Bastia - PSG : les notes du match
Le PSG continue sur sa lancée. Grâce à une entame parfaite et une gestion efficace par la suite, les Franciliens sont allés l’emporter sur la pelouse d’un brouillon Sporting Bastia (0-3).
Avec 8 points d’avance sur son premier poursuivant, le PSG n’a qu’une chose en tête avant d’affronter Bastia : conforter encore sa suprématie en Ligue 1. Une ambition qui ne se traduit pas forcément dans la composition de Laurent Blanc, lequel a décidé de faire souffler certains cadres, mais sur la pelouse : il ne faut que 17 secondes aux Parisiens pour se procurer une occasion. Suite à une perte de balle corse, Lavezzi sert ainsi Lucas dans la surface, et à un Modesto près, le Brésilien passe tout près de l’ouverture du score (1e). Une simple question de temps, finalement. Quelques minutes plus tard, ce même Lucas combine admirablement avec Ibrahimovic dans la surface, et finit par trouver son acolyte suédois qui, d’une tête lobée, fait alors trembler les filets (0-1, 7e).
La réaction corse ne tarde pas à se faire sentir, avec un pressing très haut qui gêne sensiblement la construction francilienne. Mais en phase offensive, le Sporting, malgré la pression qu’il insuffle, demeure brouillon. Au contraire du PSG, auquel une demi-occasion suffit : suite à un long ballon, Ibrahimovic lance Lavezzi dans la profondeur d’une talonnade aérienne. L’Argentin prend Modesto de vitesse et s’en va battre Leca tranquillement (0-2, 19e). La réaction corse, similaire à la première, ne dure cette fois pas bien longtemps. Rapidement, le PSG repose le pied sur le ballon pour instaurer une gestion sereine. Et hormis deux frappes rapprochées de Rabiot (31e, 33e), on n’entreverra pas plus d’occasions jusqu’à la pause.
En déficit d’agressivité sur la fin de premier acte, le Sporting affiche son ambition de se livrer davantage à la reprise. Ce qui se traduit par un combat dans l’entrejeu, notion qui restera appliquée sur l’ensemble d’une période plus équilibrée. Romaric et Boudebouz tenteront les premières et seules frappes corses de la partie (59e, 63e), tandis que le PSG, de son côté, se montrera plus discret devant le but adverse. Assez, tout du moins, pour inscrire un dernier but par l’intermédiaire de Lavezzi qui trompait une nouvelle fois Leca en face à face sur un service d’Ibra (0-3, 88e). L’essentiel était déjà assuré, le PSG s’octroie donc les trois points sur une pelouse réputée compliquée. Les Franciliens comptent donc provisoirement 11 longueurs d’avance sur le poursuivant monégasque…
L’homme du match : Ibrahimovic (8) : et une nouvelle prestation de classe du meilleur buteur de Ligue 1. Le géant suédois a porté son total de réalisations en championnat à 23 après sa tête lobée dès l’entame, qui a mis les siens sur de bons rails. Les buts, mais pas que, puisqu’il a aussi distillé ses 11e et 12e assists, les deux à destination de Lavezzi. Plus que sa déviation de la tête (88e), on retiendra surtout sa passe en profondeur en talonnade aérienne, tout bonnement splendide (19e). Décisif et disponible.
Bastia :
Leca (5) : certes, le dernier rempart a encaissé trois buts. Mais difficile de lui reprocher quoi que ce soit, lui qui a côté de cela a su se mettre en évidence pour que l’addition reste correcte. Auteur d’arrêts sur des frappes d’Ibrahimovic (17e, 45e), ou sur une belle tentative du droit signée Rabiot (33e), le remplaçant de Landreau n’a pas démérité.
Diakité (4) : l’un des seuls défenseurs bastiais à tenter d’exister. Le latéral droit s’est battu de la première à la dernière minute, s’arrachant défensivement pour ne pas laisser le PSG dérouler, et n’hésitant pas à prendre son couloir pour apporter des solutions offensives.
Squillaci (3) : « Avec Ibra, on est à l’abri de rien. Parfois, il n’y a vraiment rien à faire », confiait ce matin Sébastien Squillaci. Une affirmation qui s’est effectivement confirmée dans les faits, le défenseur central passé par Monaco ou Arsenal ayant été dévoré par le buteur scandinave, qui lui a fait vivre un match bien difficile.
Modesto (4) : à défaut d’être intraitable, le numéro 20 a eu le mérite de ne rien lâcher, et de se battre jusqu’au bout sur chaque duel, même quand cela paraissait perdu, comme sur le but de Lavezzi où, s’il lui était impossible de suivre le rouleau-compresseur argentin, l’ancien de l’Olympiacos n’a pas abdiqué.
Romaric (3,5) : match très, très difficile pour l’Ivoirien. L’ancien Manceau a connu un premier acte cauchemardesque, battu sur chaque action, ne parvenant pas à entrer dans sa rencontre. Du mieux au retour des vestiaires, où, revenant à son poste de milieu de terrain, le joueur a pu éclairer le jeu de son équipe, de quelques percées et autres passes bien senties.
Harek (3) : lui non plus n’a pas réussi à s’imposer dans son couloir. Le latéral gauche a été transparent sur le plan offensif, et surtout très souvent dépassé défensivement parlant, écopant notamment d’un carton jaune (70e) pour une faute grossière sur le Brésilien Lucas Moura.
Cahuzac (4) : alors oui, c’est lui qui perd son duel aérien face à Zlatan Ibrahimovic (7e) sur l’ouverture du score du géant suédois. Mais le milieu défensif pouvait difficilement lutter avec son vis-à-vis. Pour le reste, s’est comporté en véritable capitaine, haranguant ses troupes avec ferveur, et se montrant costaud à la récupération, sans oublier de se projeter vers l’avant chaque fois que cela lui était permis. Remplacé par Raspentino (76e).
Sablé (3) : comme la plupart de ses coéquipiers, le milieu de terrain a flanché. Incapable de faire la loi dans l’entrejeu, l’ancien Stéphanois n’a jamais su agresser le porteur du ballon, étant d’une passivité assez grossière, qui a facilité considérablement les choses pour le club de la capitale. Remplacé par Ilan (80e).
Boudebouz (3) : on le sait capable du meilleur. Mais cet après-midi, l’ancien Sochalien a livré une copie des plus insipides. Incapable d’avoir le moindre impact sur la rencontre, le milieu de terrain a erré telle une âme en peine, imprécis dans ses choix de passes. Une bonne frappe, captée par Sirigu (63e).
Khazri (5) : le seul joueur de champ bastiais à se montrer à la hauteur ou presque de l’enjeu. Combattif, inspiré, déterminé, celui qui a longtemps été annoncé partant l’été dernier a livré une copie tout à fait honorable, au cours d’une rencontre où le SCB a passé le plus clair de son temps à défendre, subissant les évènements.
Cissé (4) : seul en pointe, l’ancien international tricolore avait fort à faire face à la doublette défensive Alex-Marquinhos. Et s’il n’a jamais su se mettre en position de tir, l’avant-centre s’est toutefois énormément battu, s’arrachant sur chaque ballon, et se démenant pour peser, cherchant quelques fautes intéressantes, comme sur ce bon coup franc obtenu face à Alex (25e), la tentative de Boudebouz passant néanmoins au-dessus. Remplacé par Bruno (70e).
PSG :
Sirigu (5,5) : hormis deux frappes centrales de Romaric et Boudebouz, qu’il n’aura eu aucun problème à capter (59e, 63e), le portier italien n’a absolument rien eu à faire cet après-midi, les Corses ayant affiché de la maladresse à l’approche de sa surface. Serein malgré tout.
van der Wiel (5) : le Néerlandais a passé son après-midi dans la discrétion. Concentré défensivement, où il n’a jamais été dépassé, le latéral droit a aussi limité ses montées dans le camp adverse, au point de se faire oublier.
Alex (6) : intronisé leader de défense en l’absence de Thiago Silva, l’expérimenté brésilien a fait le travail. Il s’est fendu de belles interventions, à l’instar de ce contre sur une frappe de Modesto dans la surface (21e), et s’est montré solide dans les duels (60e). Un boulot classique.
Marquinhos (5,5) : au côté de son aîné et compatriote Alex, l’ancien Romain est apparu concentré, et bien qu’il n’ait pas toujours affiché de la sérénité, il n’a finalement jamais été pris de court. A lui aussi effectué quelques dégagements bien sentis.
Maxwell (6) : le Brésilien avait face à lui le plus remuant des Bastiais du jour, à savoir Khazri. Mais avec son expérience, l’ancien Milanais et Barcelonais n’a que rarement été pris de vitesse par son vis-à-vis. De quoi se permettre quelques déboulés, sans néanmoins se montrer décisif de par ses centres.
Motta (5) : l’adepte des ouvertures lumineuses était visiblement fatigué. S’il a bien réalisé une ou deux passes longues parfaites, comme celle-ci, de 30 mètres, pour trouver Ibra dans la surface (27e), il ne s’est pas particulièrement distingué.
Rabiot (5) : titularisé à la surprise générale en étant préféré aux Cabaye ou Pastore, l’espoir parisien, qui faisait aujourd’hui le buzz pour le refus d’une revalorisation salariale, n’a pas disputé le meilleur de ses matches. Somme toute discret dans le jeu, il ne s’est pas véritablement signalé, mis à part sur deux frappes pas vraiment déterminantes (31e, 33e). Remplacé par Matuidi (65e).
Verratti (6,5) : sans paraître au top, le milieu de poche a abattu son boulot habituel dans l’entrejeu. Et ce sont plutôt ses statistiques, qui relèveront de l’impressionnant, lui qui a touché assurément davantage de ballons que ses partenaires, contribuant ainsi à la gestion sereine des Franciliens. À l’aise dans les transmissions, il n’a quasiment perdu aucun ballon. Un jeu sans fioritures, efficace. Remplacé par Cabaye (65e).
Lucas (7) : le talentueux ailier brésilien monte en puissance, il l’a confirmé une nouvelle fois aujourd’hui avec une belle prestation. Après avoir manqué le but dès la 17e seconde, sa tentative ayant été sortie sur la ligne par Modesto, il s’est fendu d’une passe décisive pour Ibrahimovic, après s’être joué de la défense adverse en combinant avec son acolyte suédois (7e). Remarquable d’activité, l’ailier brésilien s’est retrouvé dans tous les bons coups et a fait mal à la défense corse par sa vivacité. S’est néanmoins éteint dans une seconde période plus physique. Remplacé par Pastore (80e).
Ibrahimovic (8) : voir ci-dessus.
Lavezzi (7,5) : l’Argentin, souvent décrié pour son manque d’adresse face au but, n’a cette fois pas tremblé. Il s’est ainsi offert son premier doublé en Ligue 1, trompant le portier en face à face à deux reprises (19e, 88e). Par ailleurs très actif, il fut tout aussi concerné offensivement que défensivement, comme en ont témoigné ses nombreux retours, à l’instar de celui qu’il réalisait sur Cahuzac (40e).
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