Un nouveau président de Ligue 1 est prêt à définitivement arrêter la saison
Après Denis Le Saint, Olivier Delcourt, président de Dijon, ne cache plus son pessimisme pour la suite des événements en Ligue 1. À l’heure où ses collègues travaillent pour terminer la saison et toucher les droits TV, il a du mal à croire à une issue positive.
Sauver le football français. Cela pourrait être le titre de la mission menée par Nasser Al-Khelaïfi, Jacques-Henri Eyraud, Olivier Sadran et Jean-Pierre Rivère, qui négocient avec Canal Plus pour que la chaîne cryptée verse au moins une partie des droits TV. Les droits TV représentent en effet la principale source de revenus des clubs français, à la peine financièrement depuis l’arrêt total du football.
Pourtant, certains présidents commencent à se poser des questions. Le premier à proposer un discours différent était Denis Le Saint, patron du Stade Brestois, qui n’imaginait pas terminer la saison. Et tant pis pour les droits TV. Cela date de plusieurs semaines et il faut croire que certains rallient son opinion. C’est le cas du président de Dijon, Olivier Delcourt.« On aimerait tous que le championnat se termine. Mais aujourd’hui la priorité, ce n’est pas le football, c’est de se débarrasser de ce sale virus. Alors en ce qui me concerne, s’il faut encore rester confiné deux mois pour cela, je suis prêt à le faire! », a-t-il déclaré dans les colonnes du Parisien.
Travailler à des solutions qui deviennent vite obsolètes
Il semble se lasser à chercher des solutions hypothétiques, à chaque fois remises en cause par la poursuite du confinement. « Aujourd’hui, je peux vous assurer que tous les présidents de club ont vraiment conscience des choses. Cela ne nous empêche pas de travailler pour être prêts le moment venu. Il vaut mieux avoir anticipé les choses que d’être placé devant le fait accompli. On élabore des scénarios qu’on efface au fur et à mesure en fonction de l’évolution de la situation. On verra où tout ça va nous mener. »
D’un point de vue personnel, Delcourt ne cache plus un certain fatalisme.« Le temps passant, je ne suis pas loin de penser comme Denis Le Saint. Ça commence à ne pas sentir très bon du tout. D’autant que si on doit reprendre la compétition, il faut le faire dans des conditions sanitaires qui ne feront courir de risque à personne. » C’est donc le deuxième président à publiquement évoquer l’hypothèse d’une saison définitivement arrêtée. Dès lors, il faudrait trancher sur le sort des clubs européens et relégués. Ce qui ne sera pas plus aisé…