Info FM : rencontre avec Macky Bagnack, l’ancien espoir du Barça qui veut faire son trou à Nantes
De La Masia à La Jonelière, Macky Bagnack a quitté le FC Barcelone l'hiver dernier pour tenter sa chance au FC Nantes. Après six premiers mois placés sous le signe de la reprise du rythme avec la réserve des Canaris, le défenseur central de formation a les dents longues. Entretien.
Le football n'est pas fait que de trajectoires linéaires, et il faut parfois savoir emprunter des chemins sinueux pour s'accrocher à ses rêves. Ce n'est assurément pas Macky Bagnack qui dira le contraire. De son Cameroun natal au FC Nantes, ce joueur aujourd'hui âgé de 21 ans a dû voyager pour réaliser son rêve d'enfance : « J'ai commencé dans la Fondation Samuel Eto'o à l'âge de 10 ans. J'y ai évolué jusqu'à mes 12 ans avant d'intégrer le centre de formation du FC Barcelone par le biais de la fondation », nous indique le natif de Yaoundé, lequel a donc pu compter sur le grand frère Eto'o : « J'ai fait toutes les catégories de la formation au Barça, avec deux ans en deuxième division. Mais je n'ai pas eu l'opportunité d'intégrer le groupe professionnel en match officiel, même si j'ai fait des matches de préparation, des matches amicaux, avec eux », poursuit l'intéressé, conscient de cette chance.
« C'est une expérience unique ! Se retrouver au milieu des meilleurs joueurs du monde, avec les Iniesta, Messi, Xavi, Piqué, Eto'o... C'est impressionnant ! Ça permet d'apprendre sur tous les plans, que ce soit sur le plan compétitif, mental, technique, ou professionnel. Chaque fois qu'ils mettent des crampons, ils veulent gagner et ne s'en lassent pas. Côtoyer des joueurs avec un tel mental, ça ne peut qu'être un plus pour un jeune joueur », analyse le défenseur central de formation, qui a néanmoins quitté La Masia en début d'année 2016 pour rejoindre La Jonelière et le FC Nantes. Plus de six mois après son arrivée sur les bords de l'Erdre, l'international camerounais (2 capes) décrypte ses débuts en terres françaises.
Macky Bagnack sait où il veut aller
« Je suis arrivé à Nantes en février, je sortais d'une blessure (cheville) qui m'avait empêché de jouer pendant plus de six mois. Le temps de m'en remettre, ça n'a pas été évident. Mais j'ai rapidement joué avec la CFA, l'adaptation a été assez facile car j'ai retrouvé quelques compatriotes camerounais, et puis le football est quelque chose d'universel. Je me suis mis dans le bain, j'ai joué devant la défense mais ça s'est bien passé. Au final, j'ai joué une dizaine de matches, et j'ai retrouvé du rythme », estime Bagnack, lequel a ensuite attaqué la pré-saison au sein du groupe professionnel des Canaris : « J'ai fait la préparation, ça n'a pas été facile pour moi car je n'avais jamais fait une préparation aussi rude. Mais mon corps s'est adapté petit à petit », raconte le Lion indomptable, qui voit maintenant plus loin.
« Je suis jeune, mais je ne veux pas me cacher derrière ça. J'ai commencé à jouer en D2 avec le Barça à 17 ans, j'ai fait deux ans en D2 espagnole, je pense avoir une petite expérience. Mon ambition personnelle, c'est d'apporter ce que je peux dans le but d'aider le groupe. Le plus important pour moi, c'est le groupe. Mais bien sûr, je veux faire partie du groupe, pro, je ne m'imagine pas dans le onze de départ mais je veux faire partie de l'effectif. C'est à moi de travailler, de montrer de quoi je suis capable, mon potentiel. Je peux jouer en défense centrale, comme latéral gauche ou droit, ou devant la défense : je me tiens à la disposition du coach », conclut Macky Bagnack, déterminé à convaincre René Girard de miser sur lui au cours de la saison. L'ambition est là, ne reste plus qu'à confirmer sur le pré.
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