Ligue 1

PSG : Jesé Rodriguez nage toujours en plein doute

Contrairement à Hatem Ben Arfa, resté à Paris, Jesé Rodriguez, lui aussi annoncé sur le départ, était du voyage à Miami. L’attaquant espagnol a même eu du temps de jeu pour séduire Unai Emery ou convaincre ses prétendants de miser sur lui. Seulement, l’Ibère est loin d’en avoir profité…

Par Alexis Pereira
3 min.
PSG Jesé Rodríguez Ruiz @Maxppp

Si sa défense a posé question, l’attaque du Paris SG, elle, a montré des choses intéressantes pendant la tournée américaine. Tour à tour, Edinson Cavani, Javier Pastore, Angel Di Maria ou Gonçalo Guedes ont affiché une forme et une réussite encourageantes à quelques jours de la reprise officielle de la saison. Jesé Rodriguez, lui, ne peut pas en dire autant. L’Espagnol a pourtant eu l’occasion de se mettre en évidence. Dès le premier match de l’International Champions Cup, contre l’AS Roma (1-1, 5 t. a. b. à 3), il était titularisé en pointe par Unai Emery. Mais, comme depuis le début de son expérience parisienne (il est arrivé à l’été 2016 contre un chèque de 25 M€ en provenance du Real Madrid), l’intéressé n’a pas su saisir sa chance.

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Certes volontaire, il est apparu incroyablement maladroit à chaque fois que ses partenaires parvenaient à le trouver en bonne position. Illustration. Magnifiquement lancé en profondeur dans le dos de la défense des Giallorossi par Javier Pastore, il perdait toute l’avance prise au démarrage sur son vis-à-vis. Pire, il ne réussissait même pas à enchaîner par une frappe, gâchant une excellente situation pour les Rouge-et-Bleu (21e). Avec 23 ballons touchés en 82 minutes de jeu (80% de passes réussies), il rendait une copie sans relief, traînant même les pieds au moment de céder sa place à Odsonne Edouard.

Quelques jours plus tard, il démarrait le match face à Tottenham (2-4) sur le banc des remplaçants, entrant à la pause. Alors, certes, les circonstances du match ne lui étaient pas favorables (le PSG se retrouvait rapidement à 10 après l’exclusion de Kevin Trapp à la 46e). Mais l’Espagnol, pourtant affûté physiquement, affichait une nervosité certaine pendant les quarante-cinq minutes qu’il passait sur la pelouse. En témoignait son tacle à retardement et par derrière sur Dele Alli, qui ne lui valait finalement qu’un jaune (59e). Un geste d’humeur qui en dit long. Seul éclair dans sa prestation (20 ballons touchés, 81,3% de passes réussies), un rush intéressant conclu par un tir trop enlevé (59e).

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Un manque de confiance criant

Pour la dernière sortie des Parisiens, contre la Juventus Turin (2-3), l’ancien Merengue entrait encore en jeu à la mi-temps, en pointe. Et encore une fois, il se montrait décevant. Certains de ses appels étaient intéressants, mais bien loin d’être assez tranchants pour créer un quelconque danger dans la défense transalpine et libérer ses partenaires. Symbole de son impuissance, alors que Pastore, encore lui, lui adressait un centre millimétré, le natif de Gran Canaria, seul au deuxième poteau, ne parvenait pas à ajuster sa tête pour tromper Carlo Pinsoglio (74e). Une action pour rien, puisque le ballon était sorti des limites du terrain sur le centre du Flaco, mais qui en dit long sur son état de la confiance.

Pourtant, lors des séances d’entraînements ouvertes, on a pu le voir bien intégré dans le groupe, proche des hispanophones et notamment Daniel Alves, Javier Pastore et Angel Di Maria, et très attentif aux consignes d’Emery et son staff. Mais rien n’y fait, il ne parvient pas à faire décoller sa carrière parisienne. Son prêt à Las Palmas (3 réalisations en 16 apparitions en Liga) ne l’a pas remis en selle comme espéré et il semble compliqué de le voir faire son trou au PSG, avec qui il est sous contrat jusqu’en juin 2021, surtout si les pistes menant à Neymar et Alexis Sanchez se confirment.

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Annoncé sur le départ depuis plusieurs semaines, il n’a pas réalisé la préparation idéale pour aiguiser l’appétit d’éventuels courtisans. D’autant que, d’après L’Équipe, l’Ibère de 24 ans émarge tout de même à environ 3 M€ de salaire annuel. Des émoluments loin d’être à la portée de tous les clubs à travers l’Europe, et notamment en Espagne, où il conserve une certaine cote avec son passé madrilène. Il reste un peu plus d’un mois au PSG pour la jouer fine et lui trouver preneur, sans perdre trop d’argent. Un sacré défi pour Antero Henrique.

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