Monaco : Abidal s'enfonce dans le doute...
Victime d'un coup de mou depuis le début d'année, Eric Abidal pouvait encore compter sur l'entière confiance de son coach Claudio Ranieri. Mais hier, ce dernier a choisi de se passer de ses services. Un signal qui a de quoi l'inquiéter pour la suite...
« Je ne vais pas mentir, ou tricher. De toute façon, cela se voit quand tu es sur le terrain. (...) Je vais certainement changer ma manière de m’entraîner, pour avoir plus de fraîcheur dans la tête et les jambes. Pas question d’en faire moins, au contraire. Je vais me mettre plus en danger pour avoir plus de réactivité. Je l’ai perdue sur les derniers matches. » Il y a quelques jours, auprès de L’Équipe, Eric Abidal confirmait ce que les observateurs pointaient déjà depuis le début d’année : sa méforme. Le défenseur central et capitaine monégasque, auteur de performances mitigées depuis la reprise du championnat, semblait accuser le coup en 2014 après un bon début de saison. Et si, jusque-là, il pouvait bénéficier de la confiance de son coach Claudio Ranieri, ce dernier semble s’être ravisé.
Pas adepte de la demi-mesure en matière de coaching, le technicien italien a en effet écarté le vétéran pour le déplacement de l'ASM à Bastia. « C’est un choix. Je voulais donner un peu de repos au capitaine, c’est bon pour lui. Il a fait tous les matches et j’ai beaucoup de bons joueurs » a sobrement commenté Ranieri sur ce sujet. En tout cas, L’Équipe l’assure, Eric Abidal a accueilli la nouvelle de son éviction avec une certaine amertume, d’autant plus qu’il ne fut tenu au courant qu’à quelques heures du début de la rencontre. Frustré, le défenseur central devrait s’expliquer avec son coach durant la semaine. Mais pour lui, il y a déjà urgence.
La fébrilité que l’ancien Barcelonais a affiché (à Montpellier, Lorient ou encore face au PSG), couplée à la hausse de niveau de jeu d’un Isimat-Mirin et l’arrivée du roc Abdennour, pourraient bien prolonger son séjour sur le banc. À la question de savoir s’il serait aligné vendredi face à Reims, Ranieri a d’ailleurs botté en touche : « je ne sais pas, non, non, ce n’est pas décidé. » Avec la perte de patience de son coach, Abidal, 34 ans, a tout intérêt à redresser la barre. À moins qu’il ne soit déjà trop tard : dans 11 jours, Didier Deschamps annoncera sa liste pour le premier amical de préparation des Bleus au Mondial, face aux Pays-Bas. Une liste qui devrait fortement ressembler à celle qui s’envolera pour le Brésil en juin prochain, voyage auquel rêve de participer le central monégasque, avant de boucler sa carrière. Pour une méforme, Abidal a clairement mal choisi son moment.