longue. Il cède finalement sa place à Dirar (63e), entré pour tenter de faire la différence sur le front de l'attaque. Un bel apport.
Lyon
Lopes (6) : le portier lyonnais est bien rentré dans son match comme en témoignent ses deux premières excellentes parades devant Benjamin Mendy (8e). Il claque le centre de Mendy de façon quelque peu hasardeuse (37e). Il ne peut strictement rien sur le but de Bakayoko (70e).
Morel (7) : ce n’est sûrement pas le nom le plus clinquant de l’effectif dirigé par Bruno Genesio mais il est l’un des plus courageux. L’ancien Marseillais a été au charbon comme on dit communément, en bloquant des frappes et en allant au duel. C’est bien simple, sur la première demi-heure de jeu, il n’a pas laissé une miette à son adversaire direct Bernardo Silva. toujours aussi bon en deuxième période, l’homme à la Kangoo a fait un très très gros match ce dimanche soir.
Diakhaby (6,5) : comme il nous a habitué depuis plusieurs rencontres, le jeune défenseur est quelqu’un de solide. On l’a vu à son aise dans les duels et il a intercepté de nombreuses passes qui auraient pu s’avérer dangereuses. Il a joué le filou en n’offrant aucune fenêtre de tir à Bernardo Silva qui arrivait seul devant Lopes (37e). Toujours aussi serein en deuxième période, le jeune Lyonnais a fait forte impression.
Yanga Mbiwa (5,5) : étrangement il est apparu bien plus nerveux que son jeune partenaire de la charnière centrale comme en témoigne sa minime prise de bec avec Bakayoko aux environs du quart d’heure de jeu. Preuve de sa nervosité, il met un léger coup dans le visage de Falcao et récolte un carton jaune (43e). Il dévie bien une frappe de Valère Germain qui semblait prendre le chemin du but (49e).
Rafael (6) : le latéral brésilien a montré de quoi il était capable, à savoir des montées percutantes bien que parfois pris dans son dos. C’est lui qui obtient le coup franc botté par Fékir (11e). Plus tranquille après l’exclusion de Benjamin Mendy. On se demande quand même encore où il est sur le centre de Thomas Lemar qui amène la réduction de l’écart de Bakayoko (70e). Remplacé par Jallet (77e) qui a plutôt bien tenu son couloir.
Tolisso (6) : le milieu de terrain français a eu un peu de mal à rentrer dans la rencontre en perdant quelques ballons dangereux. Rapidement touché, on a craint qu’il allait sortir sur blessure. Il provoque un coup de Benjamin Mendy qui récolte ensuite un carton rouge (40e). Honnêtement, il a disparu des radars en deuxième mi-temps. Et quand on l’a vu il a fait des faute stupide offrant de belles opportunités à Thomas Lemar.
Tousart (6,5) : lui non plus n’a pas vraiment l’habitude de débuter ce genre de rencontre pourtant, l’ancien Valenciennois a bien fait le boulot en début de partie, ratissant les ballons et obtenant quelques fautes lorsqu’il était en difficulté tel un vieux briscard. Coupable d’une main qui aurait pu forcer Monsieur Buquet, l’arbitre de la rencontre, à désigner le point de penalty (49e). Malheureusement pour lui, il dévie la frappe de Bakayoko dans ses propres filets (70e). Il a très bien couvert ses partenaires, notamment Jallet lors du déboulé de Mbappé (82e).
Ghezzal (7,5) : l’ailier gaucher est celui qui a allumé la mèche en premier avec une belle frappe bien captée par le portier monégasque (4e). Cette tentative a mis ses coéquipiers dans le bon sens et son entente avec Fékir et Valbuena est un régal pour les yeux. Et c’est après un jeu entre Valbuena et Fékir qu’il récupérait le cuir pour tromper Subasic et ouvrir le score (29e). Il aurait pu doubler la mise si sa frappe n’avait pas été magnifiquement stoppée par Subasic. Il offre, d’un amour de centre, le but du break à Mathieu Valbuena (65e). Il lâche Lemar sur la réduction de l’écart de Bakayoko (70e). Remplacé par Maxwell Cornet (84e) alors qu’il perdait un bon nombre de ballons.
Fékir (6) : le meneur de jeu lyonnais ne devait pas débuter la rencontre pourtant il a bien débuté la partie ! Sa frappe limpide et surpuissantne ne surprend toutefois pas Danijel Subasic (11e). Il est dans le coup sur l’ouverture du score de Ghezzal (29e). On l’a vu aller plus aux duels mais il fut un peu plus discret en seconde période. Remplacé par Maciej Rybus (83e).
Valbuena (8) : voir ci-dessus.
Lacazette (6) : on l’a pas vraiment vu en première période, son seul fait d’armes ? Un poteau touché alors que son passeur, Nabil Fékir était en position de hors jeu mais aussi quelques percées bien senties sur son côté droit. Il fut utile pour ressortir les ballons en deuxième période. Il rate un penalty qu’il avait lui même obtenu (56e)… Puis il a re-disparu. Mais, même quand on ne le voit pas, il est décisif. Ainsi, sur une mauvaise sortie de Subasic, Lacazette est à l’affût, contrôle de la poitrine et envoie une reprise du droit dans le filet de Monaco (87e).
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