Incidents à Bastia : la réaction de Jean-Michel Aulas !

Quelle triste soirée pour le football... Cet après-midi, alors que l'Olympique Lyonnais était en déplacement du côté de Bastia, des incidents ont éclaté pendant l'échauffement des hommes de Bruno Genesio, qui ont été attaqués par des supporters du club corse. Le coup d'envoi de la rencontre a donc été retardé de près d'une heure. Si la première période s'est déroulée en toute normalité, des incidents ont à nouveau eu lieu alors qu'Anthony Lopes prenait le chemin des vestiaires à la pause. C'était bien trop, et la rencontre a logiquement été arrêtée. Ce soir, Jean-Michel Aulas est sorti du silence et a évoqué les incidents du jour.

«Je dois vous dire que c’est une immense souffrance, on est dans un contexte où le sport devient complètement minoritaire. C’était une soirée dramatique. (…) Il y a eu de longs palabres. Il y avait chez nous une grosse réticence des joueurs et de Bruno Genesio. Les joueurs étaient marqués... On a réussi à les convaincre. Le match a démarré dans des conditions à peu près normales. A la fin de cette mi-temps, les mêmes supporters sont venus agresser Anthony Lopes. Là, ce qui a dépassé l’entendement, c’est que la sécurité, en particulier le directeur de la sécurité de Bastia (Antoine Agostini, directeur général de Bastia également, ndlr), a frappé lui-même Anthony Lopes», s'est indigné le président de l'OL sur les ondes de RMC ce dimanche soir, lui qui a vécu les événements de l'intérieur à Furiani.

«Deux autres stadiers ont frappé des joueurs comme Gorgelin aussi, ainsi que Mateta... Nous sommes rentrés au vestiaire et il n'a plus été question de continuer à jouer. Le procureur de Bastia, que j'avais fait venir, a pris nos plaintes pour coups et blessures. J'ai vu des choses très choquantes dans le couloir des vestiaires, mais je voudrais dire, à la décharge du club bastiais, que Jean-Louis Leca, le gardien, ou le président Géronimi, pour lequel j'ai beaucoup d'estime, ont essayé de défendre nos joueurs. Le responsable de la sécurité est encore venu expliquer que l'on pouvait reprendre, mais, cette fois, personne ne l'a écouté. C'est l'arbitre, Amaury Delerue, qui a pris la décision», a fini par conclure Jean-Michel Aulas. C'est maintenant au parquet de mener son enquête et à la commission de discipline de la LFP de prendre des sanctions jeudi prochain.