Info FM : Jean-Michel Aulas tacle Orange et Marseille dans le dossier du naming
Alors que le Parc OL fait la fierté de l'Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas tente de trouver un namer pour son formidable outil. Seulement, des évènements extérieurs viennent contrarier les plans du président du club rhodanien, à l'image de l'accord passé il y a quelques semaines entre Orange et la Ville de Marseille.
Le Stade des Lumières se cherche un namer. L'Olympique Lyonnais étudie depuis de nombreux mois maintenant le dossier du naming, en négociations avec des entreprises françaises et internationales pour conclure un partenariat d'envergure. Et si les Gones ne voulaient pas se précipiter, puisque l'UEFA obligeait les enceintes à être des clean stadiums durant l'Euro - autrement dit des stades vierges de toute publicité, toujours est-il qu'en cette fin de mois de juillet aucun accord n'a été officialisé au sujet d'un namer pour l'écrin qui brille de mille feux dans la Ville de Décines. Interrogé par nos soins, Jean-Michel Aulas explique ce retard par l'accord passé il y a maintenant quelques semaines entre Orange et la Ville de Marseille au sujet du Vélodrome, qui a visiblement redistribué les cartes.
« On a été gêné par l'annonce d'Orange au Stade Vélodrome qui est au tiers du marché. Ce n'est pas correct. Déjà d'une part pour Orange qui a fait l'essentiel de sa notoriété technologique ici avec le Parc OL, puisque c'est l'opération la plus développée. On est donc surpris et déçu de ce manque de fidélité et de reconnaissance aussi. Enfin, le prix consenti par la Ville de Marseille a été bradé. Les namings de grands stades comme celui de Marseille ou celui de Lyon doivent se jouer entre 6 et 10 M€ avec ou sans le sponsoring maillot, et là on est dans un niveau que je ne veux pas citer mais qui a perturbé les gens avec lesquels on était en négociations (on parle d'un montant de 2,7 M€) », nous a-t-il indiqué, estimant donc que le prix payé par Orange pour adosser son nom à celui du Vélodrome était nettement en-deçà des prix du marché.
Pour autant, JMA garde confiance, et assure qu'il est proche d'un accord au prix espéré : « Le dossier a beaucoup avancé. On préfère pour le moment temporairement différer pour arriver à notre niveau minimum, mais les choses sont en bonne voie. On est très proche d'un accord. Je résiste, car je défends l'intérêt de l'entreprise qui est cotée donc c'est l'intérêt de tout le monde. Ce n'est pas le moment de brader quelque chose qui a été reconnu du monde entier en particulier grâce à l'Euro, qui a permis de mettre en évidence la qualité esthétique et les fonctionnalités. C'est un produit rare, et tous les produits rares sont chers. On reste ferme sur nos bases de négociations », a-t-il affirmé, avant de conclure : « Puis il y a une dernière petite coquetterie, c'est que j'aurais aimé qu'on ait un namer français, donc je résiste à certaines offres encore. On se donne encore quelques jours, quelques semaines, pour trancher définitivement ». Encore un peu de patience...