Ligue des Champions

Borussia Dortmund : l’ex-Titi Dan-Axel Zagadou face au révélateur PSG

Mardi soir, le Borussia Dortmund croisera la route du Paris Saint-Germain pour le compte d'un huitième de finale aller de Ligue des Champions. Un match spécial pour Thomas Tuchel, mais aussi pour le défenseur Dan-Axel Zagadou.

Par Matthieu Margueritte
3 min.
PSG Dan-Axel Zagadou @Maxppp

Lorsque le Paris Saint-Germain a hérité du Borussia Dortmund au tirage au sort des huitièmes de finale de la Ligue des Champions, plusieurs acteurs de ce choc (à suivre sur le live commenté de notre site) ont retenu la date du mardi 18 février. Car au-delà de l'enjeu pour des Parisiens sevrés de quart de finale depuis trois ans, cette rencontre aller a été placée sous le signe des retrouvailles. Celles de Thomas Tuchel avec un club qu'il a entraîné durant deux saisons, mais aussi celles du jeune Dan-Axel Zagadou (20 ans) avec son club formateur. « Je suis content parce que c’est le club où j’ai été formé. Ça va me faire bizarre de jouer contre le PSG », déclarait l'intéressé en janvier dernier au micro de beIN Sports.

La suite après cette publicité

Un bonheur non dissimulé, et ce, malgré son choix de quitter les Rouge-et-Bleu en 2017 sans y avoir signé son premier contrat professionnel. Une joie aussi pour l'international Espoirs français (6 sélections, 2 buts) parce qu'il sait qu'il a de fortes chances d'être de la partie après une première partie de saison très difficile, durant laquelle il n'a quasiment pas joué sous le maillot du BVB. « C’est certainement un défenseur talentueux et sa capacité athlétique est incontestable. Mais il peut représenter un risque pour la sécurité défensive car parfois son jeu est bâclé », nous indique notre confrère allemand de Fussballtransfers, Remo Schatz, pour expliquer ce retard à l'allumage.

Un nouveau système défensif qui a tout changé pour Zagadou

Depuis, les choses ont changé. Tout du moins en termes de temps de jeu. En effet, depuis la fin du mois de novembre, Zagadou a participé à sept des neuf derniers matches de Bundesliga (dont six dans leur intégralité). « J’étais content de trouver enfin un peu de temps de jeu. Dans l’ensemble, ça s’est bien passé personnellement. (…) Je n’étais pas inquiet, je parlais beaucoup avec le coach. Il me disait que j’allais avoir ma chance à un moment ou un autre. Je savais que j’allais jouer, mais je ne savais pas quand. Pas vraiment inquiet, plus impatient. » Un revirement de situation que le natif de Créteil doit cependant en grande partie au changement de système de Lucien Favre, le Suisse ayant opté pour une défense à trois.

La suite après cette publicité

« Dortmund a rapatrié Mats Hummels et Lucien Favre comptait davantage sur Manuel Akanji dans une défense à quatre. Mais depuis que Favre est passé à une défense à trois, un poste s’est libéré pour Zagadou. Et je préfère clairement le voir dans ce système à trois derrière. Quand ils étaient quatre, c’était plus difficile pour ses partenaires de corriger ses erreurs (dans la défense à 3, Hummels joue dans une position plus reculée que ses deux partenaires, ndlr). Ce revirement de situation est donc entièrement dû au changement de système. De plus, il n'y a que trois vrais défenseurs centraux dans l'équipe du BVB », poursuit Schatz.

Un problème de régularité

Un changement qui n'est donc pas pour déplaire à l'intéressé. « Je me sens à l’aise. Ce n’est pas une question de joueur à 3 ou à 4, je me sens à l’aise ». Pourtant, si l'ancien Parisien a su tirer son épingle du jeu, l'optimisme n'est pas spécialement de rigueur chez les observateurs assidus des Marsupiaux à l'heure d'affronter le PSG. « Cela dépendra fortement de la formation tactique. Je suppose que Favre jouera avec une défense à trois et il est très probable que Zagadou jouera. Mais contre une telle équipe offensive, Zagadou pourrait être un risque que Favre pourrait ne pas vouloir prendre», tempère Schatz, avant de poursuivre.

La suite après cette publicité

«Zagadou a réalisé des matchs exceptionnels, surtout cette saison. Mais il n'est pas assez régulier dans ses performances. Lorsqu’il se retrouve en situation de un contre un, son physique est un atout, mais parfois, il semble être trop maladroit et trop raide pour gérer de telles situations. Son problème, c'est qu'il peut jouer à un niveau Ligue des Champions et d'autres fois à un niveau digne d'une division inférieure », conclut Schatz. Un constat qui vient donc confirmer les craintes planant sur la défense du BVB. Au PSG d'en profiter, à moins que Dan-Axel Zagadou n'en décide autrement.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier