OM - PSG : les notes du match
Paris s'est offert un succès historique au Vélodrome en l'emportant 5-1 après une véritable démonstration de force. Grâce à ce succès, Paris revient à trois longueurs de Monaco au classement.
Le Vélodrome était chaud comme jamais ce dimanche soir pour le grand classique de la Ligue 1 OM-PSG. La rencontre tenait en plus son lot d'intérêts puisqu'en cas de succès l'OM pouvait remonter à la 5e place. Pour cela, Rudi Garcia avait décidé de renforcer son milieu de terrain en privilégiant la titularisation de Zambo à la place de Sanson. Le Camerounais était aligné en compagnie de Vainqueur et de Lopez alors que Njie occupait la pointe de l'attaque en soutien de Payet et Thauvin. Pour sa part, Emery innovait voire surprenait dans son onze de départ en titularisant Pastore avec Lucas et Cavani devant. En défense, Thiago Silva effectuait son retour depuis sa blessure.
Avec les victoires de Nice et surtout de Monaco, les Parisiens se voyaient dans l'obligation de l'emporter. Ils ne tremblaient pas et dès l'entame de la rencontre, ils prenaient le meilleur sur les Marseillais. L'ouverture du score ne tardait pas non plus avec ce coup-franc de Verratti pour la remise de Thiago Silva et la tête victorieuse de Marquinhos (0-1, 6e). Kurzawa obligeait ensuite Pelé à la parade (12e) et Payet tentait de réagir avec cette frappe qui passait de peu à côté (14e). Tout cela avait lieu avant le chef-d'oeuvre de la soirée : une action d'1 minute et 5 secondes et 17 passes, conclut par une transmission entre les lignes de Verratti pour la pichenette de Pastore qui mettait Cavani sur orbite pour le but du break (0-2, 16e).
La démonstration parisienne
Lucas avait même l’occasion de définitivement tuer le match mais il préférait frapper sur Pelé plutôt que de décaler Cavani (22e). Le PSG entamait alors un long toro en privant l'OM de ballons. Même dans l'impact, les Franciliens semblaient largement au-dessus à l'image d'un Verratti qui se régalait au milieu. Même Thiago Silva, sans un bel arrêt de Pelé, manquait de corser l’addition (36e), montrant au grand jour la grosse passivité de la défense olympienne. Finalement, le score de 2-0 à la pause était presque léger pour le PSG tellement il avait dominé cette première mi-temps. Rudi Garcia en profitait pour effectuer un changement en remplaçant le pauvre Patrice Evra par Bedimo. Malgré cela, Marseille prenait une nouvelle fois l'eau en tout début de seconde période.
Pastore régalait une nouvelle fois en distillant un coup du foulard pour le centre de Kurzawa qui aboutissait à un but de Lucas (0-3, 49e). Les nombreuses opportunités parisiennes s’enchaînaient dans tous les sens et sans un bon Pelé, le score pouvait être déjà plus lourd puisqu'il sauvait son camp face à Kurzawa (54e, 57e) et Matuidi (59e). En revanche, il ne pouvait rien sur ce centre en retrait de Meunier pour Draxler qui n'avait plus qu'à pousser (0-4, 61e). Cavani frôlait lui la lucarne du portier marseillais depuis les 30 mètres plein axe (68e). Fanni faisait semblant de relancer cette fin de rencontre (1-4, 70e) puisque Matuidi, au terme d'un nouveau superbe mouvement collectif, envoyait sa belle frappe du gauche dans la lucarne (1-5, 73e). Si Payet trouvait le poteau d'un bel exploit individuel (74e) la rencontre était pliée et le PSG s'offre un succès historique au Vélodrome, en plus de revenir à trois points de Monaco.
Retrouvez le film du Classico OM-PSG (1-5)
L'homme du match : Verratti (8,5) : le Hibou s’est régalé ce soir. Libre de tout marquage la plupart du temps, il s’en est donné à cœur joie en posant le jeu et en faisant du ballon sa chose. Par ses passes qui ont cassé les lignes et ont donné tellement de liberté à ses coéquipiers, il a martyrisé le collectif marseillais. Il est d’ailleurs à l’origine des deux premiers buts de son équipe (6e, 16e) et est passeur pour Matuidi (73e). Même dans son boulot défensif, il a tellement fait en intervenant dans les pieds et en repoussant quelques centres. Averti (29e) mais monstrueux.
OM :
Pele (6,5) : le portier phocéen n’avait même pas touché un ballon qu’il avait déjà pris un but de Marquinhos (6e). Il sauve son équipe à plusieurs reprises, d’abord sur des tentatives de Kurzawa (12e,54e ,56e) puis devant Lucas (22e) et Silva (36e) ou encore Matuidi (59e), Lucas (72e). Il ne peut rien sur le deuxième but parisien, ni sur les autres d’ailleurs. L’albatros a clairement sauvé les meubles.
Sakai (5) : le latéral droit est l’un des rares Bleu-et-Blanc à livrer une bonne copie. Le Japonais commence le match en coupant un centre dangereux (4e). Il a bien combiné sur son côté avec de nombreux bons centres, sans toutefois trouver un coéquipier. Il est en retard sur Draxler lors du quatrième but (61e).
Fanni (4,5) : le défenseur a été invisible, que ce soit dans les airs ou au sol. À aucun moment il n’a semblé prendre le dessus sur les attaquants parisiens. Il n’a pas fait de grossières erreurs mais n’a pas été transcendant non plus, défensivement en tout cas. Il réduit la marque suite à une passe de Maxime Lopez (69e).
Rolando (3) : match extrêmement compliqué pour le Portugais. Il manque de vitesse et ne peut pas vraiment combler cela par sa technique ou ses relances. On se demande un peu quels sont ses points forts. Il n’est pas aidé par ses coéquipiers, il est vrai.
Evra (2) : ses prestations dans les vestiaires et sur le terrain ne sont décidément pas les mêmes. Match catastrophique du latéral gauche marseillais qui lâche le marquage sur Marquinhos sur le premier but (6e). Il se gêne avec Rolando (22e), puis prend un carton jaune pour une obstruction sur Lucas (38e), il était dépassé et cède sa place à Bedimo (3,5) à la pause (46e). Cela n’a pas changé grand-chose. Bedimo a souffert face à Meunier.
Lopez (4,5) : quand il prend ses responsabilités, le jeune phocéen change tout le jeu comme cette séquence de possession autour de la 32e minute. Mais les Marseillais n’ayant pas le ballon il était un peu compliqué pour l’espoir phocéen de montrer ses qualités sur ce match. Il a beaucoup couru et s’est beaucoup donné, il a été récompensé par une passe décisive qu’il a offerte à Rod Fanni (70e).
Vainqueur (3,5) : c’est malheureusement lui qui fait la faute sur le premier but parisien qui provient de ce coup-franc. Le milieu de terrain a toutefois essayé de sortir son épingle du jeu, avec de bonnes récupérations (8e) durant … 15 minutes. Il a sombré par la suite, tout comme son équipe. Il tente une frappe, contrée (42e).
Zambo Anguissa (3,5) : que ça a été compliqué pour le pauvre Zambo Anguissa. Il remplaçait Morgan Sanson dans le onze de départ, surement pour amener une dimension physique au milieu de terrain marseillais. C’est raté. Le Camerounais n’a pas eu d’impact, mais encore une fois, le milieu de terrain phocéen était privé de ballon et asphyxié durant tout le match.
Thauvin (4) : le Français a énormément tenté, en vain. Il a fait beaucoup de course notamment sa « spéciale », lorsqu’il part de son côté et repique dans l’axe, mais il n’a pas eu de réussite sur ses phases de jeu. Il aurait également pu mieux tirer les corners qu’il a botté. Remplacé par Sertic (67e) qui n’a rien pu faire de mieux que ses coéquipiers.
Njie (2,5) : le jeune camerounais a vécu un supplice. Évoluant à la pointe de l’attaque de cette équipe de Marseille, il a été privé de ballon durant tout son bout de match. Hormis sa frappe non cadrée (37e), il a été un fantôme. Remplacé par Cabella (51e), qui s’est mis en évidence par quelques accélérations bien senties mais mal conclues.
Payet (4,5) : la star marseillaise, recrutée pour être un lion, était un chat ce soir. Il a trop peu apporté pour un joueur de son calibre. Il a pourtant bien débuté, avec une grosse frappe qui passe de peu à côté (14e), puis tire un bon coup franc (30e). Sa plus grosse occasion est en fin de match, il donne le tournis à Thomas Meunier avant de frapper sur le poteau de Kévin Trapp (74e). Pas suffisant.
PSG :
Trapp (6) : il a globalement été souverain dans sa surface. Battu sur cette première frappe de Payet qui lèche le poteau (15e), il effleure le cuir sur cette nouvelle action de Payet qui terminait sur le montant (74e). Excellent dans son jeu au pied, il parvient à capter des ballons chauds venus des côtés (28e, 47e). Il ne peut rien sur le but de Fanni où il est un peu abandonné par sa défense (69e).
Meunier (7,5) : le Belge avait à faire à un sacré client tout de même en la personne de Dimitri Payet mais à part sur cette accélération dans l’axe qui aboutissait à la frappe du Marseillais (14e) ou sur ce crochet suivi de cette frappe sur le poteau (74e), il n’a pas vraiment souffert. Avec son équipe qui dominait son adversaire, il s’est permis de nombreuses courses vers l’avant et pu distiller pas mal de centres (4e, 13e) dont l’un fut décisif pour Draxler (61e).
Marquinhos (7) : le Brésilien a montré toutes ses qualités ce soir au Vélodrome. D’abord buteur, il permet de débloquer très rapidement la situation (6e). En défense, il a étouffé un Njie trop esseulé devant et a même pu se projeter vers l’avant en effectuant quelques courses balle au pied afin d’apporter le surnombre. Très précis dans ses relances et costaud au duel.
Thiago Silva (7) : le capitaine effectuait son grand retour à la compétition et il n’a pas déçu. Toujours très rassurant pour sa défense, il n’a jamais paniqué. Il faut dire que les offensives marseillaises se faisaient rares. Il a tout de même coupé quelques ballons chauds dans sa surface (79e) et a même assuré les relances (59e). Son jeu de tête a fait du bien dans sa surface comme dans celle de l’OM avec cette passe décisive pour Marquinhos.
Kurzawa (8) : il est désormais le titulaire au poste et commence à en assumer les responsabilités. Certes, l’ancien Monégasque est toujours coupable d’un peu de déchet dans son jeu (51e) mais il devient plus régulier. Auteur de deux bonnes têtes (12e, 57e) et d’une belle frappe (54e) qui ont obligé Pelé à la claquette (12e), le latéral a connu quelques difficultés face à Thauvin mais son apport offensif a été énorme. Il est d’ailleurs à l’origine du centre pour le but de Lucas (49e). Il a aussi récupéré pas mal de ballons.
Verratti (8,5) : voir ci-dessus.
Rabiot (7,5) : aligné à la pointe basse de la ligne de trois au milieu en l’absence de Thiago Motta, l’international français a encore été excellent ce soir. Il commence sa rencontre en obtenant la faute qui offre le coup-franc décisif pour l’ouverture du score (6e). Il a poursuivi sur sa lancée en venant gratter un paquet de ballons dans le milieu adverse (39e, 67e) et en orientant très proprement le jeu. Lui aussi a été quelques classes au-dessus de ses vis-à-vis.
Matuidi (7,5): même lui a été très bon même si on l’a moins vu que les autres car il touché beaucoup moins de ballons que ses coéquipiers. Néanmoins, ses courses ont été très utiles à ses partenaires pour brouiller les pistes, d’autant qu’il s’est pas mal projeté vers l’avant. Il est même récompensé par son joli but en lucarne (73e). Point noir par contre dans sa soirée, il a perdu beaucoup trop de duels.
Lucas (7) : il s’est pas mal distingué au Vélodrome. Très actif sur son côté droit, il a dynamité son couloir en faisant vivre un enfer à Evra, qui est carrément sorti à la pause. Il n’a pas toujours effectué les bons choix comme sur cette action où il préfère frapper plutôt que de trouver Cavani (22e). Buteur (49e), il aura été un danger permanent pour la défense adverse. Il a aussi très bien tiré ses coups de pied arrêtés (12e, 36e). Remplacé par Di Maria (74e) qui n'a pas vraiment eu l'occasion de se montrer.
Cavani (7) : décisif encore une fois où il marque le second but de son équipe sur une merveilleuse passe de Pastore (16e). Lui aussi a été un poil à gratter pour la défense par ses courses et ses appels. Ses coéquipiers se sont amusés à le trouver dans tous les sens possibles. Il a même tenté de loin et ça a rasé la lucarne (68e). Remplacé par Ben Arfa qui a fait son entrée sous les sifflets.
Pastore (8,5) : qué jugador ! Titulaire pour la première fois avec le PSG depuis le mois de septembre, El Flaco a remis le pastorisme à la mode pour un bon bout de temps. Tel un danseur de tango, il a enlacé le ballon à chaque prise pour le câliner et l’offrir à ses partenaires. Sa passe pour Cavani (18e) est un abrazo des faubourgs de Bueno Aires alors qu’il se permet un coup du foulard sur l’action du but de Lucas (49e). Et si le plus beau c’était lui ? Remplacé par Draxler (55e) qui fait parler sa technique en donnant quelques coups de boutoir dans son couloir gauche et en marquant sur un centre de Meunier (61e). Averti (83e).
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