LOSC, OL, OM, ASSE : 4 grands stades en question
Les dirigeants des clubs de Ligue 1 sont unanimes : l'avenir et la compétitivité des formations françaises passent par la construction de grands stades. Dans cette optique, de nombreux projets sont en en gestation aux quatre coins du pays.
Lille (Grand Stade Lille Métropole) Date de livraison : juillet 2012 - Nombre de places : 50 186 - Coût estimé à 324 M€
Entamés en septembre 2010, les travaux de construction du nouveau stade du LOSC butent très régulièrement sur des obstacles de taille. Le premier d’entre eux fut la grève des ouvriers d’Eiffage, société en charge de la construction de cette nouvelle enceinte, qui bloqua les travaux durant près de deux mois. Mais une fois ce problème résolu, les dirigeants ont pris connaissance d’un deuxième sujet de doute : considéré comme zone à risque sismique « nul », l’emplacement du futur stade lillois vient de voir son statut évoluer à « faible ». Si la distinction entre ses deux mots semble légère, elle pourrait, dans ce cas précis, avoir de lourdes conséquences. Prévue pour juillet 2012, l’inauguration de ce stade de 50 000 places pourrait être repoussée de quelques semaines et pourrait ainsi avoir lieu après le début de la saison 2012-2013. Un contretemps plus grave qu’il n’en a l’air comme le confirme Michel Desbordes, spécialiste du marketing sportif : « Même si le Grand Stade Lille Métropole était livré en décembre 2012, il ne pourrait pas être mis en service avant la saison suivante, soit en 2013/2014 ». Un retardement dont se seraient bien passés les dirigeants lillois qui comptaient sur la nouvelle notoriété que leur apporterait ce nouveau stade pour convaincre des joueurs de haut-standing de rallier le Nord de la France. Tout cela sans évoquer le manque à gagner qui pourrait être titanesque.
Lyon (OL Land ou Stade des Lumières) Date de livraison : 2014 - Nombre de places : 61 556 - Coût estimé à 450 M€
C’est à peu près la même scène que pour le stade de Lille. On retrouve donc la société Eiffage à la construction, et les nouvelles normes sismiques comme créateurs de péripéties. Mais les travaux du nouveau stade n’ayant pas encore démarré, c’est bien l’enjeu économique, et non pas chronologique, qui prime dans ce dossier. En effet, les constructeurs vont devoir revoir leur maquette afin de « renforcer les fondations et muscler les superstructures » comme le relaie le Canard Enchaîné. De nouveaux éléments qui augmenteraient sensiblement le coût de construction du stade. Bonne nouvelle tout de même, tout surplus financier serait intégralement pris en charge par la Foncière du Montout, filiale du club rhodanien. De quoi soulager les dirigeants lyonnais de plus de 100 M€ d’investissements supplèmentaires.
Marseille (Rénovation du Stade Vélodrome) Fin des travaux : juin 2014 - Nombre de places : 67 000- Coût estimé à 267 M€
Un problème, cette fois, totalement différent. De base, il ne s’agit pas là de la construction d’un nouveau stade mais bien de travaux de rénovation. Ce qui explique l’absence de supporters sur l’une des tribunes du Vélodrome actuellement. Mais si l’ambition reste d’offrir une notoriété grandissante à l'OM ainsi qu’une gigantesque extension des finances du club, les problèmes rencontrés sont différents. Les réceptions d’Arsenal, de Dortmund et de l’Olympiakos en phase de poule de la Ligue des Champions pourraient donner plus de travail que prévu aux Marseillais. En effet, le stade étant en travaux, les Olympiens ne peuvent offrir que 400 places aux supporters de l’équipe visiteuse. Un chiffre insuffisant pour l’UEFA qui exige qu’au moins 5 % de la capacité globale d’un stade soit réservée aux supporters adverses en Ligue des Champions. C’est donc la totalité de l’organisation du stade que vont devoir revoir les dirigeants marseillais. Et tout cela avant le 28 septembre et la réception de Dortmund lors de la deuxième journée de la plus belle des compétitions européennes.
Saint-Étienne (Rénovation du Stade Geoffroy-Guichard) Fin des travaux : 2014 - Nombre de places : 41 000- Coût estimé à 58 M€.
Enfin une affaire qui roule ! Aucun problème à signaler (pour l’instant ?) concernant les travaux de rénovation et d’agrandissement du Stade Geoffroy Guichard. Sélectionné pour accueillir certains matches de l’Euro 2016 qui, doit-on le rappeler, se déroulera sur nos pelouses hexagonales, le stade Geoffroy Guichard s’apprête à subir un sérieux lifting. Les travaux qui ont déjà commencé dans l’antre stéphanoise devraient durer jusqu’en 2014. Ils permettraient de mettre le mythique stade des Verts aux normes de l’UEFA et d’offrir 6 000 places supplémentaires au Chaudron. À un prix d’ailleurs plutôt raisonnable.