L’OL présente des comptes en plein boom et donne les détails de l’arrivée des investisseurs chinois

Pas le temps de cogiter pour l'Olympique Lyonnais. Au lendemain de la défaite concédée sur la pelouse du FC Séville (1-0, 2ème journée de phase de poules de Ligue des Champions) et à quatre jours de la réception de l'AS Saint-Etienne pour le derby (clôture de la 8ème journée de Ligue 1), le club rhodanien présentait ce jour ses résultats annuels au 30 juin 2016. Et force est de constater que, n'en déplaise aux détracteurs de Jean-Michel Aulas, les finances du dauphin du Paris Saint-Germain ces deux dernières saisons se portent bien. En effet, grâce aux six premiers mois d'exploitation du Parc OL, OL Groupe affiche une forte progression de ses résultats.

À commencer par la billetterie, puisque les quelques 480 174 supporters (spectateurs ou consommateurs, appelez-les comme vous voulez) qui se sont empressés de découvrir l'écrin situé sur le site du Montout à Décines ont permis de faire grimper le jackpot à 27,7 M€, contre 11,1 M€ lors du dernier exercice à Gerland, soit 150% d'augmentation ! Les droits TV et marketing ont eux aussi largement explosé, passant de 45,8 M€ au 30/06/15 à 83,1 M€ pour cet exercice. Ajoutez à cela des ventes hivernales et estivales (Benzia, Njie, Yattara, Zeffane, Beauvue, Koné, Umtiti, et 8,7 M€ de bonus liés à une clause d'intéressement sur le transfert de Martial) qui ont permis d'emmagasiner des deniers, et vous comprendrez mieux pourquoi le total des produits des activités s'élève à une somme totale de 218,1 M€ contre 103,5 M€ au cours de l'exercice précédent.

L'entrée d'IDG Capital Partners dans le capital d'OL Groupe en détail

Et si les frais de personnel ont augmenté du fait de l'entrée au Parc OL, de 75,1 M€ à 100 M€, l'excédent brut d'exploitation sur contrats joueurs atteint des sommets, passant de -7,1 M€ à 52,6 M€. Au final, si l'endettement net total d'OL Groupe ressort à 253,6 M€ du fait essentiellement du Parc OL, le club rhodanien sait qu'il dispose d'un atout de taille dont il peut disposer à tout moment pour résoudre le problème. En effet, les plus-values potentielles relatives à l'actif joueurs restent énormes, des éléments tels qu'Alexandre Lacazette, Nabil Fekir, et Corentin Tolisso risquant de partir au prix fort le moment venu.

Vous l'aurez compris, l'OL se porte bien, et l'avenir s'annonce radieux pour les Gones, qui ont confirmé par la même occasion la signature d’un protocole d’accord entre OL Groupe et IDG Capital Partners. Un accord qui permettra aux investisseurs chinois d'entrer à hauteur de 20% dans le capital d'OL Groupe, pour un montant total de 100 M€ (une large part sera affectée à la réduction de la dette du groupe). Un projet qui, cependant, doit encore obtenir l'approbation définitive du Conseil d’Administration et sera soumis à l’approbation de l’Assemblée Générale d’OL Groupe qui devrait se tenir mi-décembre 2016. Si tout se passe bien, le projet se concrétisera définitivement au quatrième trimestre 2016 ou au plus tard au cours des deux premiers mois de 2017. Dans le cas contraire, si le projet n'est toujours pas bouclé le 28 février 2017, IDG Capital Partners pourrait verser un break-up fee (indemnité contractuelle due en cas de rupture des négociations avant la réalisation de l'opération) de 15 M€ à OL Groupe. À noter enfin que la cession des droits pour construire sur le site du Parc OL (hôtellerie, immeubles de bureaux, centre de loisirs, centre médical…) devrait se concrétiser au cours de l’exercice 2016/2017. Oui, ça bouge à Lyon.