PSG - Dortmund : les notes du match
Trois semaines après sa défaite au Signal Iduna Park, le Paris Saint-Germain retrouvait ce mercredi soir le Borussia Dortmund dans le cadre des huitièmes de finale retour de Ligue des Champions. Dans un stade à huis clos, les Parisiens ont réussi à inverser la tendance grâce à un succès précieux 2-0. Rendez-vous donc en quarts de finale pour les hommes de Thomas Tuchel.
Le match à ne pas manquer. Trois semaines après sa défaite au Signal Iduna Park lors du match aller (1-2), le Paris Saint-Germain accueillait ce mercredi soir le Borussia Dortmund pour son huitième de finale retour de Ligue des Champions 2019-2020. Après les désillusions des années précédentes contre Manchester United, le Real Madrid ou encore le FC Barcelone, le club de la capitale voulait forcément rattraper son retard pour valider son billet pour les quarts de finale de cette C1. Un match important qui se disputait sans les supporters à cause du coronavirus. Pour ce match très spécial, Thomas Tuchel alignait un 4-4-2 et laissait Mbappé, victime d'une angine en début de semaine, sur le banc. Sarabia prenait alors place en attaque avec Cavani. Bernat était lui préféré à Kurzawa en défense. Lucien Favre, de son côté, sortait le même 3-4-3 qu'au match aller.
Dans leur enceinte, les Parisiens confisquaient le ballon en début de rencontre et le round d'observation durait plusieurs minutes. Alors que Neymar se faisait une petite frayeur avec son épaule droite (8e), les Borussen allumaient la première mèche avec un centre de Guerreiro mal repris par Sancho devant la surface parisienne (19e). Les hommes de Thomas Tuchel reculaient un peu et Kimpembe devait sauver son équipe devant Håland (22e). Mais ensuite, les champions de France commençaient à créer le danger. Bien lancé par Di Maria, Cavani se présentait face à Bürki et le portier suisse remportait son duel du bout du pied pour la première grosse occasion de ce choc (25e). Cependant, les filets tremblaient enfin trois minutes plus tard. Sur un corner frappé côté droit, Di Maria trouvait parfaitement Neymar qui se jetait pour marquer de la tête (28e, 1-0). Avec cette ouverture du score, le PSG était donc provisoirement qualifié.
Le PSG solide en deuxième période
Un but qui faisait donc du bien aux Parisiens mais les visiteurs ne baissaient pas les bras. Après un premier arrêt en deux temps sur un coup-franc (26e), Navas s'imposait une seconde fois face à Sancho, auteur ensuite d'une frappe dans un angle compliqué (38e). Les visiteurs poussaient pour égaliser rapidement, avec un tir non cadré de Thorgan Hazard (41e). Mais de l'autre côté du terrain, les Parisiens étaient encore une fois efficaces. Dans le couloir droit, Sarabia centrait vers Bernat qui touchait le cuir du bout du pied. Le ballon terminait au fond des filets pour le 2-0 (45e+1). Le PSG menait donc à la pause. Mais rien n'était encore fait, et le retour des vestiaires était difficile côté parisien, avec un temps-fort adverse. Dans sa surface, Bürki s'envolait lui pour sortir un coup-franc de Di Maria qui partait bien (54e). Dans cette deuxième période moins riche en occasions, Thomas Tuchel décidait de lancer Mbappé à la place de Sarabia (63e), alors que Lucien Favre remplaçait Hazard par Brandt (69e).
Si les changements continuaient du côté des visiteurs, rien ne changeait sur la pelouse. Le chrono défilait et les occasions se faisaient attendre des deux côtés. Cependant, les Borussen se rapprochaient du but de Navas avec des frappes non cadrées de Piszczek (73e) et Can (75e). Celle de Brandt, déviée par Gueye devant la surface, passait elle juste au-dessus des cages parisiennes (78e). Alors que les Borussen jouaient haut en fin de rencontre, les Parisiens ne se procuraient eux plus d'occasions, hormis ce coup-franc non cadré de Neymar (86e) qui n’inquiétait pas Bürki. Mais au Parc des Princes, le score ne bougeait plus et les locaux pouvaient exulter, tandis que les visiteurs terminaient la rencontre à dix avec l'expulsion de Can (89e) après une échauffourée. Grâce à cette victoire 2-0, le PSG se qualifiait pour les quarts de finale de la C1 ! Une première depuis 2016 et une double confrontation contre Manchester City.
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L'homme du match : Gueye (8) : le milieu sénégalais était associé à Paredes dans l'entrejeu parisien. L'ancien joueur d'Everton a évolué plus haut que son partenaire argentin et s'est montré précieux dans la construction. Toujours aussi généreux dans l'effort, le milieu parisien s'est distingué dans la récupération du ballon. L'ancien Lillois n'a pas hésité à se sacrifier pour ses partenaires. Son volume de jeu lui permet de se trouver aux quatre coins du terrain. Une prestation XXL pour l'international sénégalais ce soir qui a rayonné dans l'entrejeu parisien.
PSG
Navas (5) : le portier costaricien est resté vigilant sur les tentatives de Sancho (36e, 38e). Une soirée relativement tranquille pour l'ancien gardien du Real Madrid.
Kehrer (6) : titularisé côté droit de la défense parisienne, le défenseur allemand a alterné le bon et le moins bon dans ses interventions. La formation allemande n'a pas hésité à privilégier son couloir pour élaborer ses attaques, comme sur le centre de Guerreiro pour Sancho (19e) où sur la frappe de l'international anglais (38e). Mieux inspiré dans le second acte avec une belle présence dans les duels. Son agressivité lui a permis de gratter plusieurs ballons.
Marquinhos (7) : finalement titularisé en charnière centrale suite à l'absence de dernière minute de Thiago Silva, le capitaine d'un soir apporte de la sérénité à sa défense. Sa bonne lecture du jeu lui permet d'être bien positionné et d'anticiper les situations les plus complexes. L'international brésilien s'est évertué à positionner son bloc équipe haut. Très sérieux, il n'a pas hésité à donner de la voix pour repositionner ses partenaires. Averti à la 90e.
Kimpembe (7) : l'entame de match du défenseur central parisien fut plutôt convaincante. Concentré notamment au niveau de ses relances, le champion du monde s'est distingué par des interventions défensives importantes comme celle devant Haland (22e). Sa bonne lecture du jeu lui permet de réaliser des interceptions précieuses. Son association avec Marquinhos a tenu toutes ses promesses ce soir.
Bernat (7) : le latéral gauche espagnol a essayé de proposer des solutions offensives dans son couloir. L'intéressé se fait prendre dans son dos par Achraf Hakimi sur la première opportunité allemande du match (19e). L'ancien joueur du Bayern a tout fait sur le deuxième but de son équipe. Il récupère le ballon au milieu puis se trouve à la finition sur un superbe centre de Sarabia (2-0, 45+1). Averti à la 68e. Discipliné défensivement, il a rarement été pris à défaut par ses adversaires directs.
Di Maria (7,5) : positionné couloir droit, El Fideo s'est distingué par sa qualité dans les transmissions. Capable d'orienter le jeu à bon escient, l'ancien Madrilène aurait pu être passeur décisif sur la frappe de Cavani (25e). Ce n'est que partie remise puisque son corner est repris victorieusement par Neymar (1-0, 28e). Toujours aussi important par sa qualité dans la percussion. Très intéressant dans la conservation du ballon, il soulage son équipe grâce à son aisance technique. Son superbe coup-franc enveloppé est bien repoussé par Bürki (54e). L'international argentin n'a pas rechigné aux tâches défensives. Une très belle copie rendue ce soir. Remplacé à la 78e par Kurzawa qui a apporté toute sa détermination à son entrée en jeu.
Gueye (8) : voir ci-dessus.
Paredes (5) : le milieu argentin constituait l'une des surprises du onze concocté par Thomas Tuchel. L'intéressé a apporté de l'impact au milieu, même si parfois celui-ci fut mal maîtrisé. Souvent à la limite dans ses interventions, il a su obtenir des fautes à l'expérience. Il reste capable de casser une ligne grâce à ses transmissions. Discipliné dans son replacement défensif, le principal protagoniste a été globalement décevant ce soir. Remplacé à la 90+2 par Kouassi
Neymar (6) : électron libre dans l'entrejeu parisien, le numéro dix parisien a évolué entre les lignes pour essayer de déstabiliser la défense allemande. A la réception d'un corner frappé par Di Maria, la tête plongeante du milieu offensif brésilien ne laisse aucune chance à Bürki (1-0, 28e). Pas toujours heureux dans ses choix, sa qualité technique lui permet de se sortir de situations périlleuses. L'international auriverde a été plus inspiré vers l'heure de jeu où il a su placer des accélérations à bon escient. Averti à la 89e.
Cavani (6) : titularisé en attaque avec Sarabia, El Matador n'était pas loin d'inscrire le premier but parisien. Bien servi par Di Maria, l'Uruguayen voit sa frappe détournée en corner par Bürki (25e). Généreux et travailleur, il n'a jamais lâché ce soir. Très intéressant dans le pressing, le meilleur buteur de l'histoire du PSG n'a pas eu beaucoup de bons ballons à se mettre sous la dent.
Sarabia (6) : sa titularisation fut l'une des surprises réservées par Thomas Tuchel ce soir. L'ancien joueur du Séville FC a évolué proche de Cavani et n'a pas hésité à redescendre pour participer au jeu. Très mobile, l'ailier espagnol distille un excellent centre pour Bernat sur le deuxième but parisien (2-0, 45+1). L'international ibérique a beaucoup travaillé pour l'équipe. Remplacé à la 62e par Mbappé qui n'a pas eu son rayonnement habituel. Averti à la 90+2
Dortmund
Bürki (4) : le portier suisse s'est tranquillement chauffé les gants en captant deux ballons aériens (3e, 15e) mais a rapidement été mis en difficulté balle au pied face au pressing des attaquants parisiens. Le gardien de 29 ans a réalisé une superbe parade du pied droit devant Cavani (25e) avant de s'incliner devant Neymar (28e) puis Bernat (45e+1). Dans le second acte, il n'a pas eu d'arrêt à faire hormis sur ce coup franc de Di Maria (54e). Une rencontre frustrante puisqu'il ne peut pas faire grand-chose sur les deux buts encaissés par le BvB.
Piszczek (3) : l'international polonais a été méconnaissable par rapport au match aller. Maladroit dans le jeu long, dont ont trop usé ses partenaires en défense, il a fait quelques erreurs de relance dont une offrande dans les pieds de Cavani en première période. Devancé par Bernat, il est coupable sur le deuxième but du PSG et a forcément plombé les siens, qui n'ont jamais réussi à faire le retard.
Hummels (3) : le champion du monde 2014 a été l'élément défensif du 3-4-3 de Lucien Favre le moins mauvais sur la pelouse du Parc des Princes. Présent dans les airs, il n'est toutefois pas exempt de tout reproche sur l'ouverture du score de Neymar sur le corner de Di Maria (28e). Il a tout de même parfois empêché Cavani de filer au but. Régulièrement (55e) mais aussi irrégulièrement (61e), alors que l'Uruguayen s'était joué de lui et partait seul au but.
Zagadou (3,5) : le défenseur formé au PSG n'a pas été à la hauteur du rendez-vous face à son ancien club. Si sa puissance physique lui a permis de remporter ses duels, sa relance a laissé à désirer et cela lui a coûté plusieurs pertes de balles. Le Tricolore n'a pas dégagé de sérénité dans l'arrière-garde allemande, même s'il s'est légèrement rattrapé en seconde période.
Hakimi (3) : le joueur prêté par le Real Madrid a été en grande difficulté sur son couloir droit dans les phases défensives du BvB. Offensivement, il a tenté d'apporter avec ses montées et ses centres, dont celui pour Haland aurait pu être décisif (19e), mais il a souvent manqué de précision, que ce soit dans le dernier geste ou dans ses prises de balles. Sais son erreur de concentration et de marquage sur l'ouverture du score de Neymar a coûté cher à son équipe (28e). Remplacé par Götze (87e).
Witsel (3,5) : l'international belge n'a pas réalisé une grande performance dans ce 8e de finale retour de Ligue des Champions, et cela s'est ressenti pour son équipe. S'il y a eu du mieux, très légèrement, dans le second acte, où le bloc des Allemands a été positionné plus haut sur le terrain, il n'a jamais été en mesure de faire la différence dans ses transmissions. Un match à oublier pour le Diable Rouge. Remplacé par Reyna (71e), qui a montré, balle au pied, des choses intéressantes. Mais la pépite du club de la Ruhr n'a pas été assez dangereuse pour inverser la tendance et arracher une prolongation.
Can (3) : le milieu de terrain allemand a été en mode diesel dans cette deuxième manche face aux hommes de Thomas Tuchel. Son début de match a été catastrophique, entre pertes de balle et manque de justesse technique. Au fil de la rencontre, il y a eu du mieux mais l'ancien joueur de Liverpool a souvent semblé dépassé dans l'entrejeu. En fin de rencontre, il a perdu les pédales en poussant Neymar au sol. Ce qui a provoqué une échauffourée générale et a valu à Can d'être expulsé (89e).
Guerreiro (5) : l'international portugais a multiplié les courses dans son couloir gauche et ses prises de balles ont été offensives, avec une volonté d'aller dans le bon sens et de s'orienter vers le but adverse. Mais sur le plan défensif, l'ancien Lorientais a eu du mal face à la vivacité de Di Maria et a commis plusieurs fautes sur l'Argentin.
Sancho (5,5) : l'ailier du BvB a probablement été le meilleur joueur sur le terrain du côté des visiteurs. Très remuant, que ce soit à gauche ou à droite, l'international anglais a énormément provoqué balle au pied et ses courses ont posé du souci à la défense parisienne. Son centre vers Haland aurait pu être décisif sans l'intervention de Kimpembe (22e) alors que sa frappe dans la surface, en angle fermé, a trouvé les gants de Navas (38e).
Håland (2) : la prestation du crack norvégien n'a rien eu à voir avec celle du match aller. Il n'a jamais semblé être rentré dans son match et a été transparent. S'il a eu quelques occasions, il a beaucoup raté (19e, 22e). Sa grande taille n'a pas fait le poids dans le domaine aérien face à Marquinhos et Kimpembe, qui ont parfaitement réussi à le museler et à faire ce que n'avait pas réussi Thiago Silva à l'aller. Averti par Anthony Taylor pour un geste d'humeur sur Paredes (16e), le buteur du BvB va devoir montrer autre chose à l'avenir pour arriver sur le toit du football européen.
Hazard (3) : le numéro 23 du Borussia Dortmund a été très (trop) discret face au Paris Saint-Germain. Trop frêle dans les duels et mangé par l'impact des défenseurs parisiens, il n'a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent si ce n'est cette frappe non cadrée après une récupération haute dans les pieds de Kimpembe (41e). Son manque de créativité a cruellement fait défaut à toute son équipe. Remplacé par Brandt (69e), qui a vu sa frappe contrée par un très bon Gueye (78e) et filer en corner, qui n'a rien donné.
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