Ligue 1 : la défaillance totale du PSG
Ce samedi, le Paris Saint-Germain s'est sévèrement fait corriger par Montpellier en Ligue au Stade de la Mosson (0-3). C'est avant tout dû à de larges défaillances individuelles.
Ceux qui ont regardé le match du Paris Saint-Germain après avoir gardé l'oeil sur le Clasico FC Barcelone-Real Madrid (1-1) ont dû halluciner. Le tableau d'affichage montrait un score de deux buts à zéro pour le Montpellier Héraut. Mais ça ne s'est pas arrêté là. Après les énormes ratés de Blaise Matuidi et de Lucas, Boudebouz, à la suite d'un excellent travail de Morgan Sanson, qui sortait le ballon de façon incroyable, allait crucifier Alphonse Areola pour le troisième et dernier but de la rencontre.
Perdre 3-0 en Ligue 1, ce n'était plus arrivé au PSG depuis le 27 novembre 2011 et une défaite à Marseille (0-3, buts de Loïc Rémy, de Morgan Amalfitano et d'André Ayew) pour la dernière victoire de l'Olympique de Marseille sur le rival parisien. Mais qu'est-ce qui a bien pu arriver au PSG pourtant si séduisant contre le SCO d'Angers (2-0) voici seulement quelques jours ? Parce qu'en cas de victoire, les Parisiens seraient restés proches de Nice (qu'ils joueront dimanche prochain). Des Aiglons qui recevront Toulouse ce dimanche soir (20h45) avec la possibilité de prendre le large.
Des choix d'Emery aux défaillances individuels
Tout d'abord, le système mis en place par l'entraîneur basque du Paris Saint-Germain en a étonné plus d'un. Positionnés en 4-2-3-1 sur les dernières rencontres, les joueurs du club de la capitale avaient montré un visage séduisant, mais cette fois, l'ancien technicien du FC Séville avait opté pour un 4-3-3. Sauf que sans Verratti et Thiago Motta, l'entrejeu fonctionne moins bien et c'est ici que les Parisiens ont perdu la bataille ce samedi. Emery expliquait après la rencontre : « ce n'est pas une question de système ou d'équipe, c'est de la mentalité ». Et on ne peut pas lui donner tort.
Si Krychowiak a une nouvelle fois été largement en dessous et que Nkunku a raté (plutôt Pionnier a stoppé) une tête à bout portant, les tauliers sont en cause. Angel Di Maria a encore traversé la rencontre comme un fantôme, Aurier est de plus en plus inquiétant sur son côté, Cavani n'a touché que très peu de ballons, Areola a fait une sortie totalement incontrôlée (sur l'ouverture du score de Lasne) et Kurzawa, qui revenait de blessure, n'a pas mis beaucoup de coeur à l'ouvrage. Mais le plus flagrant est surtout l'attitude de Thiago Silva ce samedi. Sur le troisième but, il ne monte pas du tout sur Boudebouz (seul Marquinhos va au contact et encore). Quelques minutes plus tard, il tente une improbable remise à Marquinhos en aile de pigeon et se fait contrer par Souleymane Camara. Heureusement que son jeune compatriote veillait au grain. Si l'entraîneur est souvent fautif lors des défaites, il faudrait un jour (et de temps en temps) remettre en cause l'attitude de certains joueurs. Hier, cela a été le principal problème du PSG.