Ligue des Champions

Bayern - Arsenal : les notes du match

Arsenal croyait en un exploit, il n'y est pas parvenu. Dominés par un Bayern impressionnant de maîtrise, les Gunners ont accroché un nul heureux (1-1). C'est le tenant du titre, qui poursuit donc son parcours.

Par La Rédaction FM
9 min.
Bayern Munich Arjen Robben @Maxppp

En mauvaise posture avant d'aborder son match retour des huitièmes de LdC face au Bayern, Arsenal veut y croire. Sur la base de leur exploit de la saison passée sur cette même pelouse, exploit alors inutile (victoire 2-0 après un revers 3-1 à l'Emirates), les Gunners croient pouvoir renverser la situation à l'Allianz Arena, d'où une composition résolument offensive. Mais si l'ambition est palpable sur la feuille de match, il n'en est rien sur l'entame. C'est en effet le Bayern, qui met directement le pied sur le ballon, pour imposer son tempo aux Londoniens. Asphyxiés, ces derniers sont résolus dès les premiers instants à défendre devant leur surface.

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La domination est sans partage, mais les Allemands ont quand même du mal à la concrétiser. Les tentatives de Robben (20e), Alaba (36e) et Mandzukic (39e) ne trouvent pas le cadre, et il faut attendre la 45e minute pour entrevoir une intervention de Fabianski, cette fois devant Götze. À la pause, le score demeure donc nul, mais ne traduit en rien la physionomie d'un match à sens unique. Le rêve de qualification d'Arsenal paraît, en cela, totalement illusoire. Il faut une réaction, qu'un éventuel speech d'Arsène Wenger n'a visiblement pas amené : dès la reprise, le solo des Bavarois se poursuit. Et cette fois, se concrétise : Ribéry balade Sagna côté gauche, et délivre un caviar pour un Schweinsteiger esseulé dans la surface, qui n'a qu'à tromper Fabianski (1-0, 55e).

L'avantage est mérité, mais sur l'action du renvoi, Podolski récupère le cuir dans les pieds de Lahm, pour aller crucifier Neuer d'une puissante frappe dans un angle fermé (1-1, 56e). Et si le but des Bavarois avait servi de détonateur aux Gunners ? La question est légitime à ce moment de la partie, mais le retournement de situation n'aura pas lieu : bien que le match apparaitra plus équilibré par la suite, la justesse technique restera toujours du côté allemand, les Bavarois manquant de glaner la victoire par l'intermédiaire des Mandzukic (69e) et surtout Müller, qui avait l'opportunité de scorer sur pénalty (90e+1). Mais avec ce nul, le tenant du titre en LdC valide donc tranquillement son billet pour le prochain tour. Pour Arsenal, les ambitions d'une belle campagne européenne sont remises à la saison prochaine...

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L'homme du match : Robben (7,5) : un très bon match du Néerlandais, omniprésent offensivement. Impliqué dans tous les bons coups du Bayern, qui a beaucoup joué sur et pour lui. Une reprise de volée trop enlevée (20e), de belles incursions dans la surface (34e, 40e), une frappe contrée par Koscielny (38e). N'a toutefois pas trouvé la faille, mais provoquera un pénalty en fin de match (90e+1).

Bayern :

  • Neuer (5,5) : face à une équipe d'Arsenal dont le jeu offensif se rapprochait du néant au cours de la première période, le portier allemand devait s'incliner sur la première occasion des Gunners, sur un missile de Podolski (56e). Avait capté une tête sans danger de Giroud (31e) auparavant, et une autre intervention juste après l'égalisation (59e).

  • Lahm (6,5) : aussi précieux soit-il à la construction, à la relance et à la percussion sur le plan offensif, mettant notamment Vermaelen au supplice, il a toutefois connu quelques peines face à la vitesse d'Oxlade-Chamberlain (30e). Aurait pu bénéficier d'une faute lorsqu'il s'est fait dégager sans ménagement par Podolski sur l'égalisation (56e).

  • Javi Martinez (6) : match sérieux de la part de l'international espagnol, aligné un cran plus bas qu'à l'accoutumée, en défense centrale, où il lui arrive d'évoluer de temps à autres. A rarement été dépassé, a su couper la profondeur du jeu d'Arsenal et museler un Giroud qui n'aura pas vraiment existé. Lui aussi averti (79e).

  • Dante (6) : relativement peu mis à contribution, le Brésilien a bien souvent eu le temps de relancer proprement. Quelques approximations mais rien de dangereux. A passé une bonne partie du match dans le rond central à observer ses partenaires assaillir les buts de Fabianski. Averti pour une faute grossière sur Oxlade-Chamberlain (8e).

  • Alaba (7,5) : prestation époustouflante de la part du latéral gauche du Bayern. A non seulement verrouillé son couloir à double tour, à tel point qu'aucune action des Gunners ne s'est présentée de son côté, mais a également apporté le danger à de très nombreuses reprises. Au moment de centrer (7e, 12e, 45e), de décaler ses partenaires (13e, 20e) ou de prendre lui-même sa chance (36e).

  • Schweinsteiger (7) : a abattu un travail considérable dans l'entrejeu des Bavarois. N'a jamais rechigné à faire l'effort pour presser, ce fut plutôt rare étant donné la faible possession de balle des Londoniens, ou pour amorcer les mouvements de son équipe. Une belle frappe de loin captée par Fabianski (4e), une autre à bout portant qui laisse le portier polonais impuissant (55e).

  • Thiago Alcantara (6,5) : travailleur de l'ombre, a délivré une copie limpide entre un Schweinsteiger plus reculé et un Götze résolument offensif. Tout en sobriété, a donné de bons ballons, assuré un bon repli et une bonne couverture défensive. Souvent visé par les fautes d'Arsenal, symbole de la difficulté des Gunners à l'éteindre dans le jeu.

  • Robben (7,5) : voir ci-dessus.

  • Götze (6,5) : a délivré une belle copie, techniquement bien maitrisée. A évolué dans son registre habituel, avec un jeu fait de déplacements, de vivacité et de déviations pour accélérer le jeu de son équipe et faire exploser les lignes adverses. Une belle remise pour Robben (38e) puis frappe audacieuse (45e). Remplacé par Kroos (60e).

  • Ribéry (6,5) : bien mois recherché que son compère de l'aile droite, le Français a toutefois répondu présent lorsqu'il a été recherché. A cependant manqué de tranchant. Ce qui ne l'empêchait pas de trouver Robben (20e), puis Schweinsteiger (55e) pour une magnifique passe décisive. Remplacé par Müller (85e) qui manquera un pénalty.

  • Mandzukic (6) : énormément recherché par ses partenaires en début de match, tant dans la course que dos au but. Meilleur en remise que dans les petits espaces, le Croate a toutefois considérablement gêné l'arrière-garde londonienne de par sa capacité à dézoner et fuir le marquage. Mais seulement une tête au-dessus du cadre à se mettre sous la dent (39e). Bien peu pour un attaquant de son calibre.

Arsenal :

  • Fabianski (6,5) : malgré la domination écrasante des Bavarois une grande partie du match, le portier polonais a plutôt été épargné, du fait de la difficulté des attaquants adverses à cadrer. Cependant, il a toujours répondu présent, que ce soit sur une frappe de Götze (45e), une sortie dans les pieds de Mandzukic (69e) ou un pénalty de Müller (90e+1). Il n'a pas pu grand-chose, sur le but encaissé.

  • Sagna (4) : le latéral français a eu du mal, notamment en début de rencontre lorsque le jeu adverse passait de son côté. Face à la vivacité d'Alaba, il a souvent été pris de court. S'est ressaisi par la suite, pour finalement craquer devant Ribéry, qui l'a effacé d'une simple feinte de corps avant de distiller un assist pour Schweinsteiger...

  • Mertesacker (6,5) : dans un match où la défense des Gunners a été mise à rude épreuve, le géant allemand a tenu bon. Toujours concentré et bien placé, il a été l'auteur d'interventions salvatrices (11e, 64e). Assurément l'un des seuls bons points de la soirée d'Arsenal.

  • Koscielny (5) : dans l'ombre de son acolyte de charnière centrale, le défenseur français a fait le boulot. Lui aussi s'est fendu d'interventions déterminantes, à l'image d'un tir dangereux de Robben qu'il a contré (38e). A quelque peu gâché sa copie en fin de match, en provoquant un pénalty (90e+1).

  • Vermaelen (4) : aligné à un inhabituel poste de latéral gauche du fait des absences et blessures, le Belge a alterné le bon et moins bon. Solide en début de rencontre, il a sombré dès que le jeu munichois a penché de son côté. On retiendra notamment cette action où il fut baladé par Lahm (40e), où celle où il fut mis en difficulté par Robben (50e). A souffert face à ces deux éléments.

  • Oxlade (5,5) : pendant longtemps, le jeune espoir anglais est apparu comme le seul élément des Gunners à pouvoir déstabiliser l'arrière garde adverse. Il a amené de la percussion dans l'entrejeu, en plus d'une évidente bonne volonté. Mais ses déboulés dans le camp adverse (30e) n'ont finalement pas débouché sur grand-chose. Remplacé par Flamini (84e).

  • Arteta (4) : habituel distributeur, le milieu espagnol a dû se muer en récupérateur hargneux du fait d'une physionomie à l'avantage de l'adversaire. Ce qui ne lui a pas franchement réussi, au regard du nombre de fautes qu'il a commis. Quelques ballons grattés, mais il n'était clairement pas à l'aise. Remplacé par Gnabry (77e).

  • Cazorla (6) : l'Espagnol a été remarquable d'activité, lui qui n'a jamais lésiné sur les courses pour venir apporter son aide, tant défensivement qu'offensivement. La justesse de ses passes n'a pas toujours été au rendez-vous, mais il a compensé par sa présence et sa générosité.

  • Özil (3) : après un match aller catastrophique, le meneur de jeu allemand avait sans doute à cœur de se racheter. Raté : au regard de la physionomie du match, l'ancien du Real a été privé de ballons, et n'a absolument pas pesé dans le jeu. Inexistant et semble-t-il blessé, il fut la victime de la réorganisation tactique de Wenger, étant remplacé à la pause par Rosicky (5,5). Le Tchèque a agi dans tous les compartiments du jeu et s'est montré bien plus présent que son prédécesseur.

  • Podolski (5) : une rencontre en deux temps pour l'Allemand, qui revenait pour l'occasion dans son ancien jardin. Absolument invisible dans le premier acte, lui qui fut privé de ballons, il s'est réveillé en seconde, étant bien plus présent et tranchant. Il s'est en outre offert un but, d'une frappe surpuissante dans un angle fermé (56e).

  • Giroud (4) : soirée forcément frustrante pour l'attaquant français, isolé en pointe et rarement servi. Il n'a néanmoins pas su se montrer décisif sur les ballons dont il a disposé, sa seule occasion probante étant une tête captée par Neuer (31e).

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