Ligue des Champions

Monaco-Porto : les notes du match

Pour cette deuxième journée de Ligue des Champions, l’AS Monaco recevait le FC Porto au Stade Louis II. Les Monégasques se sont inclinés trois buts à zéro, totalement dépassés.

Par La Rédaction FM
11 min.
Monaco Vincent Paté Aboubakar @Maxppp

La saison passée, la campagne européenne de l’AS Monaco s’était arrêtée en demi-finale de la Ligue des Champions contre la Juventus Turin. Mais cette épopée est restée dans les esprits avant que l’ASM retrouve l’Europe cette année. Après un match nul inaugural contre Leipzig, en Allemagne (1-1), les Monégasques revenaient à Louis II ce mardi soir pour affronter le FC Porto. Benaglio gardait toujours les buts et Tielemans n’était pas titulaire. Du côté du FCP, Danilo, suivi l’été dernier par le PSG, était lui bel et bien présent. Dans un premier temps, les joueurs de Leonardo Jardim avaient un peu de mal à mettre le pied sur le ballon, mais Falcao allait tous les réveiller.

La suite après cette publicité

Sur un joli service de Ghezzal, l’international colombien se retrouvait dans la surface et forçait Casillas à capter sa tentative (3e). Mais les visiteurs n’allaient pas tarder à répliquer. Suite à un petit festival côté gauche, Yacine Brahimi tentait de centrer en redressant la course du ballon. Sa tentative trouvait Jemerson dans les six mètres qui repoussait le ballon tant bien que mal (14e). Monaco dominait, mais s’est laissé endormir sur une action. Sur une touche longue de Telles, le ballon revenait à Danilo qui envoyait une frappe lourde. Benaglio boxait, mais le cuir revenait sur Aboubakar. Le portier suisse renvoyait une nouvelle fois, mais le Camerounais était encore là et envoyait une mine sous la barre (0-1, 31e). Les joueurs du club de la Principauté avaient du mal à se remettre la tête dans la rencontre et essuyaient les coups de leurs adversaires obtenant de nombreux coups francs. Mais c’est bien Porto qui avait les meilleures occasions comme cette frappe dangereuse - mais non cadrée - de Marega (37e).

Glik était totalement à la rue

Au retour des vestiaires les hommes de Leonardo Jardim se pressaient aux abords de la surface portugaise et s’exposaient donc aux contres. C’est ainsi que Marega se retrouvait au contact de Glik et tentait sa chance, mais Benaglio veillait au grain (59e). Les Portugais, mis sous pression, musclaient leur jeu, faisaient plus de fautes et Sergio Oliveira écopait d’un carton jaune pour une vilaine faute à retardement sur Moutinho (63e). Dans la foulée, Jardim remplaçait Lemar par Rony Lopes (63e). Joao Moutinho envoyait bon nombre de coups francs dans la surface qui trouvaient souvent preneur, mais les Monégasques ne parvenaient pas à cadrer.

La suite après cette publicité

Le système défensif mis en place par Sérgio Conceição fonctionnait très bien et les pensionnaires du Stade Louis II n’arrivaient pas à trouver la faille. Et, à ce niveau là, lorsqu’on ne trouve pas la brèche, on se fait punir. Sur un contre de maître, Brahimi envoyait sur orbite Marega qui était à la lutte avec Jemerson. L’ailier du FCP centrait vers Aboubakar qui avait littéralement déposé Glik et qui fusillait de près Benaglio (0-2, 70e). Les Monégasques voulaient alors se rebeller et sur une somptueuse remise en une touche de Rony Lopes, Falcao trouvait la barre transversale (71e). Dans la foulée, Jardim envoyait Keita Baldé sur le terrain en lieu et place d’un Rachid Ghezzal assez intéressant offensivement ce soir (74e). Mais ce n’était pas fini. Sur un débordement côté droit, Marega, qui s’est joué de Glik - encore - envoyait une praline sur Benaglio, puis le portier stoppait une balle piquée d’Herrera. Sauf que Marega récupérait le cuir et transmettait à Layun qui ne laissait aucune chance à Benaglio (0-3, 90e). Un match à oublier absolument pour l’ASM.

Revivez le film du match sur notre live commenté.

La suite après cette publicité
  • L’homme du match : Aboubakar (8) : d’abord discret et auteur d’un certain déchet technique, l’attaquant se réveille d’un coup. Il surgit pour ouvrir le score en deux temps, après une première volée de Danilo Pereira (31e). Sur ce coup, le Camerounais est plus prompt que la défense centrale asémiste. À vingt minutes de la fin, l’ancien Lorientais s’offre le doublé sans trembler, parfaitement servi par Marega (70e). Remplacé juste après son deuxième but par le mexicain Jesus Corona. Diablement efficace.

  • Monaco :

  • Benaglio (6) : le remplaçant de Danijel Subasic a quand même eu un peu de travail en première période. Toutefois, ses héroïques prestations n’ont pas payé. En effet, il s’offre une sublime double parade, mais le ballon revient sur Aboubakar qui catapulte le cuir au fond des filets (31e). Il stoppe une tentative de Marega (59e). Il ne peut absolument rien sur le deuxième but (70e). Il effectue encore de superbes parades devant Marega et Herrera, mais encaisse finalement le but de Layun (90e). Il a été excellent, pas du tout aidé par ses « défenseurs ».

  • Sidibé (2,5) : on a pas beaucoup vu l’international français sur la première période. Il est aux abonnés absents sur le but d’Aboubakar (31e) et surtout offensivement, son apport n’a pas été très important. On ne sait même pas quoi dire sur sa prestation tant il a été invisible. Même les électeurs de Benoît Hamon se sont moins cachés lors des résultats à l’issue du premier tour des élections présidentielles.

  • Jemerson (4) : fort dans les duels, il a plutôt bien géré les mouvements dans l’axe. Il repousse un centre de Brahimi en catastrophe (14e), mais, à l’image de ses compères de la défense, on ne sait pas où il est sur le but d’Aboubakar (31e). En deuxième période, il a souvent compensé les errements défensifs de Jorge en coupant les trajectoires.

  • Glik (2,5) : même constat que pour son collègue de l’axe central. Il a été bon au duel, dur sur l’homme comme à son habitude, mais il n’est pas du tout là pour aider Benaglio sur le but d’Aboubakar (31e). Certains le voient comme un crack, mais il faut dire que l’international polonais a bien du mal lorsqu’il y a de la vitesse. Il ne peut que regarder les fesses d’Aboubakar lorsque le Camerounais marque son deuxième but (70e). Totalement à la rue sur le but de Layun puisqu’il se fait avoir par Marega puis n’arrive pas à se dégager (90e). Une deuxième période à totalement oublier.

  • Jorge (2,5) : c’est peut-être le défenseur qui s’est le mieux débrouillé en première période avec Jemerson. Il n’y a que lui qui tente d’aider Benaglio sur le but d’Aboubakar (31e). Auteur d’interventions souvent bien senties. Beaucoup moins en vue en deuxième période, il a eu de la chance que Jemerson faisait attention à ce qu’il se passait dans son dos. Une deuxième période à oublier.

  • Fabinho (4,5) : il a été au coeur des duels - comme à son habitude - sur la première période et on se demande même à quoi servait Joao Moutinho tant on a vu que le milieu brésilien au cours de la première période. En deuxième période il a tenté de diriger le jeu de son équipe, ne faisant pas vraiment attention aux contres, ce qui a été préjudiciable aux siens.

  • Moutinho (3,5) : on n’a pas vraiment vu le champion d’Europe portugais au cours de la première période. Cela était sûrement dû à l’abatage de son compagnon de l’entrejeu Fabinho. Il n’a pas semblé être dans un soir excellent. Toujours aussi peu en vue en deuxième période il a quand même distillé quelques bons coups francs dans la surface.

  • Ghezzal (5,5) : Rachid Ghezzal a été plutôt actif sur son côté droit de l’attaque monégasque. C’est lui qui a le plus aidé ses attaquants offrant même une sublime balle de but à Falcao (3e). L’ancien Lyonnais, qui a fait un bon match, a été remplacé par Keita Baldé (74e) qui a tenté d’apporter de la vitesse sur le côté.

  • Lemar (4) : l’international français a eu beaucoup de mal face à la vitesse et à la puissance de Marega dans le premier acte. Il a paru en dedans, ne réussissant pas ses dribbles et en souffrance défensivement. Remplacé par Rony Lopes (63e). L’ancien de Lille était en jambes et ça s’est vu ! Il s’est démené sur son côté gauche pour tenter de défendre et d’attaquer. Il offre un ballon de but à Falcao qui envoie le ballon sur la barre (71e).

  • Falcao (5,5) : l’international colombien nous avait habitués à mieux en première période. Il rate une frappe qui paraissait assez simple (3e). Ensuite il a souffert dans les duels finissant la première période bandé au niveau du crâne après un duel aérien. Un peu moins en vue en deuxième période même s’il trouve la barre transversale d’une reprise de volée bien sentie (71e).

  • Diakhaby (2) : l’ancien Rennais a sûrement été le Monégasque le moins bon de la première période. On sent qu’il a du talent, énormément de talent même. Toutefois il est encore trop tendre et semblait perdu comme un enfant au milieu d’une soirée d’adultes. Il n’a pas vraiment senti les bons coups ce soir. Remplacé par Guido Carrillo (3) : (45e). L’Argentin a eu du mal à se mettre dans le bain, mais a quand même fait les efforts, notamment au pressing. Aucune efficacité cependant.

  • FC Porto :

  • Casillas (6) : une partie très tranquille, durant laquelle il s’est montré serein. Il se couche bien sur une frappe de Falcao (3e). Il voit plusieurs centres lui passer devant la cage sans trop l’inquiéter. Attentif sur une déviation sans danger de Diakhaby (22e) ou une tête de Glik (45e). Strictement rien à faire en seconde période pour l’ancienne gloire de la Roja, chanceux même sur cette déviation pleine extension de Falcao qui s’écrase sur sa barre (71e).

  • Alex Telles (6) : en première mi-temps, il n’a pas hésité à prendre son couloir si nécessaire, mais a peu centré. Même chose en seconde période jusqu’au but du 0-2. Après, il a trottiné, n’a pas cherché à plus en faire, tant les Monégasques n’ont pas été dangereux.

  • Ivan Marcano (6,5) : aucune faute à lui coller sur le dos. Le stoppeur espagnol a été sérieux et appliqué. Sans doute dépassé par à-coups en début de match, quand Falcao et Ghezzal combinaient. Mais bien vite, il a trouvé ses marques et tenu les attaquants monégasques en respect.

  • Felipe Monteiro (6,5) : un drôle de match. Tantôt, il s’est montré taulier, tantôt, il fut coupable de passivité. Un premier oubli sur un centre de Ghezzal où il laisse Diakhaby dans son dos mettre le ballon de la main sur la barre. Sur le second, il juge mal une longue balle de Falcao. Diakhaby par au but, mais manque son contrôle. Rien à lui reprocher en seconde période. Patron de défense.

  • Ricardo Pereira (7) : à l’image de son équipe, il a commencé le match en défendant puis a enfilé le costume de centreur, une fois que Porto avait le pied sur le ballon. Le latéral droit a continué ses prises de couloir tout le long de la seconde période, mais ses centres n’étaient pas assez exploités. Beaucoup d’implication et d’efforts.

  • Danilo Pereira (5,5) : sa volée stoppée par Benaglio permet à Aboubakar de marquer en deux temps (31e). Rien d’autre à mettre à son crédit, mais en une seule tentative, il a amené un but. Averti à la 67e pour une charge sur Guido Carrillo.

  • Hector Herrera (6) : il a surtout aidé son bloc défensif à couper les passes monégasques. Le Mexicain a davantage participé au jeu après la pause, à son rythme, sans avoir besoin d’accélérer. Vraiment pas. Beaucoup de maturité.

  • Brahimi (6) : une première grosse erreur de relance directement dans les pieds de Ghezzal qui sert Falcao (3e). Casillas veillait. Il se rattrape à la 14e minute avec une chevauchée dans la défense. Il contourne Glik et centre en retrait. Le cuir est dégagé par Jemerson. En première période, il porte trop la balle et dribble à tout-va. Plus précis et collectif en seconde mi-temps, c’est sa parfaite ouverture pour Marega qui amène le deuxième but (70e). Remplacé dans la foulée par Miguel Layun, auteur du troisième but de Porto, d’un missile sous la barre (90e).

  • Aboubakar (8) : voir ci-dessus.

  • Marega (7,5) : première montée offensive après dix minutes : centre trop fuyant pour Aboubakar. Il se met petit à petit à offrir ses services à la défense, grâce à son puissant gabarit. Utile dans le jeu sans ballon. Mais difficile d’exister offensivement jusqu’au réveil des siens à la demi-heure de jeu. En seconde mi-temps, il a multiplié les tirs contrés ou dans les gants de Benaglio et prend parfaitement la profondeur pour offrir un caviar à Aboubakar sur le deuxième but (69e). Également impliqué sur le troisième but, très présent physiquement et dans tous les bons coups ce soir.

  • Sergio Oliveira (6) : très peu en vue en début de match, jusqu’à l’ouverture du score d’Aboubakar (31e). Comme libéré, il se met à peser sur les attaques lorsque Porto exploite les contres. Averti à l’heure de jeu pour un tacle sur son compatriote Moutinho et remplacé par Diego Reyes (86e).

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier