Ligue 1

La LFP dans l'oeil du cyclone...

La Ligue de Football Professionnel, qui peine à se réformer, est contestée par plusieurs présidents de clubs.

Par Alexis Pereira
2 min.
Thiriez en pleine tempête @Maxppp

«Les doigts dans la crise». L’Équipe n'y va pas par quatre chemins. Le quotidien sportif pointe du doigt le mode de gouvernance du football français, plus précisément le fonctionnement de la Ligue de Football Professionnel. Témoignages à l'appui. «À l'étranger, on nous regarde et on rigole. Le Paris SG et Monaco sont deux jolis arbres qui cachent la forêt. Derrière, qui va bien ?», regrette le président du conseil de surveillance de l'AS Saint-Étienne Bernard Caïazzo. Un sentiment partagé par le président de Rennes Frédéric de Saint-Sernin.

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«L'organisation actuelle ne fonctionne pas. Et à partir du moment où ce constat est partagé par la majorité de mes collègues, une réflexion s'impose», a-t-il lancé. Les patrons de clubs regrettent que la LFP ne se soit pas réformée ces dernières années. «Les décisions, même les plus importantes pour l'avenir du football français, sont prises sur des bases amicales et à grands coups de tape sur l'épaule», moque même un membre du Conseil d'Administration de la Ligue. L'arrangement entre la LFP et l'AS Monaco, prévoyant le paiement de 50 M€ par le club du Rocher pour compenser ses avantages fiscaux et sociaux, en est l'illustration la plus récente.

Comment faire en sorte d'améliorer le système ? Le président de l'Union des Clubs Professionnels de Football Jean-Pierre Louvel a une petite idée. «À mes yeux, la Ligue a deux domaines d'actions. Ses fonctions "régaliennes" et l'économie. Pour la gestion des compétitions, de règlements, etc., l'équité et l'indépendance doivent prévaloir. (...) En revanche, l'économie concerne essentiellement les clubs. Ce sont aux présidents de trancher ces questions, comme celle sur Monaco notamment, car ce sont eux qui assument les responsabilités en cas de problème», a-t-il indiqué.

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Frédéric Thiriez, pointé du doigt, est dos au mur. S'il fourmille d'idées (le récent projet Delta le prouve avec un retour à 18 clubs en L1 et une prime pour les parcours européens), le président de la LFP n'a que peu de résultats dans les faits. La situation financière des clubs professionnels (39,5 M€ de déficit cumulé par ceux de L1 et L2 au 30 juin 2013) est critique. Il y a urgence.

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